Les bases #2 – Vous avez le droit de ne pas aller bien

Ça ne va pas. Vous n’allez pas bien. Vous le voyez bien. Chaque jour devient une douleur à affronter et en vous levant le matin, vous ne pensez déjà qu’au moment du coucher.

Vous vous dites qu’il n’y a aucune raison de ne pas aller bien puisque vous avez un confort matériel, une famille, un couple, des revenus, des vacances… Vous vous dites que vous êtes décidément un enfant pourri gâté par la vie qui ne sait pas apprécier les choses qu’on lui donne. Tous ces gens qui sont plus dans le besoin que vous ! Tous ces gens qui donneraient tout pour être à votre place !

C’est bien de relativiser, vraiment, c’est un bon outil dans certaines conditions mais dans le cas d’un mal être profond, je ne suis pas sûre que cela aide. Vous sentez-vous mieux après vous êtes flagellé car vous n’êtes « même pas capable d’apprécier ce vous avez » ? Honnêtement, je n’en suis pas sûre…

Il y a des gens dans des pires situations, clairement, mais y penser dans ces moments là ne fait que renforcer une mauvaise opinion de soi.

Ne pas être bien dans sa tête, ça arrive, et ça peut arriver à tout le monde. Ce n’est pas la preuve que vous êtes ingrat mais simplement la preuve qu’il y a des choses à régler dans votre vie.

Vous vous retrouverez peut-être face à des personnes qui ne vous soutiendront pas, qui ne comprendront pas vos sentiments et seront prompts à vous rabaisser. La question que je me pose est: est-ce que l’opinion d’une personne ayant si peu à coeur mon bien-être m’importe vraiment ?

Ce dont on a besoin, ce sont des personnes qui remettent les choses en perspective, oui, mais pour nous donner du courage et non pas pour nous culpabiliser un peu plus.

 

Vous n’y pouvez rien si vous ne vous sentez pas bien.

Vos sentiments sont valides.

Vous avez le droit de ne pas être bien dans vos baskets.

Vous n’avez pas à culpabiliser.

Soyez sympa avec vous, ça ne fait pas de mal.

 

C’est aussi pour cette raison que je trouve cela agréable de parler à un psychologue. Il est là pour me ramener les pieds sur terre quand je pars loin dans mes angoisses et il m’encourage à aller explorer pourquoi ce sentiment est là. Si on me culpabilisait, je ne passerais pas ce temps à me demander Pourquoi car je serais trop occupée à essayer de rejeter mon sentiment un peu plus au fond de mon cerveau.

On n’est pas là pour se conditionner à ne pas se sentir mal, on est là pour comprendre notre douleur, dans son entièreté et même dans ses futilités.

Alors soyez rassuré, même si vous avez toutes les raisons d’aller bien mais que ce n’est pas le cas, nous n’avons pas à juger votre état.

Much love,

Sibylle

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Déprime: arrêtons de culpabiliser

Ça ne va pas. Vous n’allez pas bien. Vous le voyez bien. Chaque jour devient une douleur à affronter et en vous levant le matin, vous ne pensez déjà qu’au moment du coucher.

Vous vous dites qu’il n’y a aucune raison de ne pas aller bien puisque vous avez un confort matériel, une famille, un couple, des revenus, des vacances… Vous vous dites que vous êtes décidément un enfant pourri gâté par la vie qui ne sait pas apprécier les choses qu’on lui donne. Tous ces gens qui sont plus dans le besoin que vous ! Tous ces gens qui donneraient tout pour être à votre place !

C’est bien de relativiser, vraiment, c’est un bon outil dans certaines conditions mais dans le cas d’un mal être profond, je ne suis pas sûre que cela aide. Vous sentez-vous mieux après vous êtes flagellé car vous n’êtes « même pas capable d’apprécier ce vous avez » ? Honnêtement, je n’en suis pas sûre…

Il y a des gens dans des pires situations, clairement, mais y penser dans ces moments là ne fait que renforcer une mauvaise opinion de soi.

Ne pas être bien dans sa tête, ça arrive, et ça peut arriver à tout le monde. Ce n’est pas la preuve que vous êtes ingrat mais simplement la preuve qu’il y a des choses à régler dans votre vie.

Vous vous retrouverez peut-être face à des personnes qui ne vous soutiendront pas, qui ne comprendront pas vos sentiments et seront prompts à vous rabaisser. La question que je me pose est: est-ce que l’opinion d’une personne ayant si peu à coeur mon bien-être m’importe vraiment ?

Ce dont on a besoin, c’est de personnes qui remettent les choses en perspective, oui, mais pour nous donner du courage et non pas pour nous culpabiliser un peu plus.

Vous n’y pouvez rien si vous ne vous sentez pas bien.

Vos sentiments sont valides.

Vous avez le droit de ne pas être bien dans vos baskets.

Vous n’avez pas à culpabiliser.

Soyez sympa avec vous, ça ne fait pas de mal.

C’est aussi pour cette raison que je trouve cela agréable de parler à un psychologue, même s’il est là pour me ramener les pieds sur terre quand je pars loin dans mes angoisses, au lieu d’aller enterrer mes sentiments bien au fond de mon cerveau, il m’encourage à aller explorer pourquoi ce sentiment est là, d’où il vient. On n’est pas là pour se conditionner à ne pas se sentir mal, on est là pour comprendre notre douleur, dans son entièreté et même dans ses futilités.

Alors soyez rassuré, même si vous avez toutes les raisons d’aller bien mais que ce n’est pas le cas, nous n’avons à juger votre état.

Much love,

Sibylle

Aligné, qu’est ce que ça veut dire ?

J’ai appelé ce blog « À la Roze – pour une vie créative alignée » mais alignée ? Qu’entends-je donc par là ?

Cette image mentale de l’alignement que je vous présente en image principale est présente dans mon esprit depuis bien longtemps. Elle a commencé à se matérialiser quand j’ai commencé ma pratique du yoga car notre professeur nous rappelait constamment de vérifier nos alignements (et je vous encourage à en faire de même). Être bien aligné c’est protéger des zones, favoriser le travail musculaire d’autres, c’est tirer le meilleur bénéfice d’une posture. Il est donc primordial sinon vous pourriez vous faire mal.

C’est la même chose dans la vie quotidienne. Si vous n’êtes pas aligné avec vous même, vous allez avoir mal. Il faudra déployer une énergie colossale pour simplement se maintenir à flot moralement.

Quand je suis alignée, je me renforce.

Quand je ne le suis pas, je m’écartèle.

 

On le sent quand on est aligné, même si la situation est compliquée, on a une énergie débordante, on sent dans nos tripes que c’est le bon chemin. On apprend, on est stimulé, on ne s’emmerde pas, on a un objectif qui nous motive et qui convient à nos besoins.

Chacun a son propre alignement, pendant que des personnes voudront vivre en adéquation avec telle ou telle valeurs, d’autres voudront vivre avec des valeurs différentes. Trouver son alignement, c’est trouver l’environnement qui nous convient.

De mon côté, ce n’est rien de très défini. Je ne peux pas dire « il me faut ceci ou cela pour être au top » mais dès que je commence à aller contre mes envies profondes, je sens que quelque chose cloche. Je suis pas motivée alors que je devrais l’être, j’ai pas envie de faire certaines choses qui me font plaisir normalement, etc. C’est à ce moment là que l’image mentale des ronds alignés entre eux me revient.

Sentant que j’étais partie beaucoup trop loin de ma base initiale, j’ai pris des décisions drastiques qui ne conviendraient pas à tout le monde mais qui étaient nécessaires pour moi. Que ce soit dans ma vie personnelle ou créative, il me fallait un nouveau départ. Entamer un chemin vers quelque chose qui me corresponde mieux. Je sens par l’énergie créative qui m’habite que je suis sur le bon chemin. Tout devient étrangement fluide. Pas simple, mais fluide.

J’imagine que d’une certaine manière, nous sommes tous dans cette recherche, même si nous ne la nommons pas de la même manière. Nous avons tous envie d’être heureux dans son travail, bien payés, être motivés dans nos projets, avoir une vie personnelle épanouie… mais j’ai l’impression que l’on repousse ça à un moment lointain.

Comme si un jour, là, à un moment très précis, tout deviendra parfait.

Nah, nah, nah. On sait tous que c’est une sottise, rien ne sera jamais parfait. On aura toujours un sujet qui nous prendra l’esprit, mais ce n’est pas pour ça qu’il ne faut pas aménager sa vie de manière à ce que le voyage soit le plus agréable possible. Pour cela, on décide de prendre les choses en main.

Je vous souhaite une belle journée,

À très vite,

Sibylle

PS. Fun fact. Concernant cette image mentale, il m’aura fallu des années avant de me rendre compte que… ça ressemblait vachement aux chakras. Pour l’image j’ai réduit à 3 points, mais d’habitude j’en ai beaucoup plus en tête. J’ai commencé à visualiser ça alors que notre professeur, dans un soucis d’éthique puisque nous étions de jeunes adolescentes, ne souhaitait pas nous faire part du côté plus théorique/spirituel du yoga. 

Faire face à soi-même: Se penser invisible

Il fait 40 degrés dans ma chambre. Il est minuit passé et je me tourne inlassablement dans l’espoir de trouver le sommeil. Mes pensées commencent à vagabonder, elles perdent leur sens logique.

Soudain, je me rends compte que pendant tant d’années, tout au fond de moi, je croyais sincèrement être invisible. C’est comme une évidence. Il suffit de revenir sur certains souvenir récents pour m’en rendre compte.

Mon incompréhension en voyant plusieurs dizaines de personnes autour de moi pour fêter mon départ de mon ancienne boîte. Mon envie de me cacher lorsque L. me dit « mais tu sais Sibylle, les gens t’apprécient ». Quelques mois plus tard, les larmes qui me viennent aux yeux quand on m’offre un cadeau pour mon départ d’une autre boîte. Quand des gens m’invitent à sortir avec eux alors qu’ils ne m’ont rencontré qu’une seule fois. Les paroles douces de personnes qui me connaissent à peine. Je suis toujours étonnée quand quelqu’un me dit « Bien sûr que je me souviens de toi ! ». Je suis ébahie à la perspective d’être dans la mémoire de personnes qui n’ont pas de liens affectifs avec moi. Un refus d’être aimé.

Les compliments. Je n’ai jamais su les recevoir. Mon inconscient reste persuadé qu’ils ne s’adressent pas réellement à moi. J’ai plusieurs fois prononcé cette phrase « Bon, je sais que c’est simplement par pitié mais ça reste gentil de leur part ! ». Les compliments, je ne sais pas les voir comme sincère. Il y a toujours ce doute « Que souhaites-tu en échange ? ». J’ai toujours l’impression que l’on essaye de m’avoir, de m’extorquer quelque chose que je ne souhaite pas donner. Les compliments me font me sentir manipulée. Une petite lumière d’alerte s’allume dans les tréfonds oubliés de mon âme, celle de la méfiance, toujours prête à activer le système de défense.

L’écrire me rend triste, sincèrement. J’ai les larmes à l’oeil en me rendant de l’étendue du désastre. Une confiance perdue depuis si longtemps, sûrement une cassure quelque part dans ma jeunesse.

Petite, j’ai tellement, tellement souhaité disparaître. Qu’on oublie ma présence. Ne plus être là, invisible aux yeux de tous. J’aurai rêvé faire partie du papier peint. Il m’est souvent arrivé que l’on me dise « Tiens, je t’avais oublié » ou encore « tu es si discrète, quel est ton nom déjà ? ». La prouesse de me faire oublier où que j’aille. Passer du temps seule, sans parler, sans rien faire, je savais faire. Passer des jours entiers sans ‘vivre’ les moments mais simplement observatrice passive accrochée aux jambes d’un de mes parents. La panique à la perspective d’être inclue dans une quelconque activité. Un enfant apeuré.

On me l’a reproché. Beaucoup. Parfois cela revient encore sur le tapis. Un poids pour les gens autour de moi. « Pourquoi ne peux-tu pas simplement être comme les autres ? »

Parce que voir quelqu’un ne pas passer un bon moment, même si c’est un enfant, on lui en veut. Ne jouons pas les naïfs, nous avons tous été dans la situation d’en avoir contre quelqu’un qui « pourrit » l’ambiance car il ne fait pas semblant de s’amuser.

Il existe une ambivalence très forte en moi : l’envie profonde de disparaitre et ces éclats de vie tonitruants et incontrôlables. Rire, ce radeau de sauvetage. Je ris à gorge déployée, je parle fort, je fais des gestes disproportionnés quand je raconte une histoire. Rire renvoie tous mes doutes au fin fond de mon être. Ce sont quelques secondes de repos où mes doutes s’évaporent.

C’est là que j’ai compris le but de ce blog, quel cheminement j’étais entrain de faire. Ce blog, il n’est pas comme ceux que j’ai pu avoir avant. Mon mal être suintait dans toutes les lignes, dans tous les mots que j’écrivais. C’était un moyen de me débarrasser de ce poids que je n’arrivais pas à porter. Même si le moyen reste le même (Helllooo, de toute évidence ce n’est pas la joie de vivre qui suinte dans ce post), je m’expose et j’en ai pris la décision.

J’ai décidé de ré-ouvrir un blog.

J’ai décidé de parler non pas pour évacuer mon trop plein d’émotion mais pour témoigner que les choses changent constamment.

Je n’ai pas honte d’écrire là dessus, car je ne suis pas seule. C’est évident. Je le sais. Je ne suis pas la seule petite fille qui a eu envie de disparaître beaucoup trop tôt dans sa vie. Je ne suis pas la seule petite fille à avoir nourri la peur de mourir sur le champs si j’ouvrais la bouche devant des inconnus. Je ne suis pas la seule petite fille à avoir une peur incontrôlable du jugement.

Hier soir, j’ai donc compris que si je prenais le risque d’ouvrir ce blog, c’était tout simplement qu’un changement s’opère: j’accepte d’être vivante et visible alors que depuis mon enfance, à force de refuser de l’être, je m’étais convaincue que j’étais réellement devenue invisible. C’est fou. C’est triste.

Mais rien n’est figé, non, rien n’est jamais figé.

Je suis heureuse d’avoir mis au jour cette partie de moi. Je savais qu’elle était là, mais je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Je ne sais pas d’où elle vient, pourquoi j’ai vécu de la sorte, mais damn. C’est une expérience forte de faire face à soi de la sorte.

Je rends le micro sans conclusion car je n’ai pas envie d’épiloguer. Ce post n’est finalement qu’une introduction.

Yoga: ma toute première retraite

Je pratique le yoga depuis de nombreuses années et j’ai toujours eu envie de faire une retraite de yoga pour approfondir ma pratique et vivre une expérience complète.
En mai 2018, j’ai eu l’occasion de faire une retraite de 3 jours en Normandie avec une professeur que j’apprécie énormément, Adèle Weiss.
Il m’aura fallu plusieurs mois pour me rendre compte de l’impact qu’a eu cette retraite sur moi. Je vais essayer de partager avec vous mon expérience.

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