S’il y a bien une chose étonnante, c’est que je fasse un blog qui traite de développement personnel. N’importe lequel de mes amis pourra vous dire que je porte un regard très critique sur ce business voire que je suis pétrie de perplexité à son égard. Ai-je eu une illumination et me suis-je mise à acheter tous les livres du rayon à la Fnac ? Non.
Un business avant tout
J’ai longtemps été persuadée que ce business profitait de la faiblesse des gens pour mieux leur extorquer de l’argent, que les consommateurs de ces livres et formations cherchaient une paix intérieure qui n’existe pas et qu’ils étaient voués à chercher indéfiniment de nouvelles solutions à leurs problèmes et donc à toujours consommer de nouveaux produits.
Ma vision actuelle des choses est que ce système ne s’applique pas seulement au développement personnel mais que c’est tout simplement comment marche notre monde. Toujours créer de nouveaux produits pour non pas répondre à vos besoins mais pour en générer des nouveaux.
Mon avis n’a donc pas fondamentalement changé concernant le business mais ce qui est différent c’est que je comprends maintenant qu’il existe réellement des outils qui peuvent avoir une influence positive sur notre mental et nous aider à mieux vivre notre vie.
Le déclic
Que s’est-il passé ? C’est un mélange de plusieurs facteurs.
Il y a un peu plus d’un an maintenant, lorsque j’étais déjà au creux de la vague et que je me sentais dépérir chaque jour un peu plus, je suis tombée sur des podcasts traitant des digital nomads. La plupart étaient des hommes parlant à bâtons rompus de leurs idées d’entreprises, de leurs parcours d’entrepreneurs et comment ils se faisaient de l’argent plus ou moins passivement. Je me sentais à l’opposé de ces personnes car je n’ai jamais nourri l’envie d’être entrepreneur, et que j’étais clairement plutôt dans l’optique d’être salariée avec des revenus stables pour pouvoir acheter un appartement quelque part dans les années à venir*.
Pourtant, au fond de moi-même, sans m’en rendre compte, un déclic s’était fait. Je voyais qu’il y avait d’autres modes de vie que les gens autour de moi. Que certaines personnes avaient une relation différente avec la notion d’argent et de travail. Surtout, ce n’était pas une personne qui parlait de son expérience comme un gourou mais plusieurs personnes qui s’exprimaient et dont les expériences se ressemblaient. S’ils étaient autant c’est qu’au fond possible.
On pouvait avoir une autre conception de la vie que le chemin classique.
Une nouvelle vision des choses
A partir de là, j’ai senti que le moule dans lequel je m’étais efforcée de vouloir rentrer me faisait suffoquer. Je commençais à me demander ce qui m’importait, à moi personnellement, sans prendre en compte ce qu’on attendait de moi.
C’est en parallèle qu’a commencé mon cheminement vers le minimalisme. Je me posais des questions sur mes valeurs, mes envies, l’avenir que je voulais.
À un moment, il m’est devenu intolérable de subir la situation. Il fallait de toute urgence que je recommence à avoir du respect envers moi-même sans quoi je me mettais en danger (mentalement). J’ai pris la décision de m’écouter, coûte que coûte même si je ne savais pas où cela me mènerait. J’ai décidé d’avoir confiance en mes capacités.
Je peux vous dire que c’est un pas gigantesque, et c’est sûrement cela que tous les livres de développement personnel essayent de provoquer: la confiance. Avoir la foi en nous. Ne pas se raccrocher à un élément extérieur qui nous prendrait la main. Être sa propre boussole et prendre ce qu’il y a à prendre partout où on passe.
Je me dois de nuancier mon propos: ma décision de partir de la boîte où j’étais depuis plusieurs années a été appuyée par ma famille. Je savais que je n’étais pas seule. C’est une chance. Grâce à ça j’ai réussi à sauter dans le vide l’esprit un peu plus serein, et j’ai déployé mes ailes pendant la chute.
Ce n’est pas vivre dans le monde des bisounours
Dans les mois qui suivirent, le destin m’a mis des obstacles sur la route, mais j’avais appris la leçon. Je me respecte et je sors des situations où on ne m’en montre pas.
Bien sûr tout n’est pas rose, et j’ai pleuré, j’ai encore la boule au ventre quand je me réveille parfois, il m’arrive de douter mais maintenant je ne suis plus passive de ma situation, je me fais confiance pour trouver le chemin.
Pendant ces longs mois d’incubation, j’ai trouvé sur la route des gens inspirants, ou des livres qui m’ont ouvert l’esprit ou encore j’ai découvert une manière de penser qui m’aide à avancer au lieu de tergiverser inlassablement. C’est tout ça que je souhaitais partager avec vous dans ce blog.
Alors non, je ne connais tous les grands noms du développement personnel, et je n’en ai honnêtement pas grand chose à carrer, je ne connais pas non plus les méthodes existantes. Je ne peux parler que des sujets qui m’ont aidé à titre personnels. Tout ce que je peux dire c’est que j’ai parcouru un long chemin.
Much love,
Sibylle
*C’est toujours un de mes projets, mais dans un peu plus longtemps que ce que j’imaginais.