Un café s’il vous plait #2: des livres, le ménage d’Instagram, prendre son temps

Deuxième édition de « Un café s’il vous plait »: une catégorie pour vous tenir au courant de mes questionnements, recherches, états d’âmes. L’idée est de partager avec vous où j’en suis sans forcément en faire un long article car tous les sujets ne s’y prêtent pas. C’est spontané, non réfléchi. Disons que c’est une légende Instagram en plus long 😉

C’est parti !

Boulimie de livres

J’ai des périodes comme ça où je ne peux pas m’empêcher de lire plusieurs heures par jour. On pourrait se dire que c’est génial et même donner l’impression que je suis Ô combien intellectuelle (alors que… vraiment pas) mais la vérité est que ces périodes concordent en général à celles où j’éprouve des difficultés dans certaines sphères de ma vie. Les livres deviennent rapidement ma béquille, mon échappatoire avec l’espoir de trouver des solutions au passage.

Alors depuis début décembre j’ai lu.

Je me suis dit que même si je n’avais pas encore trouvé les réponses à mes questions (normal, elles sont en moi et non pas perdues entre deux feuillets), je pouvais quand même vous parler des livres qui sont passés sous mes yeux.

  • Harry Potter 1, 2, 3
  • Chez soi, Mona Chollet
  • Tout Quitter, Anais Vanel
  • La Disparition de Josef Mengele, Olivier Guez
  • La Réconciliation, Lily Barbery
  • Le Silence des Etoiles, Sanaa K
  • Au Soleil Couchant, Hwang Sok-yong
  • Nosaka aime les Chats, Nosaka Akiyuki
  • Sorcières, Mona Chollet (en cours de lecture)
  • Everything is Figureoutable, Marie Forleo (en cours de lecture)

Je n’ai pas forcément envie de partager avec vous mon avis concernant ces livres car s’il y a bien un sujet où chacun a une sensibilité unique c’est la lecture. Alors même si certains livres m’ont moins parlé que d’autres, ce n’est pas dit qu’ils ne vous emporteront pas dans un tourbillon d’émotions et deviendront un souvenir marquant qui vous accompagnera tout au long de votre vie. Par contre, je peux vous dire que j’ai été happée par Harry Potter, encore et toujours. Ma dernière lecture remonte à 4 ans environ donc j’ai eu la joie de pouvoir re-découvrir certains passages que ma mémoire avait oublié, comblant les trous avec les adaptations cinématographiques. Il n’y a pas à dire: certes je n’ai jamais eu de doudou en peluche mais la série Harry Potter joue ce rôle.

Je ne sais même pas où j’ai trouvé le temps de lire tout ça. En me levant le matin, en faisant des petites pauses la journée, à la pause déjeuner, dans le train, dans le métro… Rares sont les jours où je n’ai pas été accompagnée d’un livre.

Ces périodes si particulières me rappellent celles de mon enfance où je lisais un livre par jour pendant les vacances d’été. Surtout un été particulier où je lisais, lisais, lisais. On m’avait expliqué que je devais me calmer sur la lecture et lire plus lentement. Mais tout ce que je retiens est cette sensation commune aux deux périodes : la peur du changement, le besoin d’être rassurée et de me sentir entourée grâce aux personnages des livres. Étonnement, je crois me souvenir que cette période précise concorde exactement avec les vacances où j’ai eu mes premières règles et donc mes premières journées à vivre recluse pliée en deux de douleurs (mais on avait pensé à une indigestion car je refusais d’admettre l’hypothèse des règles… Mais c’était avant de voir 2 jours plus tard que ce que je pensais être le pire était arrivé).

Instagram : Reprendre à zéro

Ceux qui me suivent sur Instagram ont peut-être remarqué une chose étrange : je n’ai plus de post visible sur mon compte. Ca m’a pris un matin. Sans crier gare. Il fallait que tout disparaisse. J’ai tout archivé avant même d’avoir fini mon petit-déjeuner. Ce n’était pas prévu, et je n’ai aucune idée de ce que je vais faire de mon compte.

Je n’y trouve plus ma voix.

Je n’arrive plus à savoir ce que j’ai envie de partager.

Et je me dis : le temps que je passe à écrire les légendes, ne serait-ce pas mieux que je le passe à écrire des articles ? De cette manière pas de limite de caractère, je peux m’épancher autant que je le souhaite.

J’ai aussi fait (encore et encore !) le ménage dans les comptes que je suis pour ne garder que ceux dont j’ouvre les stories (qui est pour moi le signe que j’ai envie de savoir ce qu’il se passe pour eux).

Parfois je me demande: mais elle serait comment ma vie si je n’avais plus ces points de comparaison constants dans ma poche ? Bien sûr, je trouverais la possibilité de me comparer autrement mais est-ce que cela réduirait l’opportunité ? Est-ce que m’éviter de voir autant d’images chaque jour me permettrait d’être moins tiraillée dans mes envies ?

Donc à voir, mon compte instagram est en friche et ce pour un temps indéterminé. Si cela vous intéresse, je pourrais bien sûr vous tenir au courant si je ressens des changements vis-à-vis de ma relation à Instagram. Pour l’instant, ce serait comme un break où j’ai besoin de prendre du recul. Qu’est-ce que je veux retirer de cette plateforme ?

30 jours de yoga

Comme vous avez pu le remarquer, je suis dans une période assez floue depuis quelques mois. Si vous me suivez depuis quelques temps, vous savez que je me tourne toujours vers le yoga et la méditation lorsque j’ai besoin de retrouver mon chemin. Comme les livres, c’est devenu un réflexe avec le temps. Pendant que les livres me permettent de m’enfuir, et le yoga me force à faire face à mes émotions.

Je ne sais pas trop pourquoi, l’idée de faire 30 jours de yoga s’est immiscée dans ma tête.

Alors bien sûr, il y a le challenge de la chaîne Youtube Yoga with Adriene. Je n’ai jamais suivi le calendrier. J’ai déjà fait un des challenges mais en plein mois de juillet juste parce que j’en avais envie. Cette fois, en voyant la communication sur le compte Instagram d’Adrien Mischler, je me suis dit « mmh. Je peux toujours m’inscrire. ». On verra.

Finalement, et comme pour beaucoup de choses, j’ai eu envie de le faire à ma sauce.

Je garde ses vidéos comme base mais j’ai commencé les 30 jours le 30 décembre 2019 où le programme n’avait pas encore commencé. Aussi, certains jours je vais à des cours de yoga collectif, donc si je ne fais pas la vidéo du jour, je la fais le lendemain et ce n’est pas grave. Le jour où j’écris je ne suis qu’au jour 10 du programme alors que dans « mon » programme, j’en suis au quinzième jour dont 2 jours où je n’ai pas fait de yoga. Tant pis.

Je ne fais pas un challenge.

J’expérimente.

Il y a 2 jours où je n’en ai pas fait et je n’ai ni honte, ni ne ressent de culpabilité.

Ces sentiments n’ont pas leurs places dans ma pratique du yoga.

J’ai envie de voir ce que je ressens si je fais du yoga tous les jours. Ni plus, ni moins. Je veux juste essayer autre chose, bouger la routine et observer si cela provoque des émotions, des idées, des réponses. Je souhaite créer cette bulle dans mon quotidien où je peux juste être Là. Et rien d’autres.

De. La. Simplicité. (et pas de performance !)

(Si vous vous demandez combien de temps durent les vidéos du « vrai » challenge de Yoga With Adriene: la première dure 45 mins mais celles d’après sont autour de 25 minutes)

Et voilà, c’est fini pour aujourd’hui. Des petites réflexions concernant ma vie en ce moment. Est-ce que vous vous y retrouvez aussi ? Est-ce que vous aussi ces derniers mois sont pleins de questionnements, de remise en question ?

A très vite,

Sibylle

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L’importance du silence

Un pause nécessaire

Cela fait maintenant plusieurs semaines que je n’ai pas écris de nouvel article, entre temps j’ai pris la décision d’arrêter la Lettre du Weekend et je ne poste pratiquement pas sur le compte instagram. Est-ce la fin d’A la Roze ? Est-ce que cela signifie que j’abandonne le projet ? Je ne peux pas prédire l’avenir, mais ce n’est pas mon impression.

Je suis donc silencieuse depuis quelques temps.

J’ai pris peur en voyant que j’avais besoin d’espace, car nous savons tous que les projets qui durent dans le temps prennent l’ampleur qu’ils méritent, le font uniquement grâce à la persévérance voire l’abnégation de son créateur.

Alors, je me suis demandé pourquoi je n’arrivais pas à écrire ces temps-ci et pourquoi communiquer à propos de la période que je suis en train de vivre m’est si difficile.

Je n’ai pas grand chose à cacher, et s’il vous est arrivé de lire certains de mes articles les plus personnels, vous savez que je pars du principe qu’il est important de partager avec vous les aspects les moins agréables de mon cheminement dans l’espoir qu’un jour, quelqu’un, s’autorise à ressentir ce qu’il vit sans avoir honte. Mon silence n’est donc pas dû à un souhait de garder pour moi une période compliquée, loin de là.

Je répète souvent qu’il est important de s’écouter, de ne pas penser à ce que les autres pourraient dire. Lorsque j’ai ressenti mon blocage dans l’écriture des articles et des newsletters, j’ai donc appliqué mon principe: je me suis écoutée.

Tant pis si google aurait préféré que je continue à poster toutes les semaines dimanche à 8h, tant pis si les gens m’oublient sur Instagram. Tant pis. C’est pas bien grave.

J’ai vu les signaux m’indiquant un problème, j’ai écouté ce qu’ils avaient à me dire, j’ai donc pris des décisions en conséquence. Je me suis accordé ce silence.


Le silence autour de nous

Franchement, vous ne trouvez pas que nous sommes constamment entouré de bruit, de distractions, d’obligations ? Des choses qui occupent constamment notre esprit, et nous donne la sensation d’être dans un tunnel avec un tapis roulant sur lequel on doit continuer de marcher voire courir si on souhaite atteindre la sortie du tunnel. Or, ce silence, cette pause, c’est ce qui (me) permet de comprendre qu’en réalité, je ne suis pas obligée de courir sur le tapis. Je peux même me laisser emporter, sans panique, enfin, quand j’y arrive. Je peux aussi parfois m’en extirper pour le regarder de l’extérieur.

Au fur et à mesure de ces temps de pauses, on réalise surtout que ce n’est pas un tunnel sombre dans lequel on se trouve. C’est comme si enfin, après tant d’années, on prenait une lampe torche et on faisait « Wowwww mais attendez, y’a des trucs sur les murs ! ». Il y a des choses à voir, et puis au fond, arriver à la sortie du tunnel, je suis pas sûre d’avoir envie que ça arrive très vite, haha.

Le silence est rare.

Nous sommes constamment sollicité par notre travail, notre environnement, notre entourage mais aussi nos besoins physiques et matériels.


Ma période de silence

J’aimerai beaucoup partager avec vous ce que je vis en ce moment, mais j’ai un problème: je n’y arrive pas. Ces derniers mois, je ressens des changements mais pour la plupart, je n’arrive même pas à m’en rendre compte. J’ai cette impression de métamorphose, de changement de peau, de ré-alignement dont il semble à peine que je sois le pilote…

Les séances chez ma psychologue furent intenses, prenantes, déstabilisantes. C’est délicat de décrire ce processus car je ne peux que le deviner. C’est comme si je l’apercevais du coin de l’oeil sans vraiment le voir dans sa globalité, mais je vais malgré tout essayer. Il y a une chose qui arrive régulièrement: lorsque je parle avec elle de certains problèmes, il arrive que lesdits problèmes se résolvent d’eux mêmes par la suite. Pourtant, aucune solution ne semble avoir été formulée, aucun plan d’action mis en place. C’est comme si faire surgir le problème à la conscience me permettait de m’en prémunir. L’image qui me vient en tête est la suivante: c’est comme si je me baladais dans mon inconscient que l’on peut imaginer comme un très long couloir avec des portes menant à différentes pièces. Je discute, je lui montre chaque pièce, on échange à ce propos. Quand le hasard m’amène à revenir dans cette pièce plus tard, je ne me prends plus les pieds dans le tapis, je ne me cogne plus dans le coin de la table, ma manche ne se prend plus dans la poignée de porte… C’est comme si on avait arrangé la pièce pour moi en mon absence. C’est une sensation pour le peu étonnante, croyez moi.

J’en suis là: je ressens qu’il y a des changements en profondeur, des questions lourdes et difficiles qui commencent à remonter à la surface sans que je les vos encore émerger. C’est pour ça que j’ai besoin de silence. La tempête fait rage au large des côtes, et je reste planté là à me demander s’il va pleuvoir demain.

Il me faudra sûrement plusieurs mois, voire plusieurs années pour réellement comprendre ce qui se passe en ce moment, car sans recul, difficile d’analyser.


Et pour vous ?

Je ne doute pas qu’il y a des moments où le silence vous appelle aussi. Bien sûr, il faut tendre l’oreille, être à l’écoute des petits signaux qui vous disent que vous faites des choses qui ne sont pas nécessaires et qui vous pèsent. Ce que l’on oublie parfois, c’est que notre vie est ponctuée d’un milliard de minuscules choses. Il y a des choses de notre quotidien sur lesquelles nous n’avons pas de prise, mais je peux vous assurer qu’il y en a beaucoup sur lesquelles vous pouvez agir si vous prenez le temps d’y réfléchir.

Cela n’a pas été simple de me dire que j’arrêtais la Lettre du Weekend. J’aime aller au bout des choses et au début j’ai cru que c’était un échec, un abandon. Après plusieurs semaines voire mois à y penser, j’ai compris que j’en avais tout simplement fait le tour, que les choses avaient besoin de changement.

Tous les jours, nous nous engageons envers nous même. Nous faisons des choix qui nous paraissent être bénéfiques sur le long terme, mais pour cela nous savons qu’il faut y mettre du sien longtemps. Apprendre l’engagement, et surtout envers soi, c’est primordial, mais l’extrême est de s’enfermer dans ses objectifs sans les remettre à jour. Bien sûr, on peut se tromper mais changer le tir ce n’est pas revenir sur son engagement, c’est l’entériner encore plus profondément. C’est faire preuve d’humilité et se demander comment on peut changer pour le mieux en fonction du contexte qui est le notre.

Je ne sais pas si mon article fera écho en vous.

Je vous souhaite en tout cas un peu de silence pour vous aider à écouter cette petite voix qu’on a tant de mal à écouter (ou devrais-je dire que j’ai du mal à écouter) que l’on pourrait appeler instinct ou intuition.

Bon dimanche à vous ❤

#2: 10 vidéos de yoga et relaxation pour vous faire du bien

J’avais reçu beaucoup de retours positifs en janvier concernant mon premier article avec 10 vidéos de yoga que j’utilisais au quotidien ! C’est pourquoi, j’ai pensé vous en partager 10 autres qui m’accompagnent au fur et à mesure de mes besoins.

Vous trouverez plus de méditations dans cet article car ces derniers temps, c’est vers cette pratique que je me tourne naturellement.

J’ai besoin de douceur, de tranquillité, de lenteur voire d’immobilité.

En ce moment, je suis dans une période de retrait où je n’ai pas très envie de parler, de m’exposer et de me montrer.

C’est un cycle comme un autre. Il passera, mais il reviendra aussi alors autant que je l’accepte comme il est.

… Pour le matin

… Pour le soir

… Quand j’ai besoin de bienveillance

(souvent)

Comment j’apprivoise mes pensées

En mars, cela fera un an que j’ai commencé à cheminer. Il y a eu plusieurs périodes différentes entre temps (celle où je pensais continuer dans la monde du salariat, celle où j’ai lancé mon blog, celle où j’ai commencé à me demander ce que je voulais faire avec mon activité de freelance, etc).

Il m’est très difficile de rendre compte de cette année car en fonction des jours je la vois sous un angle différent. Il me faudra sûrement un peu de recul pour comprendre la narration qui en découle.

Pendant cette année, j’ai la sensation d’avoir évolué sur une multitude de sujets et un des points qui m’a été le plus important est celui dont je vais parler aujourd’hui: gérer ses pensées.

Qu’est-ce que j’entends par là ?

Mon flux de pensées est incessant et je n’arrive même pas à avoir conscience de sa totalité. Suis-je la seule à qui il est déjà arrivé de surprendre une pensée absurde, comme si elle n’était pas mienne et me dire « What ? Qu’est-ce que tu fous là toi ? » ? Ce flux de pensées est gigantesque, et difficilement domptable. Or, à force d’y prêter une attention accrue, je me suis rendue compte qu’une grande partie de ce discours permanent était négatif et répétitif.

Sous les pensées que j’appellerai « immédiates » (par exemple me dire que je vais aller me brosser les dents, que ce café est trop chaud, que mon pull me gratte…) il y avait tout un magma de pensées qui avaient élues domiciles dans mon quotidien et parlaient inlassablement des mêmes choses.

J’étais tellement habituée à les entendre que je ne les distinguais même plus les unes des autres.

Or, ce sont ces pensées négatives et habituelles qui m’empêchaient de prendre mon courage à deux mains pour avancer dans ma vie.

C’est pour cela que j’ai décidé que j’allais devoir agir.

Comment je m’y suis prise ?

Rien de magique.

D’abord, j’ai pris conscience de l’ampleur de ces pensées dans ma vie. J’ai décidé d’être moins intransigeante avec moi même et d’y aller mollo sur les insultes. Pour ce faire, j’ai donc essayé à chaque fois que je me mettais à me dire des sales choses disproportionnées pour la situation, d’attraper ces pensées au vol et de tout simplement me dire « Non ! Hey ! T’as juste fait tomber une cuillère au sol, te parles pas comme ça, ça n’a pas de sens ».

Lorsqu’une situation me mettait dans l’inconfort parce que j’avais peur de ne pas être à la hauteur, j’attrapais les pensées parasites telles que « Je vais pas y arriver », « Je suis pas assez douée », « Je suis pas assez intelligente » et consorts pour plutôt me demander « Y-a-t-il des moyens à ma disposition pour y arriver ? ».

Disons que j’ai essayé d’enlever un peu de pouvoir à cette partie de moi tyrannique pour me la réapproprier.

Au fur et à mesure, je me suis sentie de plus en plus libre de faire des choses qui m’auraient normalement provoqué un shitstorm de violence mentale. Je prouvais petit à petit à toutes ces pensées bien ancrées (= moi même) qu’elles n’étaient pas justifiées.

Et la méditation là dedans ?

Je me doute bien que beaucoup d’entre vous s’attendaient à un article où je parle finalement de yoga ou de méditation. Dans mon cas, ces deux outils m’ont permis d’être une porte d’entrée pour prendre du recul sur mes pensées et me placer entant qu’observateur. Je ne sais pas si j’aurai réussi à « attraper au vol » toutes ces pensées limitantes si je n’avais pas eu cette pratique parallèle.

Pourtant, je crois que l’élément qui m’a vraiment chamboulé fut les séances chez la psychologie où je me rendais compte à quel point j’avais des idées arrêtées et dégradantes à propos de moi. Elles étaient tapies dans l’ombre entrain de faire leur petit travail incognito.

En définitif, je ne vous recommande rien en particulier car cela dépendra de votre cheminement personnel. De mon côté, j’ai « simplement » pris la décision d’être plus attentive à ce qu’il se passait dans ma tête. Observer les phrases qui se répétaient, écrire noir sur blanc toutes les affirmations négatives qui me pourrissaient la vie (ça fait mal), observer mes réactions au quotidien, essayer de ne pas me laisser embarquer par une émotion en prenant ce rôle d’observateur et me demander « mais pourquoi as-tu une réaction aussi forte » ?

C’est dur, et ce n’est pas une fin en soit. Ce n’est pas un travail avec un début et une fin définies.

En conclusion…

J’avance, je me sens de plus en plus légère et c’est tout ce que je peux dire.

Les pensées négatives ne se sont pas envolées, non. Elles sont là mais je les traite différemment.

J’essaye juste d’améliorer mon quotidien avec les outils à ma disposition et étant quelqu’un de volontaire, j’utilise cette force dans cette avancée. Sans volonté, il m’aurait été plus simple de me laisser aller et de ne pas me remettre en question.

Un jour, j’ai décidé que je souhaitais aller mieux et que je devais mettre en place des actions dans ce but. Je me suis engagée auprès de moi même. J’ai décidé d’être mon meilleur allié.

Réflexion : le yoga, mon pèlerinage ?

Aujourd’hui, je reviens avec un article portant sur une interrogation en cours dans mon esprit. Ce n’est pas un article pour donner des conseils ou pour expliquer quoi que ce soit. Ici, c’est uniquement un questionnement, une ouverture, un point d’interrogation et non pas un point final.

Voilà, je sortais de mon cours de yoga ce matin et je me suis posé la question suivante: « Est-ce que ma pratique du yoga ne s’apparenterait-elle pas à un pèlerinage ?« .

Que je vous donne le contexte: je suis actuellement entrain de lire un livre s’intitulant « Le pèlerin désorienté qui cherchait Kyoto à Compostelle » où le narrateur nous raconte ses différentes expériences de pèlerinages. Le premier étant Saint Jacques de Compostelle en Espagne, le second Shikoku O-Henro au Japon et le dernier Roch Hachana en Ukraine (mais ce dernier se révèle complètement à part des autres).

Gideon nous décrit son introspection mais aussi la manière dont se déroule pour lui ces trois pèlerinages. Les kilomètres avalés, la résistance face à l’effort, l’acceptation qui engendre un lâcher prise face à la tâche à accomplir, le partage avec les autres pèlerins ainsi que la solitude et la remise en question.

Ce qui m’intéresse dans ce livre est l’impact qu’a cette expérience sur le corps et l’esprit. Lors de son pèlerinage au Japon qui est en forme de boucle (à l’inverse de Saint Jacques de Compostelle qui est en ligne droite), l’acte de marcher semble devenir le but. Ce n’est plus le dépassement ou le fait de réussir cet exploit mais simplement le fait de mettre un pas après l’autre qui est l’aventure même. Le mouvement est l’expérience. Il expliquera même qu’il finira par comprendre pourquoi certaines personnes y consacrent leurs vies et tournent indéfiniment dans ce circuit clos.

Rien à voir avec le yoga jusqu’ici, je vous l’accorde.

Comme je vous le disais, je sortais d’un cours de yoga (Vinyasa) lorsque la métaphore du pèlerinage m’est venue en tête. Juste avant cette pensée, je me faisais la réflexion qu’en ce moment j’avais autant envie d’essayer de nouveaux asanas que de ne pas en essayer. J’étais indifférente car aussi heureuse d’approfondir que de me challenger.

J’y ai vu le parallèle suivant : le parcours de Saint-Jacques avec sa pensée en ligne droite et son but final m’a fait penser à mon envie d’accéder à une posture particulière ou à mon envie d’un jour avoir une certification de professeur. Un début, une fin, un milieu où on en chie autant qu’on grandit. Le parcours japonais en cercle m’a fait penser à ma pratique d’un point de vue général. Je ne compte plus les tours et mon corps alterne entre révolte, abandon, acceptation, changement et chaque tours reste différent du précédent malgré que je connaisse déjà le chemin.

Tant que le corps bouge, le but est atteint. Je continue à le bouger, à circuler dans le parcours, c’est tout ce qui compte. Je continue perpétuellement à me découvrir sous un nouvel angle. Un jour je me vois sous le jour d’une guerrière inarrêtable avec le feu qui l’habite et le lendemain douce et vulnérable. J’y trouve un accès à l’instant présent comme Gideon lorsqu’il marche. On avance mais de nouvelles résistances continuent à se manifester encore et encore. Il n’y a pas de début ou de fin, le contexte se répète mais mon attitude face à ces résistances, elle, change.

Je vous pose donc la question: est-ce que cette réflexion fait écho en vous ? Voyez-vous le chemin que fait mon esprit ? Bien sûr, ma pratique du yoga n’a pas l’aspect sacrificiel et douloureux que peut l’être le pèlerinage mais j’y vois comme terrain commun un moyen d’introspection très puissant.

Dites moi ce que vous en pensez,

A bientôt,

Sibylle

J’ai testé: une journée de retraite… à la maison

Oui, vous avez bien lu. Une retraite chez soi, sans rien ni personne pour faire l’animation. Etrange, n’est-ce-pas ? Même maintenant que j’ai testé ce concept, je ne sais toujours pas si nous pouvons appeler ça une retraite. Laissez-moi vous expliquer d’où ça sort:

Le concept

En lisant le magazine Respire il y a quelques mois, je suis tombée sur l’article  » Petite retraite at home » expliquant que nous pouvons nous créer notre propre événement et adapter cette idée de moment hors du temps où nous prenons le temps de penser à soi uniquement et à sortir de notre routine bien huilée du weekend. Originellement, le concept semble plutôt pensé pour les personnes n’arrivant pas à se dégager plusieurs jours de vacances ou ne pouvant pas se permettre le coût d’une retraite classique.

En lisant l’article, mes sourcils se sont levés pour plusieurs raisons: en restant chez soi, il me semble compliqué de réussir à créer « un moment qui compte » dont vous vous souviendrez pendant plusieurs années. Car c’est cela qui arrive pendant les retraites, des moments tellement forts que vous pouvez vous mettre à pleurer, à réaliser que vous alliez dans le mur encore et encore sans vous en rendre compte… Nous sommes en dehors de notre environnement routinier et de notre cercle familial, sans le poids de l’organisation, ce qui permet de reprendre contact avec nos envies personnelles. On se laisse porter par le flow et c’est d’autant plus facile que vous voyez les personnes autour de vous faire de même.

Alors, comment réussir recréer cet environnement sans une tierce personne pour nous faire des ateliers ou des cours ? Comment faire alors qu’on viendra vous interrompre toutes les demi-heures pour vous poser des questions ? Franchement, je n’ai pas vu l’intérêt de la chose.

Le déclencheur

Comme souvent, une information qui m’interpelle reste au fond de mon cerveau et continue à être analysée en arrière-plan. Un vendredi après-midi alors que je me sentais particulièrement fatiguée, l’idée m’est revenue en tête. J’ai soudain décidé que le lendemain j’allais tenter une « retraite silencieuse avec moi-même et uniquement moi-même » (dans la limite du possible, puisque n’habitant pas seule, je me voyais mal tourner les talons sans répondre à une question).

Vous vous dites donc « Mais… ce n’est donc pas une retraite silencieuse ? ». Si vous me connaissez depuis quelques temps, vous savez que je préfère faire les choses à ma sauce, et ne pas m’encombrer de dogmes rigides. Je prenais simplement la décision de limiter au maximum mes interactions avec le monde extérieur et que je ne serais pas à l’origine de ces contacts.

Qu’est-ce-que j’ai fait ?

Question légitime. Pendant cette journée, je n’ai fait qu’une chose : rien.

Je ne vous parle pas du « Ohlala, je n’ai rien fait de mon dimanche, j’étais étalée à regarder Netflix toute la journée », non, je vous parle du réel Rien. Choses que nous ne faisons que très rarement puisque même dans les transports en commun nous trouvons le moyen de combler ce vide en regardant notre téléphone ou en lisant.

Téléphone éteint, ordinateur éteint, télévision éteinte, radio éteinte. Rien.

J’ai passé le plus claire de mon temps à regarder dans le vide en réfléchissant. Pourtant, cela n’a rien à voir avec la mélancolie ou la dépression où nous regardons dans le vide car plus rien ne nous fait envie. Contre toute attente, c’était une expérience très joyeuse. J’ai passé ce temps dans ma chambre, à prendre le temps d’apprécier les sensations que j’avais dans mon lit et surtout à ressentir le temps qui s’écoulait extrêmement lentement. On oublie parfois que les minutes peuvent être longues. Que les heures peuvent sembler infinies. Malgré tout, au lieu de sentir un ennui profond, je me sentais maître de mon temps. C’est rassurant de voir qu’en réalité le temps était là, disponible. Je ne manque pas de temps, je l’utilise mal.

Ce temps de conscience avec soi même sans interruption est une denrée rare. Souvent, nous pensons aux choses que pourrions être entrain de faire à la place, ou nous pensons aux choses que nous ferrons plus tard. Dans cas ci, j’étais présente. Ni plus, ni moins. Je voulais profiter de ce temps que je m’offrais.

Remise en question

Ces moments avec moi-même sans distraction m’ont fait un bien fou. Je vous parle souvent de la sensation d’être aligné, d’être exactement où nous sommes supposés être. C’est dingue de se dire qu’un moyen pour y arriver ne demande… rien. Aucune dépense. Aucun investissement. Uniquement une prise de décision.

J’aurai pu penser aux courses que je serais aller faire à la place en temps normal, j’aurai pu élaborer ma future to do list… Il y a toujours quelque chose que nous pourrions être entrain de faire sauf que dans ce cas, j’avais décidé que ce que je devais faire c’était d’être pleinement dans mon repos.

A l’échelle de votre vie, est-ce grave de prendre quelques jours dans l’année pour ce genre d’expérience ? Vos courses peuvent attendre et si elles ne peuvent pas, organisez-vous pour qu’elles ne soient pas un problème. Vous prenez la décision, vous agissez en conséquence. Vous vous faites livrer, vous posez une journée, vous demandez à quelqu’un de vous aider… Vous trouvez une solution. Acceptez de vous faire du bien, agissez en fonction.

« Tu as vraiment passé toute la journée à réfléchir ? »

Je ne suis pas là pour vous vendre du vent, et je ne suis pas non plus un moine bouddhiste. Alors je préfère vous dire la vérité. Entre ces longues heures d’introspection non interrompues, j’ai quand même fait des choses mais qui ne demandaient pas d’allumer le téléphone/ordinateur/télévision/radio. J’ai lu tranquillement un livre et j’ai cuisiné sans regarder l’heure. Une journée comme les autres ? Personnellement, je ne me souviens pas d’une journée à je n’ai ni regardé un écran, ni regardé l’heure, ni parlé avec des gens, ni été distraite.

Ce moment passé était d’une grande valeur. J’ai bien peur que mes mots n’arrivent pas à retranscrire l’expérience que j’ai vécu. Ce n’était pas de la paresse. C’était un exercice de conscience sur la longueur.

Ce que j’en pense

Ecoutez… Je suis moi-même étonnée que cela m’ait fait autant de bien. Toute la journée s’est passée avec un rythme « naturel » que j’avais oublié. Qu’est-ce-que j’entends par là ? En ne faisant rien ou uniquement des petites activités sans écran et sans but, j’ai ressenti la longueur des secondes et des minutes qui s’écoulaient. Ca fait un bien fou. Pas d’instagram qui me fait perdre 5 minutes sans que je m’en rende compte. Pas de checkage intempestif de boîte mail…

Faire cette pause te rappelle que tu as du temps et que nous avons simplement la mauvaise manie d’en perdre dans des choses sans valeurs.

J’étais perplexe au début mais j’adhère finalement à l’idée de me créer un moment particulier où je ne suis disponible pour personne.

Même sur une courte durée comme une journée, on peut ressentir un bénéfice. C’est comme faire un reboot. On laisse le temps à notre cerveau de se reposer, à faire une vraie pause. Sans même essayer d’en avoir, 3 idées me sont venues car ce calme était propice pour que mon cerveau relie des points ensemble.

Alors oui, faites le ! Décidez d’une date, prévenez votre entourage pour qu’ils ne paniquent pas si vous ne répondez pas au téléphone, assurez-vous d’avoir le thé qui vous fait plaisir, le bon livre, la bonne couette, votre tapis de yoga à portée de main, bref entourez-vous de ce qui vous fait vous sentir bien ! Entourez-vous de ces jolies choses et hop, c’est parti !

10 vidéos de yoga et relaxation pour vous faire du bien

Bonjour tout le monde, j’espère que vous allez bien en ce dimanche matin 🙂

Aujourd’hui, un article un peu particulier où je vais rassembler les vidéos de yoga et de relaxation que j’utilise au quotidien. Je recommande souvent des vidéos à mes amis, alors pourquoi ne pas les partager avec vous ? Vous pourriez aussi en avoir besoin ! De cette manière vous aurez toujours la sélection à disposition et non pas perdue au fin fond d’une conversation Messenger 😉

Si vous cherchez des petits comptes Youtube qui ne sont pas connus, vous serez déçus de cette sélection car malgré en avoir cherché, testé et aimé, je reviens toujours à des comptes connus comme celui de Yoga with Adriene. Malgré tout, j’ai eu une longue période où j’ai beaucoup utilisé le site Do Yoga With Me mais n’ayant pas trouvé comment insérer leurs vidéos dans ce post, je suis donc en incapacité de vous partager mes préférées. Si vous souhaitez découvrir des plus petits comptes, je peux vous recommander l’article de Laura Cardoso « Yoga : les chaines Youtube françaises »

Ma pratique à la maison est une pratique très douce (à part pour quelques postures qui me challengent que je travaille régulièrement) surtout pensée comme un petit cocon tout doux. Je ne suis pas là pour me dépasser car je préfère faire cela en cours collectif mais plutôt pour me relaxer et apaiser mes angoisses. Si vous cherchez un compte plus tonique, je peux vous conseiller le compte youtube de Yoga by Candace.

Maintenant que tout cela est dit, vous êtes prêts pour votre petit moment cocooning ? C’est parti.

 

Voici les vidéos que je regarde…


… Quand j’ai besoin de me relaxer avant de dormir

 


… Quand j’ai des crampes à cause de mes règles

 


… Quand j’ai un coup de mou

 


… Quand je n’arrive pas à émerger le matin

 


… Quand l’anxiété me fait mal au ventre

 


… Quand une crise de panique se fait sentir

La plénitude ne tombe pas du ciel

ou Comment ça, la plénitude ça se travaille ?

Bonjour toi,

Aujourd’hui j’écris un article pour témoigner d’un beau moment qui m’est arrivé il y a de ça quelques semaines maintenant. Sur ce blog on parle des moments difficiles mais on témoigne aussi des beaux moments qui se présentent. Voici mon article où je vous parle de plénitude et comment cela n’est pas tombé du ciel.

Agir pour son propre bien

Samedi matin, pas d’alarme, je me réveille tard car mon corps en avait besoin. J’avais prévu de me rendre à un événement qui me tenait à coeur mais y aller aurait signifié se presser pour être à l’heure, puis ensuite me presser pour mon rendez-vous suivant. Y aller aurait signifié courir toute la journée pour rattraper le temps que je ne m’étais pas accordé pour respirer.

J’ai décidé de ne pas y aller.

J’aurai pu être triste, j’aurai pu m’en vouloir de ne pas avoir réussi à me lever plus tôt mais rien de tout cela ne s’est passé. Ces pensées n’ont même pas frôlées mon esprit. Je devais me reposer, je l’ai fait, j’ai agis en conséquence sur mon emploi du temps.

J’aurai d’autres occasions d’aller à ce type d’événement et si finalement l’avenir me prouve le contraire, ce n’est pas bien grave non plus. J’ai pris la bonne décision pour ce moment précis.

Accueillir la joie

Le point le plus étonnant de cette journée était la présence d’une joie en moi. Ce n’était pas comme lorsque l’on est de bonne humeur. C’était une sensation qui me suivait partout. J’étais heureuse en allant aux toilettes. J’étais heureuse en étendant mon linge. J’étais heureuse en sortant la vaisselle. J’étais heureuse de tout, de la vie, de mon corps, de ma famille, de mes amis, de la lumière sur le mur, de la chaleur du café contre mes mains… Un moment rare.

C’était cela être aligné.

A un moment, je me suis arrêtée et je me suis fait la réflexion que c’était ça la plénitude, que je devais l’apprécier, l’identifier sans pour autant essayer de m’y accrocher. En profiter d’autant plus que j’ai conscience de son caractère passager.

Un lundi matin comme un autre

Après ce weekend d’une douceur sans précédent, je sentais que ma semaine promettait de belles choses. Pourtant, rien de particulier n’était prévu. Je n’attendais aucune réponse, aucun projet excitant n’était supposé arriver pendant ce laps de temps, vraiment rien de notable à priori. Simplement, je le sentais bien. Je me sentais prête à avancer sur mes projets sur mes objectifs.

C’est à ce moment là que j’ai décidé d’écrire cet article, surtout dans l’optique de vous montrer que ce moment de plénitude est le résultat des jours précédents.

Faire un pas de côté

Revenons en arrière. Vendredi, trois jours avant seulement donc. Je me sentais entre deux eaux: relativement contente mais avec une pointe d’anxiété que j’essayais maladroitement d’ignorer. Or, si j’ai bien appris quelque chose ces derniers mois c’est bien cela:

La cause de l’angoisse doit être travaillée et non pas ignorée

Pour ma part, je savais très bien ce qui provoquait cet inconfort. Il y avait quelque chose que je repoussais depuis des mois. Je n’ai pas miraculeusement trouvé la force de m’y mettre, c’est plus diffus que cela.

Le matin, j’ai décidé de prendre le temps de me faire une session de yoga de 40 minutes environ pour réveiller ce corps embrumé par le sommeil. Je n’ai pas choisi une session énergique pour partir sur les chapeaux de roues. Non. J’ai choisi une vidéo toute douce. J’ai pris le temps de faire les mouvements dans la lenteur. Nous avons tellement l’habitude d’être dans le mouvement, de passer d’une tâche à l’autre que je découvre la frustration que me provoque la lenteur. J’ai eu envie d’aller plus vite, j’ai eu envie de passer à l’asana suivant mais c’est exactement pour cette raison que ce jour là j’avais besoin de me limiter. Je me sentais déjà plus à même d’accomplir les choses mais à leurs rythmes naturels et non en poussant, forçant, me battant pour accélérer.

Changer de perspective

Je me suis sentie comme une plante qui commençait à se tourner vers les rayons du soleil. Je voyais le soleil baignant les arbres, je voyais ma chance dans les détails de ma journée. Je n’ai pas consciemment pris la décision de les remarquer, c’est venu sans même que je m’en rende compte.

J’ai avancé sur le fameux sujet qui devenait une épine dans le pieds à force de le reléguer sous le tapis. Déjà, je me sentais mieux d’avoir lancé le processus. Je reprenais le contrôle.

Le soir, j’avais un cours de yoga de prévu. Comme le matin, c’était une session axée sur la lenteur et le lâcher prise. J’ai senti à quel point mon corps avait accumulé de la douleur en seulement quelques jours. J’ai toujours du mal à décrire mes sensations pendant les cours tellement il y a de couches différentes de ressentis qui se superposent. Disons que cette fois ci, j’ai senti que le travail se faisait en profondeur. Mon esprit était pile poil prêt pour ça à ce moment là.

En sortant, je me sentais légère, légère, légère. Cela aurait pu m’encourager à passer une soirée tranquille sous la couette mais neni ! Une énergie autre que celle « du feu » s’était mise en route. J’ai travaillé toute la soirée dans la joie. Ce genre de moment où tu le fais entièrement pour toi, pour ton propre kiff.

Je me suis endormie heureuse et apaisée, contente d’avoir non pas eu peur devant mes angoisses et tout faire pour les ignorer mais avoir pris le temps d’abord de me calmer et ensuite de reprendre un tant soit peu le contrôle en travaillant sur ce qui me perturbait.

Yoga: 4 raisons de ne pas rater un cours

Hier, alors que nous discutions de tout et de rien avec mon copain, il me dit que mon corps est devenu plus athlétique qu’avant et qu’il trouve ça bien que je dédie plus de temps à ma pratique du yoga. Il est vrai que j’ai toujours apprécié en faire mais parfois le quotidien reprend son cours et emporte lui avec lui les choses qui me font du bien. Ces derniers mois, je n’ai pas laissé cela arriver.

Régulièrement, des personnes m’interrogent sur ma pratique, il m’a semblé intéressant de faire un petit bilan sur ce que le yoga m’apporte. Peut-être que cela répondra à une de vos interrogations.

Faire un reboot pendant la semaine

Quand je vais à mes cours de yoga, je sais qu’en repartant je me sentirais comme un sou neuf même si j’ai transpiré comme un boeuf ou même si j’ai choisi un cours axé sur la relaxation. J’y fais peau neuve. Pendant la durée du cours, je fais le choix de laisser mes soucis à l’entrée. Quand les pensées parasites viennent, je me dis « je n’en ai pas besoin maintenant » et je me concentre soit sur la voix du professeur, soit sur ma respiration, soit sur mes sensations.

Une séance me permet de remettre les compteurs à zéro et d’avoir un oeil neuf sur ma journée voire sur ma semaine.

Être injoignable

La semaine dernière, j’avais un simple cours d’une heure. À ma sortie, je désactive le mode avion et je tombe sur plusieurs appels manqués, des textos, des notifications messengers… Je me suis sentie submergée par ces sollicitations. Comme elles sont d’habitude diluées dans le temps, nous ne nous rendons pas forcément compte du nombre que nous recevons par jour. Je commence même à envisager des journées sans téléphone ou des heures fixes où j’irai voir « si j’ai du courrier ».

Mon cours de yoga me donne cette opportunité d’être injoignable et de pouvoir me consacrer entièrement à mon bien-être pendant un temps donné.

Prendre de bonnes habitudes

Une fois que l’on commence à s’occuper de son corps, on commence aussi à se rendre compte de ce que nous lui infligeons au quotidien. On essaye de se tenir plus droit, on s’exerce à moins se recroqueviller sur soi (#heartopening), on perçoit lorsque nous avons le souffle court… Bref, on devient petit à petit conscient de sa présence physique.

En parallèle, j’ai pu constater une meilleure réaction aux événements. Il y a quelques jours, une phrase qui m’a fait paniquer. Je commençais à hyperventiler, l’anxiété envahissait chaque parcelle de mon être en quelques secondes. Les tambours de la crise se font entendre. J’ai stoppé net. J’ai dit à haute voix « Sibylle. Respire. Ne panique pas. Prends ton temps pour res-pi-rer » et j’ai commencé à allonger mon inspiration, mon expiration. Quelques minutes plus tard, je reprenais pieds dans la réalité. Ma vision s’est éclaircie, la crise n’avait pas eu le temps de s’installer.

Travailler sur le mental

À la vue de certaines postures ou enchaînements vous vous direz « Nope. Nope ! Nope ! Nope ! » alors que si, si, si. C’est possible. Peut-être pas maintenant avec vos peurs, avec votre corps qui n’est pas prêt mais un jour peut-être que vous y arriverez. Vous y serez. Vous vous demanderez pourquoi vous avez autant résisté au début. Vous prendrez confiance en votre capacité d’apprentissage et d’évolution.

De mon côté, je travaille un peu tous les jours (à peu près, je ne suis pas une héroine non plus) sur 2 postures qui m’embêtent. Je ne souhaitais même pas les essayer avant. Ce n’est pas miraculeux, je ne les maîtrise pas encore alors que pour l’une d’elle cela fait plusieurs mois que je travaille dessus. Pourtant, le fait de ne pas avoir « vaincu » ne me dérange pas. La patience me faisant défaut, cela me permet de l’entraîner. J’évite de tomber dans l’obsession du résultat. Ca viendra en son temps. En attendant, je progresse petit à petit.

Et vous, vous avez trouvé une activité qui vous permet de vous retrouver, de vous sentir comme un sou neuf ? J’imagine que l’on ressent après la course à pied par exemple ?

Prenez soin de vous,

Sibylle

25 ans, l’année de tous les changements

Bonjour, bonjour ! 🙂

Aujourd’hui, je prends la plume pour faire le point sur l’année passée et réfléchir sur mes envies pour l’année qui arrive.

Il y a des années plus simples que les autres et celle-ci n’en fait clairement pas partie mais ce n’est pas forcément négatif. Il s’est passé énormément de choses et j’ai fait face à de nombreux challenges. Toutes mes convictions ont été chamboulées et j’ai beau avoir appris de nombreuses leçons, je continue à tâtonner pour trouver mon chemin.

Faisons le bilan…

1. L’année où j’ai démissionné

Cela fait plusieurs fois que j’en parle, donc je m’excuse si certaines sont las. Néanmoins, je ne pouvais pas passer outre car ce fut sûrement L’Étape décisive de cette année. Partir d’une situation qui ne nous convient plus est parfois plus dur que ça en l’air. On se remet en question, on doute, on a peur de l’avenir et puis on fait ses comptes. L’adage est bien connu: on sait ce qu’on perd mais pas ce qu’on trouve. Rien n’est là pour nous rassurer. Étant de nature anxieuse, faire ce pas m’a donné un bon coup aux fesses pour remettre les choses à plat. Ce n’est pas une décision que tout le monde peut se permettre de prendre mais je le pouvais, alors je l’ai fait. J’essaye de faire de cette expérience quelque chose qui me force à grandir et que je ne pourrais pas regretter.

2. L’année où je me suis mise sérieusement au minimalisme

Pour faire peau neuve, j’ai trié. Beaucoup trié. Malgré tout, mes armoires continuent d’être remplies de choses en trop alors je vous laisse imaginer avant… J’apprends à me détacher doucement des choses et à ne plus rendre chaque objet sentimental. Si je perdais la bague de mes 25 ans, il me semble normal d’avoir un contre-coup mais me sentir triste car je ne peux plus mettre un t-shirt que j’ai usé jusqu’à la corde, c’est un peu trop. Mettre trop de sentiment dans des choses inanimées m’amènent à tout accumuler. J’essaye de réguler les objets qui rentrent dans ma vie mais ce n’est pas simple.

Le minimalisme s’est aussi immiscé dans mon état d’esprit. Se remettre en question, se demander « De quoi ai-je besoin ? », « Est-ce nécessaire de s’énerver pour ça ? ». Je m’apaise, petit à petit. Mon copain est là pour me rappeler de prendre les choses comme elles viennent quand je commence à résister. Mes conflits internes sont toujours présents, ce qui est normal, mais ils s’espacent et c’est agréable.

3. L’année où ma conscience écologique s’est réveillée

Je pense que ce changement est lié à tous ces tris que j’ai effectué. Ca chamboule de se rendre compte qu’après 7 ou 8 allers-retours à la benne à vêtements, il y avait encore et toujours des choses en trop. Je me suis rendue compte de la montagne d’objet en ma possession et ce que cela pouvait signifier à l’échelle mondiale.

J’ai remarqué que souvent lorsque je tentais quelque chose qui pourrait être labellisé comme « Bobo/Écolo », les gens étaient prompts à m’interpeller et vouloir me pousser dans mes retranchements. Je ne comprends pas cette réaction teintée d’agressivité. Qu’est-ce que cela signifie ? Pourquoi cette violence ?

Je vous ferais peut-être un article sur les changements précis que j’ai effectué, tous les petits gestes écolos qui se sont intégrés petit à petit dans ma vie mais je ne me sens pas légitime de parler sur ce sujet. Si le zéro déchet vous intéresse, il y a déjà beaucoup de blogs très complets qui vous guideront dans votre cheminement. Vous pouvez en trouver quelques-uns sur mon article concernant le Minimalisme : les blogs & les comptes instagram.

Globalement, mes efforts furent axés sur la réduction de déchet et une revisite de mes habitudes de consommation.

4. L’année où je suis allée voir le psy

Je vous ai déjà raconté comment j’ai réussi à passer le cap sur Amavi. Ce fut un moment crucial. J’ai entamé ce travail il y a 9 mois maintenant et je ne peux que me remercier d’avoir fait ça. J’ai accepté que j’avais besoin que l’on m’aide pour avancer, qu’on ne peut pas toujours tout faire soi-même, qu’on avait le droit de ne pas se sentir bien malgré toutes les belles choses présentent dans nos vies et qu’accepter cela ne fait pas de moi une mauvaise personne. J’apprends doucement que pleurer c’est commencer à guérir et qu’il y a des endroits où je peux lâcher prise.

5. L’année où je commence tout juste à me faire confiance

C’est dur, mon dieu c’est dur. J’essaye de m’écouter, j’apprends que parfois le fait de ne pas m’acharner sur un sujet, laisser reposer quelques temps peut m’aider à mieux y revenir plus tard. J’essaye de ne pas m’en vouloir si je ne suis pas un robot productif et que j’ai besoin de repos, d’aller plus dans le ressenti alors que j’ai l’habitude de continuer contre vents et marées malgré les signaux que mon corps m’envoie.

6. L’année où je l’ai dit: Je suis végétarienne

Oh man. Cela est un long sujet. Mes questionnements ont commencé à l’adolescence puis ont continué jusqu’à aujourd’hui. Le plus dur est de l’affirmer car on sait très bien que l’on aura parfois des réactions pas franchement bienveillantes. Comme pour la fibre écolo dont je parle au dessus, vous ne savez jamais si vous êtes bons pour un interrogatoire. Certaines personnes s’expriment de manière que nous avons l’impression qu’on leur doit des explications, alors qu’au fond, cela ne les regarde même pas. Le fait est que beaucoup de nos moments de convivialités sont autour de la nourriture, il est donc difficile que cela passe inaperçu.

7. L’année où j’ai approfondi ma pratique du yoga

Les semaines où je n’ai pas pratiqué furent rares et j’en suis très heureuse. J’ai souvent réussi à avoir plusieurs moments dédiés à ma pratique dans une semaine et j’ai osé me confronter à des postures que je n’avais pas envie de travailler jusque là. J’ai un sentiment de malaise face à certaines postures car je les voyais beaucoup sur les comptes de yoga sur Instagram ou Pinterest que je suis et elles m’obsédaient autant que j’en faisais un rejet total. J’ai donc surpassé ce blocage et je travaille là dessus à mon rythme.

8. L’année où j’essaye de vaincre ma phobie administrative

C’est simple, si j’en avais les moyens j’aurai quelqu’un pour faire tous les papiers possibles et imaginables. Il suffit de voir un courrier arriver sous ma porte me demandant de joindre 3 documents différents pour que la sensation d’étouffement arrive. Tellement d’organismes qui n’ont aucun moyen de communication les uns des autres, tellement spécificités à chacun… et aucun endroit commun qui pourrait nous aider à naviguer entre tout ça. En gros, c’est une dépense d’énergie que j’aimerais ne pas avoir.

L’année où j’essaye d’ouvrir mon esprit
L’année où j’ai fait un road trip avec mon père
L’année où j’ai fait ma première retraite de yoga
L’année où j’ai réouvert un blog
L’année où j’ai recommencé à écrire
L’année où j’essaye d’aller contre mes craintes

Pour l’année à venir…

Mes envies pour l’année à venir sont à la fois flous et précis, difficiles et pourtant atteignables… Je ne sais pas exactement comment les formuler car j’ai parfois peur de vouloir quelque chose de très concret, d’aller jusqu’à lui et de me rendre compte que ce n’était pas ce dont j’avais besoin. Néanmoins, cela nous permet d’avancer malgré tout, mais vous voyez ce que je veux dire.

Retrouver mon indépendance financière
Être quelque part où je me sens chez chez moi, libre de créer comme il me plait
J’aimerais changer de ville, ce qui n’est pas nouveau
Aller jusqu’au bout et même encore plus loin que ce que j’imagine pour mes projets
Être fière de ce que j’aurai fait
Bonus: avoir trouvé un rythme financier et de travail qui me permette de savoir si je peux accueillir un chat ou un chien dans ma vie.

Allé, c’est parti pour mes 26 ans !

Sibylle