Ce petit blog a été ouvert en juillet dernier si mes souvenirs sont bons et depuis j’ai la sensation d’être spectatrice d’un moment particulier où une page se tourne dans ma vie. C’est une transformation longue, inconfortable et déroutante sous bien des aspects mais la création de cet espace qu’est À la Roze est un point que nous pouvons qualifier de positif sous tous les rapports.
Pour cet article, j’avais envie de revenir sur toutes les choses que m’ont apporté ce blog depuis sa création. Même à une petite échelle, je découvre que parler, transmettre, s’exprimer me permet de découvrir de nouvelles choses en moi et en les autres. Si quelqu’un d’extérieur regardait les chiffres il se dirait probablement que ce blog n’a pas grand intérêt mais pourtant bien des choses se passent grâce à lui.
Faisons un petit peu le tour ensemble !
Des rencontres
C’est le premier point et c’est celui qui m’épate le plus. Tenir un blog c’est partager un bout de soi, c’est provoquer des réactions. Depuis juillet j’ai pu discuter, interroger voire rencontrer des personnes qui me semblent si intéressantes et avec qui je n’aurai peut-être pas eu l’occasion de parler autrement. Parler, c’est partager son point de vue avec l’Autre. En faisant cet acte j’ai pu connecter avec des personnes qui n’auraient jamais entendu parler de moi autrement. Ce blog c’est aussi ces discussions si longues et enrichissantes sur Instagram, ce sont ces mails échangés, ces commentaires interposés ! Je vous découvre autant que vous me découvrez et j’en ai les yeux pleins d’étoiles.
C’est peut-être aussi pour cela que ces derniers mois je n’ai pas continué avec autant d’assiduité ma stratégie sur Pinterest. Je me sens déjà entendue et reçue avec bienveillance par ce tout petit public. J’y trouve mon compte et j’espère que vous aussi. Vos oreilles m’écoutent et les miennes n’attendent que votre voix !
Il y a aussi le cas des personnes faisant déjà partie de votre vie et qui refont surface. Quel plaisir. Déstabilisant au début mais on s’y habitue.
Faire face à la peur du jugement
J’ai décidé de ne pas cacher ce blog aux personnes de « ma vraie vie », or pour ce faire il faut dépasser toutes ses couches de timidité pour livrer devant eux toute ma vulnérabilité. Je parle de ce qui me touche ici, alors le cerveau aurait tendance à catégoriser cela comme un risque de montrer au grand jour que… je ne suis qu’une humaine pétrie d’émotions avec un cargo d’anxiété à gérer. Sauf que la réalité, de ce que j’ai pu en voir, c’est que nous sommes tant à n’être que des humains pétris d’émotions ! Nous nous battons chaque jour pour marcher, pour trouver notre chemin. Alors j’ai décidé de baisser légèrement ces barrières, de réussir à vous montrer « Voilà ce que je vis, voilà ce que je pense, voilà qui je suis ».
Ouvrir un blog est autant déstabilisant que gratifiant. Au cours d’une discussion vos connaissances rebondissent sur un sujet que vous avez abordé dans un article, les personnes que vous venez de rencontrer trouvent ça super que vous ayez le « courage » d’en faire un…
Concernant mon expérience, c’est changer d’état mental qui a le plus d’impact. L’état initial étant de se cacher, un état où tout le monde extérieur n’était que crainte et jugement tombant comme un couperet et le deuxième état étant une mise en lumière et acceptation de soi.
J’ai la chance de ne pas avoir eu d’expérience de moqueries qui auraient pu me déstabiliser, le pire qu’il se soit passé c’est tout simplement de n’avoir aucune réaction ! Ce n’est pas très grave.
Avoir un projet à soi
Avoir un projet qui n’est qu’à soi, c’est avoir la liberté de l’emmener où on le souhaite (ou l’abandonner dans un coin s’il le faut). C’est se créer une bulle de respiration où l’on a l’occasion de faire le point sur un sujet qui nous importe. Se rendre visible aux autres, qui est une de mes problématiques en général, n’a pu se faire qu’à travers ce projet où j’ai ressenti qu’il était « vraiment à moi« .
Comme vous avez pu le comprendre au fur et à mesure, ce que j’apprécie particulièrement dans ce projet-ci est l’aspect relationnel qui s’est développé. Rencontrer, échanger, discuter, c’est ce qui me rend aussi heureuse d’avoir ce blog. Je ne trouverais pas cela dans n’importe quel projet. Je ne suis pas étonnée si en décembre les mots qui m’est venu lorsque je réfléchissais aux décisions que je devais prendre pour 2019 aient été « Je veux transmettre ».
Que ce soit d’un point de vue professionnel avec mes séances de conseil en identité visuelle ou à propos du développement personnel (ou appelez-le comme vous le souhaitez !) sur ce blog, je découvre ce besoin d’échanger. C’est la même flamme qui s’éveille parfois lorsque je discute avec une amie et que je me dis « comme j’aimerai pouvoir lui transmettre le yoga… ».
Transmettre, transmettre, transmettre !
Se rendre compte qu’on a des choses à dire
Je réfléchis beaucoup. Bon. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, et je pense que vous réfléchissez vous-mêmes beaucoup. Mon petit soucis c’est que j’ai beaucoup de mal à verbaliser le fil de ma pensée à l’oral. Si j’ai été informée ou préparée en amont, cela se passe relativement bien mais lors d’une conversation normale, il m’arrive souvent de ne pas réussir à expliquer mon point de vue. Cette frustration récurrente m’a amené à ce mécanisme: je note mentalement l’intérêt du sujet, je n’exprime que quelques mots dessus qui n’ont pas de risques particuliers et je machouillerais toute seule ce sujet plus tard. Par contre, ce mécanisme ne m’évite pas de dire des conneries, c’est bien dommage, haha.
A force, j’ai pris l’habitude de garder beaucoup de réflexions pour moi, par peur d’être incomprise. Je ne sais pas comment mais j’en étais venue à me dire qu’au fond je n’avais peut-être pas grand chose à dire. Pourtant, regardez tous ces mots qui s’alignent naturellement les uns après les autres !
Alors s’exprimer, même si c’est par écris, et que cela me procure plus de confort, je sais que cela finalement m’apaise. J’ai des choses à dire, je vous en parle, certains d’entre vous se reconnaissent alors j’ai envie de partager encore un peu plus ma vision du monde
Prendre confiance en soi
C’est le point final logique pour tout ce que j’ai évoqué au dessus, n’est-ce pas ? S’exprimer, apaiser sa peur du jugement, rencontrer des personnes avec des mentalités similaires, se sentir validée par d’autres, tout cela ce permet de mettre une pierre à ce grand édifice à construire qu’est la confiance en soi.
Tout ce que m’a permis de mettre en place ce blog, toutes les étapes que j’ai passé à le construire, l’écrire, l’animer, que sais-je, tout cela m’amène à être plus solide que ce que je l’étais avant de l’ouvrir. Parfois, je suis fière d’avoir créé ce blog. Je ressens de la fierté d’avoir osé le faire, osé en parler autour de moi, osé faire des pubs, osé apprendre de nouvelles techniques, osé me montrer, osé.
Je ne change pas la planète, car c’est clairement moi-même que je transforme mais malgré tout, même c’est un but de guérison personnelle, je suis heureuse d’avoir lancé cette aventure. C’est beau de prendre tout ce temps pour me comprendre, m’interroger, me tester. Finalement, ce blog c’est un partie très égoïste qui était nécessaire à mon bon développement. Un endroit où je me sens en sécurité pour tomber, marcher, trébucher, courir, et tomber encore.
Cet article au fond parle surtout d’une chose: la relation avec les autres. Alors même si il y a des aspects négatifs qui peuvent être mis au jour et soulignés, ce n’est pas le but de ces lignes. Je crois qu’au fond, j’avais simplement envie de dire que créer ce blog m’a permis de m’aimer un peu plus, et c’est fou, et surtout de m’ouvrir aux autres.
Pour l’instant, A la Roze, c’est de l’amour. Pour vous. Pour moi.
Aimez-vous, et si ce n’est pas le cas, je vous envoie cette immense sensation de gratitude que je ressens en écrivant ces mots.
Merci pour tout, merci à vous.