Les bases #3 – Faire les choses à sa manière

ou Comment apprendre à se faire confiance

Vendredi soir, 22 heures, j’ai besoin d’écrire un article dans la catégorie Les bases qui me semble fondamental et qui doit absolument trouver sa place sur ce blog.

Dans ma vie, c’est honnêtement un des piliers fondateurs.

C’est la thématique qui revient tout au long de ma vie, que j’aborde constamment avec ma psychologue et qui guide beaucoup de mes pas.

Comment vivre lorsqu’on se sent différent ?

C’est ça ma problématique. La mienne. Celle qui est la cause de mes angoisses, celle qui me met constamment des obstacles sur la route. Mon challenge personnel. La route que je vais devoir débroussailler pour aller mieux.

Je pense que nous sommes très nombreux à avoir la même.

Depuis ma plus tendre enfance je suis tourmentée par ça. Les fois où je me suis sentie à ma place quelque part sont très rares. J’ai la sensation de toujours avoir eu conscience des modèles sociaux préconçus qui sont les plus confortables, ceux qui me permettraient de passer incognito mais je suis tiraillée entre mon envie d’être aimée et donc de ne pas faire de vague et mon besoin d’être moi même sans concession.

Pour donner des exemples de « modèles »: tu es une fille donc tu aimes ça, si tu veux que tes parents t’aiment tu devrais agir de telle manière ou dans l’autre sens, tu vois bien que ta timidité t’est reprochée et non valorisée, donc tu comprends que tu ne rentres pas dans le modèle qui plait aux professeurs ou aux amis de tes parents, etc.

C’est un déchirement permanent. Une douleur qui est toujours là, où que tu ailles, quoi que tu fasses, qu’importe la distraction.

La sensation d’avoir toujours été en compromis par rapport à ma propre personnalité provoque un conflit puisque sur « les grandes lignes » je me suis accrochée aux schémas traditionnels pensant que de cette manière je serais aimée mais dès que j’en avais l’opportunité je reprenais le contrôle sur les petites choses qui étaient à ma portée.

Je vous parle de ma douleur pour vous expliquer le contexte de mon témoignage.

Mon expérience a un pendant négatif comme vous avez pu le constater mais a aussi un aspect que je n’échangerais pour rien au monde.

Je suis un électron libre.

Je ne peux pas faire partie d’un groupe aveuglément. Je fais confiance en mon esprit critique. Je vois d’un mauvais oeil tout ce qui a des règles très strictes sans raison. Je remets constamment l’autorité en question.

Pourquoi je vous parle de ça ? Et pourquoi ça peut vous aider ?

Je vous en parle parce que ce blog parle de Développement Personnel. Parce que je parle de Minimalisme. Parce que je suis Féministe. Parce que je fais du Yoga. Parce que je suis Végétarienne. Parce que j’ai fait des études de Design. Pleins de petites cases toutes prêtes, bien lisses, bien propres.

Dans tous ces domaines, j’ai rencontré quelque chose qui me terrifie sincèrement. Y penser me provoque des angoisses. Des gens qui cherchent La Vérité, immuable, écrite dans le marbre. Des préceptes à suivre. Prends ce chemin, et c’est là que tu trouveras ta libération ou ta consécration. Il faut faire ci, il faut faire ca. Pas autrement. C’est ainsi. Ce sont les règles.

Vous savez pourquoi cela me met autant mal à l’aise ? Parce que ces personnes qui recherchent une réponse préconçue à leurs problèmes me semblent fragiles et influençables.

Faites vous confiance. Vous n’avez pas besoin d’une Figure, d’un Guide tout puissant ou d’un mode d’emploi sous forme de livre pour savoir ce qui serait bon pour vous. Bien sûr il faut demander de l’aide, bien sûr il faut être le moteur de sa guérison mais justement, gardez bien ce pouvoir entre vos mains, ne laissez pas quelqu’un vous faire croire qu’il peut porter ce fardeau à votre place ou le faire disparaître.

Ce n’est pas un coup de baguette magique.

Je suis beaucoup de comptes instagram parlant des thèmes évoqués ci-dessus, surtout Minimalisme, Zéro Déchet et Yoga. Chaque groupe a ses propres règles et j’ai pu constater une autre facette de cette recherche de faire rentrer tout le monde dans le moule: le scrutement des « erreurs » des autres. J’en ai vu passer des commentaires assassins pour dire que la personne ne respectait pas ses propres engagements, qu’elle ne devrait pas dire haut et fort qu’elle était de telle mouvance, que c’était une vendue…

Come on.

Vous n’êtes pas des saints. Je ne suis pas une sainte. On redescend tous ensemble sur terre quelques minutes.

Pour le besoin de rendre la ligne éditoriale de ce blog claire auprès des lecteurs il a bien fallu que j’utilise des étiquettes mais sachez que si vous êtes intéressés par quelque chose, rien ne vous oblige à embrasser les préceptes à la lettre. Réfléchissez en fonction de vos valeurs, de vos envies, de ce qui vous semble juste. La vie n’est pas une solution mathématique où vous devrez forcément appliquer telle méthode pour arriver à tel but. Faites les choses à votre sauce, appropriez les vous.

Il vaut mieux que ça vienne de votre coeur, que vous avanciez à votre rythme en passant les étapes les unes après les autres en choisissant celles qui vous semblent importantes. C’est votre cheminement.

Au début, je n’ai parlé à personne de mon intérêt pour le Minimalisme ou le Zéro Déchet car justement, je ne voulais pas que l’on projette sur moi l’image mentale qu’avait la personne du mouvement et que l’on commence à me faire remarquer toutes les choses « qu’ils me restaient à faire » selon eux.

Pour conclure cet article où j’ai un peu divagué à droite à gauche, je voudrais donc vous le redire: on s’en fout de pas remplir la case. Avoir une individualité n’est pas une mauvaise chose. Ne pas être une copie conforme du voisin aussi. N’ayez pas peur de suivre vos envies même si elles peuvent sembler un peu bizarres et surtout ne perdez jamais votre esprit critique, c’est important. Devenez votre propre boussole.

A bientôt,

Sibylle

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25 ans, l’année de tous les changements

Bonjour, bonjour ! 🙂

Aujourd’hui, je prends la plume pour faire le point sur l’année passée et réfléchir sur mes envies pour l’année qui arrive.

Il y a des années plus simples que les autres et celle-ci n’en fait clairement pas partie mais ce n’est pas forcément négatif. Il s’est passé énormément de choses et j’ai fait face à de nombreux challenges. Toutes mes convictions ont été chamboulées et j’ai beau avoir appris de nombreuses leçons, je continue à tâtonner pour trouver mon chemin.

Faisons le bilan…

1. L’année où j’ai démissionné

Cela fait plusieurs fois que j’en parle, donc je m’excuse si certaines sont las. Néanmoins, je ne pouvais pas passer outre car ce fut sûrement L’Étape décisive de cette année. Partir d’une situation qui ne nous convient plus est parfois plus dur que ça en l’air. On se remet en question, on doute, on a peur de l’avenir et puis on fait ses comptes. L’adage est bien connu: on sait ce qu’on perd mais pas ce qu’on trouve. Rien n’est là pour nous rassurer. Étant de nature anxieuse, faire ce pas m’a donné un bon coup aux fesses pour remettre les choses à plat. Ce n’est pas une décision que tout le monde peut se permettre de prendre mais je le pouvais, alors je l’ai fait. J’essaye de faire de cette expérience quelque chose qui me force à grandir et que je ne pourrais pas regretter.

2. L’année où je me suis mise sérieusement au minimalisme

Pour faire peau neuve, j’ai trié. Beaucoup trié. Malgré tout, mes armoires continuent d’être remplies de choses en trop alors je vous laisse imaginer avant… J’apprends à me détacher doucement des choses et à ne plus rendre chaque objet sentimental. Si je perdais la bague de mes 25 ans, il me semble normal d’avoir un contre-coup mais me sentir triste car je ne peux plus mettre un t-shirt que j’ai usé jusqu’à la corde, c’est un peu trop. Mettre trop de sentiment dans des choses inanimées m’amènent à tout accumuler. J’essaye de réguler les objets qui rentrent dans ma vie mais ce n’est pas simple.

Le minimalisme s’est aussi immiscé dans mon état d’esprit. Se remettre en question, se demander « De quoi ai-je besoin ? », « Est-ce nécessaire de s’énerver pour ça ? ». Je m’apaise, petit à petit. Mon copain est là pour me rappeler de prendre les choses comme elles viennent quand je commence à résister. Mes conflits internes sont toujours présents, ce qui est normal, mais ils s’espacent et c’est agréable.

3. L’année où ma conscience écologique s’est réveillée

Je pense que ce changement est lié à tous ces tris que j’ai effectué. Ca chamboule de se rendre compte qu’après 7 ou 8 allers-retours à la benne à vêtements, il y avait encore et toujours des choses en trop. Je me suis rendue compte de la montagne d’objet en ma possession et ce que cela pouvait signifier à l’échelle mondiale.

J’ai remarqué que souvent lorsque je tentais quelque chose qui pourrait être labellisé comme « Bobo/Écolo », les gens étaient prompts à m’interpeller et vouloir me pousser dans mes retranchements. Je ne comprends pas cette réaction teintée d’agressivité. Qu’est-ce que cela signifie ? Pourquoi cette violence ?

Je vous ferais peut-être un article sur les changements précis que j’ai effectué, tous les petits gestes écolos qui se sont intégrés petit à petit dans ma vie mais je ne me sens pas légitime de parler sur ce sujet. Si le zéro déchet vous intéresse, il y a déjà beaucoup de blogs très complets qui vous guideront dans votre cheminement. Vous pouvez en trouver quelques-uns sur mon article concernant le Minimalisme : les blogs & les comptes instagram.

Globalement, mes efforts furent axés sur la réduction de déchet et une revisite de mes habitudes de consommation.

4. L’année où je suis allée voir le psy

Je vous ai déjà raconté comment j’ai réussi à passer le cap sur Amavi. Ce fut un moment crucial. J’ai entamé ce travail il y a 9 mois maintenant et je ne peux que me remercier d’avoir fait ça. J’ai accepté que j’avais besoin que l’on m’aide pour avancer, qu’on ne peut pas toujours tout faire soi-même, qu’on avait le droit de ne pas se sentir bien malgré toutes les belles choses présentent dans nos vies et qu’accepter cela ne fait pas de moi une mauvaise personne. J’apprends doucement que pleurer c’est commencer à guérir et qu’il y a des endroits où je peux lâcher prise.

5. L’année où je commence tout juste à me faire confiance

C’est dur, mon dieu c’est dur. J’essaye de m’écouter, j’apprends que parfois le fait de ne pas m’acharner sur un sujet, laisser reposer quelques temps peut m’aider à mieux y revenir plus tard. J’essaye de ne pas m’en vouloir si je ne suis pas un robot productif et que j’ai besoin de repos, d’aller plus dans le ressenti alors que j’ai l’habitude de continuer contre vents et marées malgré les signaux que mon corps m’envoie.

6. L’année où je l’ai dit: Je suis végétarienne

Oh man. Cela est un long sujet. Mes questionnements ont commencé à l’adolescence puis ont continué jusqu’à aujourd’hui. Le plus dur est de l’affirmer car on sait très bien que l’on aura parfois des réactions pas franchement bienveillantes. Comme pour la fibre écolo dont je parle au dessus, vous ne savez jamais si vous êtes bons pour un interrogatoire. Certaines personnes s’expriment de manière que nous avons l’impression qu’on leur doit des explications, alors qu’au fond, cela ne les regarde même pas. Le fait est que beaucoup de nos moments de convivialités sont autour de la nourriture, il est donc difficile que cela passe inaperçu.

7. L’année où j’ai approfondi ma pratique du yoga

Les semaines où je n’ai pas pratiqué furent rares et j’en suis très heureuse. J’ai souvent réussi à avoir plusieurs moments dédiés à ma pratique dans une semaine et j’ai osé me confronter à des postures que je n’avais pas envie de travailler jusque là. J’ai un sentiment de malaise face à certaines postures car je les voyais beaucoup sur les comptes de yoga sur Instagram ou Pinterest que je suis et elles m’obsédaient autant que j’en faisais un rejet total. J’ai donc surpassé ce blocage et je travaille là dessus à mon rythme.

8. L’année où j’essaye de vaincre ma phobie administrative

C’est simple, si j’en avais les moyens j’aurai quelqu’un pour faire tous les papiers possibles et imaginables. Il suffit de voir un courrier arriver sous ma porte me demandant de joindre 3 documents différents pour que la sensation d’étouffement arrive. Tellement d’organismes qui n’ont aucun moyen de communication les uns des autres, tellement spécificités à chacun… et aucun endroit commun qui pourrait nous aider à naviguer entre tout ça. En gros, c’est une dépense d’énergie que j’aimerais ne pas avoir.

L’année où j’essaye d’ouvrir mon esprit
L’année où j’ai fait un road trip avec mon père
L’année où j’ai fait ma première retraite de yoga
L’année où j’ai réouvert un blog
L’année où j’ai recommencé à écrire
L’année où j’essaye d’aller contre mes craintes

Pour l’année à venir…

Mes envies pour l’année à venir sont à la fois flous et précis, difficiles et pourtant atteignables… Je ne sais pas exactement comment les formuler car j’ai parfois peur de vouloir quelque chose de très concret, d’aller jusqu’à lui et de me rendre compte que ce n’était pas ce dont j’avais besoin. Néanmoins, cela nous permet d’avancer malgré tout, mais vous voyez ce que je veux dire.

Retrouver mon indépendance financière
Être quelque part où je me sens chez chez moi, libre de créer comme il me plait
J’aimerais changer de ville, ce qui n’est pas nouveau
Aller jusqu’au bout et même encore plus loin que ce que j’imagine pour mes projets
Être fière de ce que j’aurai fait
Bonus: avoir trouvé un rythme financier et de travail qui me permette de savoir si je peux accueillir un chat ou un chien dans ma vie.

Allé, c’est parti pour mes 26 ans !

Sibylle