Interview Créa #4 – Sophie Trem, entrepreneur et fondatrice The Good Mood Class

Je suis excitée comme une puce à l’idée de ce que je vais écrire: Sophie Trem du blog The Other Art of Living a eu la gentillesse de répondre à mon Interview Créa #2 ! Vous la connaissez sûrement déjà car nous sommes une soixantaine de milliers de personnes à la suivre sur instagram pour sa joie de vivre, son sens de la famille, les valeurs d’amour de l’autre et de l’amour de soi qu’elle véhicule.

Sophie fait partie des personnes que je souhaitais très très fort interroger pour cette catégorie: sa créativité et son goût du développement personnel sont bien connus. Les petites mains bienveillantes dans les coulisses de l’univers s’en sont mêlées (portant cette fois le doux prénom d’Angelika) et m’ont permises de lui envoyer mes questions.

Vous êtes prêts ? Les voici !

Ce que j’apprécie dans les images que tu postes, c’est la bonne humeur omniprésente. Par exemple, le dimanche où tu fêtais tes 20 ans de relation avec ton mari et que vous avez fait des aller-retours entre le jardin et la maison: cela aurait pu être une raison de frustration pour beaucoup mais cela n’a pas semblé l’être pour toi. As-tu toujours su voir le verre à moitié plein ou est-ce un travail sur toi ?

Hahha c’était un peu relou quand même tous ces allers retours 😉 J’ai vite remarqué que ça servait pas à grand chose de voir le verre à moitié vide, donc j’ai pris l’habitude de voir le bon côté des choses, c’est comme une gymnastique, à force de pratiquer ça devient naturel!

En règle général, penses-tu que le bonheur se choisit ? Si oui, comment cela se manifeste-t-il dans ta vie quotidienne ?

Oui tout à fait, à tout moment, chaque instant tu le crées, et tu le choisis donc le bonheur c’est ce que tu souhaites en faire, on peut être heureux avec peu. Pour moi le bonheur c’est être aligné entre mes convictions / propos et ce que je fais, en gros être bien dans ma tête et dans mes pompes !

Avant tu ne te considérais pas comme étant une personne créative. Y-a-t-il eu un moment clef où tu t’es rendu compte de ton propre potentiel ?

En fait je voyais bien que j’étais toujours attirée par le côté créatif mais je me disais que ce n’était pas pour moi, je n’étais pas dans cette case, c’est moi qui ne m’autorisais pas de l’être car je ne voyais pas par ce prisme les premières années de ma vie. Je pense qu’en effet instagram a beaucoup joué dans ce déclic, car pour la première fois je faisais quelque chose de créatif par moi même de A_Z , de la photo à la mise en scène, le stylisme, instagram à ses débuts était comme un carnet vierge sur lequel je posais de jolies choses sans savoir vraiment pourquoi.

A-t-il été facile pour toi d’accepter ta part créative ? Cela a-t-il été une remise en question de ce qui te définissait par rapport aux autres ?

C’était une libération plus qu’autre chose, je pouvais enfin être de l’autre côté, là où je m’éclatais vraiment, où le job était de rendre plus joli, plus communiquant le projet, toute la partie que j’aimais en fait. C’est comme si toute ma vie j’étais joueur de foot alors que ce que j’aime c’est être cheerleader LOL tu es au même endroit, mais tu ne fais pas du tout la même chose, et pourtant l’un a besoin de l’autre.

Pour moi le bonheur c’est être aligné entre mes convictions/propos et ce que je fais

— Sophie Trem, The Other Art of Living

En discutant avec toi, nous étions en accord à propos de notre conviction que tout le monde est créatif par nature. De part ton expérience, pourquoi les gens se définissent comme étant pas créatif ?

Tout le monde peut être créatif je pense, mais tout le monde ne l’est pas forcément et n’en a peut être pas envie? Créatif a une dimension artistique, c’est-à-dire une part de mystère que l’on ne maîtrise pas vraiment en fait, et je pense que souvent les gens aiment être rassurés et faire des choses qui rentrent plus dans des cases, et pour moi il n’y a pas de problème à ça tant que ça leur plait! Mais il y a en effet de la créativité partout.

As-tu ressenti le poids des injonctions de la société lors de tes changements de vie ? As-tu ressenti une incompréhension de ton entourage ?

Evidemment , imagine a mon grand âge 😉 Au début j’ai dû me boucher les oreilles pour ne pas me laisser influencer et tenir bon, car tout le monde cherchait à me raisonner et me disait de reprendre mes esprits et un bon job.

As-tu des moments de doutes vis-à-vis de tes choix professionnels ? Des moments où ton mental se rebelle ?

Aujourd’hui plus du tout, j’avance petit à petit, un pas après l’autre en écoutant mon intuition, avec les gens qui m’accompagnent, on teste, on apprend ,on avance.

Ressens-tu l’impact de ton mental sur ta vie créative ?

Totalement tout est lié, le corps, l’esprit, la créativité se nourrit de tout ça.

As-tu toujours suivi ton intuition ou as-tu dû apprendre à l’apprivoiser ?

Avant je savais que j’avais un mode intuition et dès que je l’utilisais il fonctionnait, sauf que je n’osais pas le mettre en marche tout le temps. Dès que j’ai accepté de le mettre en mode ON tout le temps, tout a changé. Intuition vs rationalité, mais ça demande un peu de temps avec de se laisser guider comme ça je pense.

As-tu une méthode de travail précise que tu utilises pour la plupart de tes projets ?

Aucune LOL, il faudrait peut être que je m’y mette d’ailleurs.

T’arrive-t-il d’être en panne d’inspiration ? Si oui, comment arrives-tu à y remédier ?

Jamais, j’ai beaucoup trop d’imagination et j’ai une dream list tellement longue que même une vie ça suffira pas hahaha.

 T’es-tu déjà senti “coincée” dans un projet ou accepté un projet où ton intuition te disait de ne pas y aller ?

Oui, et j’essaye de percevoir dès le départ si ça vaut le coup ou pas, si je sens que ça coince dès le départ je n’insiste pas car je sais que c’est un signe que ce n’est pas la bonne direction.

As-tu des livres ou ressources qui t’ont débloqué d’un point de vue créatif ou professionnel ?

Le pouvoir de l’intention m’a totalement fait shifter.

Au début j’ai dû me boucher les oreilles pour ne pas me laisser influencer et tenir bon, car tout le monde cherchait à me raisonner et me disait de reprendre mes esprits et un bon job.

En te voyant travailler en équipe pour The Good Mood Class, je me demandais si pour toi travailler en équipe était primordial ? Est-ce une manière de fonctionner qui te plaît particulièrement ?

Oui j’adore le travail en équipe, pour moi on avance mieux, on va plus loin, et on apprend plus. Tu partages tellement plus en équipe, les bons souvenirs, les mésaventures mais au final c’est ça la vie sinon on se ferait chier ! Et puis je suis très famille donc c’est esprit que j’ai toujours connu et que j’aime.

As-tu l’impression d’avoir deux personnalités : une pour la vie pro et une pour la vie perso ? 

Non je suis trop entière je crois et c’est en général ce que les gens me disent on me retrouve partout pareille, y’a pas de surprise en général.

Je viens tout juste de décider que je lançais mon activité, as-tu un conseil pour cette période de transition ?

Félicitations! Eclates toi, écoutes toi 🙂

Things always happen for a good reason

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Interview Créa #2 – Alice Des, illustratrice et agent d’illustrateur

Aujourd’hui, j’ai la joie de partager avec vous une nouvelle Interview Créa avec Alice Des, illustratrice !

A chaque fois, j’ai envie de sautiller dans tous les sens tellement discuter à propos de la créativité ou du process créatif en général me fascine. Chaque personne a sa manière d’être, de penser et de créer. Ne trouvez-vous pas cela enrichissant ? Pour ma part, j’ai les yeux en forme de coeur à l’heure où je vous parle.

Alice Des est… atypique. Oui, elle est illustratrice mais pas que: elle est aussi agent d’illustrateurs ! Alice est illustratrice, oui, mais elle a fait Sciences Po ! Elle dessine, oui, mais pas que: elle sculpte aussi. Elle s’essaye à tous les supports qui la titillent et à chaque fois trouve un moyen de s’exprimer par ce nouveau medium. Alice semble s’enrichir constamment du monde qui l’entoure et toujours être à la recherche de nouveaux savoirs.

Cette interview, pour moi, est une véritable ode à la curiosité et à la persévérance.

Bonne lecture !

Pour commencer, peux-tu te présenter ? Quel est ton travail ? Quelles sont tes passions ? Comment souhaites-tu te définir ?

Le jour, je suis agent d’illustrateurs dans la plus belle des agences, La Suite ! On y représente une vingtaine d’artistes du monde entier, avec des projets allant de la campagne de publicité aux vitrines de magasin. La nuit, je suis illustratrice. Je suis passionnée d’arts visuels multiples, l’illustration et les romans graphiques, mais aussi le modelage, la sculpture, la photographie…

T’es-tu toujours considérée comme une personne créative ? Si oui, comment savais-tu que tu l’étais ? Si non, comment en as-tu pris conscience ?

J’y appose rarement le terme de créativité, mais j’ai toujours été curieuse.
J’ai envie de tout apprendre. J’ai commencé avec le dessin, la peinture, la mosaïque, le modelage, le bricolage, l’archéologie, les reptiles, la littérature.

Après avoir fait un baccalauréat scientifique car j’adorais la biologie – je pensais devenir médecin à l’époque, j’ai suivi mes études à Sciences Po Paris, puis à McGill University à Montréal. J’y ai choisi des cours complètement divers : histoire de la musique, histoire de l’art, écriture créative, théologie…
J’ai eu de la chance de m’épanouir dans un milieu où cet éparpillement intellectuel était bien vu. Je m’en suis rendue compte en rentrant dans le milieu du travail. J’ai souvent eu droit à des regards dubitatifs sur mon parcours – pas que, heureusement !

Dans ma pratique artistique, c’est pareil, j’ai envie d’essayer tous les média. J’aime créer des choses nouvelles, que ce soient des petites animations, des gravures, des objets, des sculptures.
En ce moment j’ai très envie de peindre ou modeler en très grand format, mais mon espace de travail parisien me limite un peu.

As-tu eu du mal à dire que tu étais illustratrice professionnelle ? Avais-tu du mal à te sentir légitime ?

Honnêtement, non, j’ai lancé mon activité durant mes études, j’étais juste très contente en recevant les papiers. C’est plutôt mon style graphique qui a subi une grande remise en question, et a beaucoup changé. Il est d’ailleurs toujours en mouvement.

Est-ce que ton cursus en communication t’a aidé dans ton travail d’illustratrice ? Si oui, comment ?

Mon parcours a été assez peu linéaire, mais pas dénué de logique in fine.
Etudier la communication m’a permis de connaître l’envers du décor des métiers créatifs : quels sont les mécanismes en place dans la publicité et de la communication, comment s’y insérer pour vendre des illustrations.
Ce sont les expériences professionnelles que j’ai vécues qui ont été les plus formatrices. J’ai fait une année de césure durant mon master, pour travailler un an avant de terminer mes études. C’est là où j’ai vraiment découvert ce milieu, ce marché. Une riche idée, ça m’a très vite montré ce que j’aimais… Et ce que je ne me voyais pas faire du tout !

As-tu un processus de création défini ? Utilises-tu la même méthode si ton projet est personnel ou si c’est une commande par exemple ?

Qu’il soit personnel ou commandité, chaque projet commence toujours par une phase de recherches. C’est la partie fondamentale, celle qui prend le plus de temps. J’ai énormément de carnets que j’emmène partout avec moi, mais la majeure partie du temps les meilleures idées viennent juste avant de m’endormir…

Pour les commandes, je réalise la version finale plutôt en numérique, avec une tablette graphique et des logiciels d’édition. Cela me permet de réaliser des modifications si besoin, ou m’adapter aux contraintes d’impression (par exemple la sérigraphie/risographie nécessitent des calques séparés pour chaque couleur), ou d’animation en séparant le décor des personnages, etc.

Pour mes travaux personnels, j’aime bien travailler sur papier, aux crayons gras, encre, peinture. Ca donne une matière, une texture, que Photoshop ne peut pas copier.

J’ai eu de la chance de m’épanouir dans un milieu où cet éparpillement intellectuel était bien vu.

Si tu devais dégager 3 leçons de ton parcours professionnel, qu’elles seraient-elles ?

La première serait que la curiosité n’est pas un vilain défaut ! Au contraire, nous vivons dans un monde où toutes les connaissances sont accessibles en un clic, c’est merveilleux.

La deuxième serait une ode à la persévérance. Après la claque de l’arrivée à Sciences Po, j’ai compris les bienfaits de savoir s’accrocher quand c’est difficile, de recommencer après un échec. Il m’arrive parfois de refaire six fois le même dessin, le même modelage…

La dernière est de ne pas se poser trop de questions. La spontanéité a du bon. Je n’ai pas la pression de devoir vivre de mes travaux créatifs, alors je peux me lâcher ! Sur une feuille ou dans la vie, on ne peut pas tout contrôler de toute façon. Et, parfois, les choses qu’on n’anticipe pas sont les plus intéressantes.

Y-a-t-il eu une rencontre décisive dans ton parcours ? Un moment clef ?

Professionnellement, mon moment clef serait ma rencontre avec Morgane, la fondatrice de l’agence d’illustrateurs La Suite. Devenir agent a été un déclic pour comprendre ce que je voulais; j’aime l’humain, l’impression d’être utile, et pas uniquement de servir une marque. C’est aussi très inspirant car ma boîte e-mail est remplie de belles choses.
Artistiquement, je me souviens que Yohan, le directeur artistique de mon premier stage, me répétait de “trouver mon style”. J’avais du mal à comprendre, puis je suis arrivée à La Suite. En réalisant les portfolios des illustrateurs, mon cerveau a fait ’tilt’ – j’avais compris ce que je devais chercher.
De manière générale, j’ai rencontré beaucoup de profils passionnants, à Sciences Po et ailleurs. Même au lycée j’étais entourée d’amies créatives. Mon dernier projet en date est d’ailleurs une série limitée de Baigneuses en céramique pour le site Amavi. Je connais Marine Lazarus depuis quinze ans !

T’arrive-t-il de douter de tes capacités ? Est-ce dans une situation particulière ? Comment arrives-tu à surpasser ce doute ?

Je pars du principe que tout s’apprend. Quand j’ai une demande qui sort de ma zone de confort, en illustration comme dans la vie, c’est la phase de recherches qui m’est fondamentale. Je commence par regarder toutes les références, les vidéos explicatives sur le web, les tutoriels. Puis je mets les mains dans le cambouis, je teste, je rate, je recommence, et ne lâche que quand j’y arrive. Comme je le disais, je suis un peu têtue, il peut m’arriver de refaire six fois le même dessin… Le côté laborieux ne me fait pas peur. Ma seule denrée rare, c’est le temps.
Cela dit, je suis incapable de dessiner une assiette. La vaisselle est mon nemesis du dessin, je ne sais pas pourquoi.

T’arrive-t-il d’être en panne d’inspiration ? Si oui, comment arrives-tu à y remédier ?

C’est merveilleux pour les yeux d’être agent d’artistes, mais en étant créateur soi-même, cela demande une gymnastique mentale de prendre du recul. J’ai parfois des moments de page blanche. Je m’en sors en général en faisant un pas de côté, en sortant de ma routine. Ca peut prendre plusieurs formes, la première est de changer de medium. C’est comme ça que j’ai testé la linogravure, puis la céramique… Faire de la photo m’aide aussi beaucoup à voir l’Image autrement, à bousculer mes compositions. Mes autres astuces: lire un nouveau roman graphique, discuter avec des amis créatifs mais d’un autre milieu (vidéaste, photographe, écrivains), aller voir une exposition d’artiste moderne. Voyager, ou aller au Hellfest – pour sortir de sa zone de confort, c’est assez radical.

J’ai parfois des moments de page blanche. Je m’en sors en général en faisant un pas de côté, en sortant de ma routine.

Pour conclure, as-tu des ressources (livres, podcast, blog,…) qui t’ont aidé à être plus sereine dans ta vie professionnelle ou personnelle ? ou qui te motivent ?

Internet ! Si j’ai une connexion wifi, rien n’est impossible.
Plus sérieusement, je me pose peu de questions, mon tempérament est de foncer – ce qui fait hurler Hugo, mon copain. Apparemment le concept de “réfléchir après” ne s’applique pas au montage de meuble IKEA. Le dialogue est ma principale ressource quand j’ai un doute : je demande leur avis à des proches, des collègues, sur des groupes de discussion.

Pour la motivation, mes doigts frétillent dès que je lis les romans graphiques de Fred Bernard. Sa série “Une aventure de Jeanne Picquigny” est mon coup de coeur absolu, c’est magnifique et onirique.

Pour l’humour et l’écriture, je me plonge dans Anouk Ricard et Marion Montaigne, qui sont les deux personnes les plus drôles du monde avec Hugo – et oui, en plus de monter les étagères Billy correctement, cet homme cache de nombreux talents.

J’ai aussi besoin d’un autre stimuli : le son. La musique, surtout.
Pourtant je ne joue d’aucun instrument, je chante terriblement faux, et n’ai aucun sens du rythme. Mais j’adore le rock et les sonorités un peu jazzy du sud des Etats-Unis. La bonne chanson crée pour moi une ambiance propice au dessin. Je suis aussi une grande fan du podcast ‘Transfert‘ de Slate, produit par Louie Media – et pas seulement parce que c’est Mügluck, une de nos illustratrices, qui en fait les très belles illustrations.

J’espère que cette interview vous a plu autant qu’à moi, et que vous vous sentirez inspiré pour la journée. N’oublions pas de cultiver notre curiosité et notre soif d’apprendre !

 

Les bustes de femmes sur les photos vous ont fait de l’oeil ? Bonne nouvelle, Les Baigneuses sont disponibles sur Amavi !
C’est par ici >

 

Restreindre mes achats vestimentaires: 1 an après

Dans l’article Minimalisme #3: passer à l’action, je vous parlais de vous donner des objectifs chiffrés concernant vos achats parasites pour vous donner une feuille de route à suivre. En écrivant l’article, il m’a semblé être intéressant pour vous que je partage dans le détail où j’en suis.

Mon problème initial est que je consommais de manière irréfléchie le prêt-à-porter. Mon objectif en septembre 2017 était de n’acheter qu’un seul vêtement/accessoire/etc par mois. Pour beaucoup ce chiffre semblera toujours énorme, mais pour moi c’était un véritable challenge.

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Minimalisme #1: les livres

Comme cet article est beaucoup plus long que prévu, j’ai décidé de découper ce thème « Commencer le minimalisme » en trois épisodes : 


– Le minimalisme ? –

Le minimalisme est rentré dans ma vie après avoir été choquée par l’étendu des objets inutiles qui s’accumulaient chez nous tous, sans même que nous nous en rendions compte. J’évoque le déclic que j’ai vécu en aidant mes parents à vider l’appartement d’une de mes grands-mères dans l’article sur le tri sur le superbe site de Marine, Amavi.

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Yoga: ma toute première retraite

Je pratique le yoga depuis de nombreuses années et j’ai toujours eu envie de faire une retraite de yoga pour approfondir ma pratique et vivre une expérience complète.
En mai 2018, j’ai eu l’occasion de faire une retraite de 3 jours en Normandie avec une professeur que j’apprécie énormément, Adèle Weiss.
Il m’aura fallu plusieurs mois pour me rendre compte de l’impact qu’a eu cette retraite sur moi. Je vais essayer de partager avec vous mon expérience.

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Les bases #1 – C’est ok d’être différent

Bienvenue dans une petite série d’articles nommé Les bases ! Les bases de quoi ? De l’acceptation de soi, de l’amour propre, d’estime de soi, appelez cela comme vous le souhaitez. Réfléchir autour de ces sujets vous permettra de repartir sur des bases saines, qui seront essentielles pour prendre les bonnes décisions dans votre vie. (damn, je vois grand)

Nous sommes tous d’accord avec cette phrase en général: « C’est ok d’être différent », nous nous sommes même sûrement déjà entendu dire que oui, nous sommes tous uniques, chacun son chemin, il ne faut pas se comparer aux autres, non, non, non.

Sur le principe, on est tous d’accord.

Mais dans la pratique, dès que vous faites un pas de côté, vous sentez soudain tout le poids des injonctions de la société sur vos petites épaules. Tout le monde, en pensant bien faire, vous rappelle que ce que vous faites n’est pas dans les clous. « As-tu pensé aux risques ? », « Es-tu sûre que tu ne vas pas le regretter ? »,  etc.

Pour donner un exemple, il n’y a pas spécialement de métiers créatifs dans ma famille. À la dernière réunion de famille, j’avais déjà posé ma démission et je me préparais à être au chômage (finalement un travail s’est présenté après, mais à ce moment là, ce n’était pas encore fait). Vous n’imaginez pas la peur que ça a été. J’étais rongée de l’intérieur par l’idée de leur annoncer que je partais, et que j’allais tête baissée vers le chômage et que c’était mon choix ! J’ai décidé de ne rien dire, que j’avais le droit de ne pas en parler. Je ne sais pas si c’était la bonne décision mais en tout cas ça m’a évité de passer une journée entière à raconter mon histoire toute fraîche et douloureuse à tout un chacun.

Vous n’avez pas à justifier vos choix.

Je ne pense pas que c’était une bonne chose de ne pas en parler à ma réunion de famille, car pour ça j’ai dû mentir mais avec le recul je me rends compte que j’ai le droit de ne pas parler de choses qui me mettent mal à l’aise. Les gens n’ont pas de droit sur vous. Maintenant, quand je sens que je vais vers une conversation qui ne me plait guère, je préfère le dire directement à la personne.

« Je suis désolée, je sais que tu n’as pas de mauvaises intentions mais je ne souhaite pas en discuter maintenant. »

Les gens comprennent. Ils seront sûrement surpris par votre refus, mais c’est une réaction normale ! Si la personne insiste par contre, vous avez le droit de lui expliquer que vous n’irez pas plus loin dans la conversation, point. Je me doute bien que c’est simple à écrire sur papier mais que pour certaines personnes c’est impensable de refuser une conversation mais vous y arriverez, et vous vous sentirez soulagés. Je jure que le monde ne s’écroulera pas, parole d’angoissée ! 🙂

Vous vous différenciez, et ça c’est bien !

On dit de moi que je suis parfois un peu bizarre, on m’a aussi qualifié de lunaire et même deux fois de mystérieuse ?! Je ne l’ai pas décidé. Pendant longtemps j’aurai préféré être « comme tout le monde » (what does it even mean?) car ces différences ne sont que le résultat de mes angoisses, de mon mal être profond qui m’a longtemps empêché d’être à l’aise dans le monde, et avec le temps je me retrouve dans un mélange entre « très à l’aise » et « envie d’aller me mettre en PLS dans un coin de la pièce » non anticipable. Néanmoins, j’ai lâché prise. Je n’y peux rien, donc… Je m’en fous. Même si parfois la situation peut me frustrer.

On arrive pas à me mettre dans un case ? HELL YEAH! C’est plutôt pas mal finalement, si ça peut permettre que l’on se souvienne de moi ! Être différente ça peut aussi permettre d’avoir des liens privilégiés avec les gens: certaines personnes viennent discuter avec toi car tu les as intrigué. Quand je dis cela, je pense aussi aux gens très timides, qui peuvent passer des journées entières sans ouvrir la bouche, car il arrive souvent qu’il y ait une personne qui vienne à votre rencontre pour vous mettre à l’aise et cela donne souvent  place à des relations tout de suite très amicales.

La conclusion a cet article, c’est que votre capacité à accepter vos différences est très fortement reliée à votre relation aux autres, puisque les différences n’existent que dans un contexte où il y a plusieurs éléments. Une différence nait d’une comparaison. Ne plus avoir peur de ses différences, c’est aussi ne plus avoir peur de la comparaison avec les autres. C’est dur, je sais… mais vous y arriverez !

À très vite pour discuter d’un nouveau thème dans la rubrique « Les bases » !

Sibylle