Les bases #2 – Vous avez le droit de ne pas aller bien

Ça ne va pas. Vous n’allez pas bien. Vous le voyez bien. Chaque jour devient une douleur à affronter et en vous levant le matin, vous ne pensez déjà qu’au moment du coucher.

Vous vous dites qu’il n’y a aucune raison de ne pas aller bien puisque vous avez un confort matériel, une famille, un couple, des revenus, des vacances… Vous vous dites que vous êtes décidément un enfant pourri gâté par la vie qui ne sait pas apprécier les choses qu’on lui donne. Tous ces gens qui sont plus dans le besoin que vous ! Tous ces gens qui donneraient tout pour être à votre place !

C’est bien de relativiser, vraiment, c’est un bon outil dans certaines conditions mais dans le cas d’un mal être profond, je ne suis pas sûre que cela aide. Vous sentez-vous mieux après vous êtes flagellé car vous n’êtes « même pas capable d’apprécier ce vous avez » ? Honnêtement, je n’en suis pas sûre…

Il y a des gens dans des pires situations, clairement, mais y penser dans ces moments là ne fait que renforcer une mauvaise opinion de soi.

Ne pas être bien dans sa tête, ça arrive, et ça peut arriver à tout le monde. Ce n’est pas la preuve que vous êtes ingrat mais simplement la preuve qu’il y a des choses à régler dans votre vie.

Vous vous retrouverez peut-être face à des personnes qui ne vous soutiendront pas, qui ne comprendront pas vos sentiments et seront prompts à vous rabaisser. La question que je me pose est: est-ce que l’opinion d’une personne ayant si peu à coeur mon bien-être m’importe vraiment ?

Ce dont on a besoin, ce sont des personnes qui remettent les choses en perspective, oui, mais pour nous donner du courage et non pas pour nous culpabiliser un peu plus.

 

Vous n’y pouvez rien si vous ne vous sentez pas bien.

Vos sentiments sont valides.

Vous avez le droit de ne pas être bien dans vos baskets.

Vous n’avez pas à culpabiliser.

Soyez sympa avec vous, ça ne fait pas de mal.

 

C’est aussi pour cette raison que je trouve cela agréable de parler à un psychologue. Il est là pour me ramener les pieds sur terre quand je pars loin dans mes angoisses et il m’encourage à aller explorer pourquoi ce sentiment est là. Si on me culpabilisait, je ne passerais pas ce temps à me demander Pourquoi car je serais trop occupée à essayer de rejeter mon sentiment un peu plus au fond de mon cerveau.

On n’est pas là pour se conditionner à ne pas se sentir mal, on est là pour comprendre notre douleur, dans son entièreté et même dans ses futilités.

Alors soyez rassuré, même si vous avez toutes les raisons d’aller bien mais que ce n’est pas le cas, nous n’avons pas à juger votre état.

Much love,

Sibylle

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Comment je fais la paix avec mes angoisses

Bonjour tout le monde !

Aujourd’hui, je vais parler de la relation que j’ai avec mes angoisses. Ces derniers mois, cette relation s’est transformée: les angoisses sont toujours là mais je ne les accueille plus de la même manière, ce qui me soulage énormément. Il m’a semblé intéressant de partager cette évolution avec vous.

Une peur constante

J’ai toujours été angoissée. D’aussi loin que mes souvenirs me portent, j’ai toujours eu conscience que les choses pouvaient mal tourner, que sous une apparence de calme la violence pouvait surgir brusquement. Quand les choses se passaient bien, voire trop bien, j’attendais le coup de bâton qui me semblait inévitable. Je n’ai jamais eu « confiance dans la vie » jusqu’à très récemment.

De cette méfiance constante sont nées des angoisses.

Passer du temps avec soi-même

Ces angoisses aident autant qu’elles emprisonnent, c’est pourquoi il m’est compliqué de m’en débarrasser. Comment dire adieu à quelque chose qui vous permet de ne prendre aucun risque ? Le problème étant que vous vous mettez à ne plus profiter de rien et que dans le même temps votre alarme interne se dérègle. Elle réagit de la même manière à un tout petit risque qu’à un « vrai » risque.

Depuis que j’ai entamé un travail avec une psychologue, mon rapport avec celles-ci a changé. En parallèle de ce travail, je fais beaucoup d’introspection en passant du temps seule et j’ai accepté de me mettre dans des situations que j’aurai refusé car elles m’auraient causées trop d’angoisses en temps normal.

Prendre ce temps avec moi-même comme seul compagnon peut effrayer au début. On se retrouve sans filet face à ses peurs. Pourtant avec le temps on découvre que c’est un bon moyen pour retrouver un semblant d’instinct.

Remise en question en profondeur

Ces derniers temps, je remets entièrement en question mon approche de la vie. Quels sont mes préjugés ? Mes envies ? Mes peurs ? Ce qu’il faut que je surmonte ? Ce qui doit être cultivé ? Je commence à mettre le doigt sur les pensées que j’avais internalisées et qui me limitent au quotidien ou dans mes projets d’avenir.

Tous ces questionnements nous amènent à nous demander qui nous sommes vraiment. Pour ma part, j’ai toujours imaginée la personnalité comme étant un bloc immuable et que si nous changions du tout au tout c’est qu’on ne savions pas qui nous étions. Je savais qui j’étais, point.

Ce n’est plus le cas. Je comprends que nous changeons avec le temps, avec les situations et que nous avons le choix d’explorer des parties inexplorées de notre personnalité.

Écouter ses peurs

9 mois plus tard, je suis encore très loin d’avoir fait le tour de l’histoire. Néanmoins, il y a un changement dont je souhaiterais parler et qui rend mon quotidien beaucoup plus doux.

Mes angoisses sont toujours là, vivaces, piquantes et déchirantes parfois. Elles n’ont pas disparues et je ne suis pas sûre qu’elles aient vocation à le devenir. Le changement dans cette histoire est qu’au lieu d’en avoir peur, je me pose la question de ce qu’elles souhaitent me communiquer. Je continue de me réveiller avec le ventre serré certains jours sauf qu’avant j’en aurai eu peur. Je me serais dit « tous aux abris, la tempête approche » et je me serais préparée à passer ma journée dans l’inconfort et la tristesse.

Je les considérais comme des entités à part entières avec les pleins pouvoirs sur ma vie. Elles étaient là et ma seule option était de les subir puis espérer qu’elles soient parties le lendemain. Or, si vous fuyez, elles continueront d’être là, inlassablement.

Maintenant, j’essaye de simplement voir cela comme le moyen qu’a mon esprit pour me dire que quelque chose me tracasse. En me demandant quel message il essaye de me faire passer, j’enlève le pouvoir que je lui accordais. Ce n’est plus une chose avec un contrôle sans limite sur ma vie car mon angoisse devient mon lanceur d’alerte, celui qui me prévient quand il y a un endroit où je ne souhaite pas regarder.

Mon angoisse devient mon lanceur d’alerte, celui qui me prévient quand il y a un endroit où je ne souhaite pas regarder.

On peut décider d’agir !

Le plus étonnant est que j’ai découvert que la cause de cet état était souvent dû à des choses relativement simples à résoudre mais qui trouvaient un écho dans mes peurs plus profondes. Il suffisait seulement de faire quelque chose et je pouvais sentir la boule se dégonfler instantanément.

Pour vous donner un exemple: pendant une semaine je ressens l’angoisse me prendre les tripes, je n’arrive pas à mettre le doigt sur ce qui me perturbe car j’avance à bonne vitesse sur mes projets. Je ne vois pas ce qui peut provoquer un tel stress. Le vendredi, après avoir repoussé le traitement de ma bannette dédiée aux papiers administratifs, je décide de m’y atteler. Je m’en débarrasse en une heure et soudain, miracle ! Je suis légère, je recommence à respirer à plein poumon ! Ce n’était finalement rien. Tout ce qui est administratif me provoque de fortes angoisses de base (et je sais que je ne suis pas la seule dans ce cas d’ailleurs) alors quand mon cerveau a vu que je repoussais l’échéance, que j’essayais de faire comme si cela n’existait pas, une alarme s’est allumée. Mon lanceur d’alerte était là pour me dire « Fais quelque chose ! Tu ne peux pas l’ignorer plus longtemps ! ». Je m’en étais fait une montagne sans même m’en rendre compte.

Le signal de quelque chose d’inachevé

Maintenant, je me rends compte que ma boule au ventre, ma fatigue, mon manque d’énergie est souvent lié à quelque chose que je repousse, ou quelque chose que je n’ai pas osé dire à quelqu’un, une conversation qui me pèse ou justement l’absence de conversation, un choix que je dois faire mais que je ne fais pas (un grand classique) ou encore un coup de fil que je n’arrive pas à passer…

Je découvre que mes angoisses sont finalement la partie visible de mes unfinished businesses que je préfère mettre sous le tapis.

Il y a d’autres angoisses que je n’arrive pas à contrôler bien entendu mais réussir à faire la paix avec une partie de celles-ci me fait sortir du cercle vicieux. J’avais peur d’avoir peur. Au quotidien je me sens plus légère car vivre avec ces angoisses c’est porter un fardeau, lourd et épuisant.

J’espère que vous trouverez chacun votre propre manière d’appréhender vos angoisses, que vous réussirez à vous tendre la main. En tout cas, essayons de reprendre le contrôle sur celles qui peuvent l’être. Libérons-nous de tous ces petits poids. Nous devrons travailler longuement pour nous débarrasser des gros mais nous aurons déjà bien lesté notre fardeau de départ en chemin.

Much love,

Sibylle

Changer son rapport aux angoisses

J’ai toujours été angoissée. D’aussi que mes souvenirs me portent, j’ai toujours eu conscience que les choses pouvaient mal tourner, que sous une apparence de calme la violence pouvait surgir à n’importe quel moment de la vie. Quand les choses se passaient biens, voire trop bien, j’attendais le coup de bâton qui me semblait inévitable. Je n’ai jamais eu « confiance dans la vie » jusqu’à très récemment. De cette méfiance constante sont nées des angoisses.

Ces angoisses aident mais elles emprisonnent tout autant. Depuis que j’ai entamé un travail avec une psychologue, mon rapport avec celles-ci a changé. En parallèle de ce travail, j’ai fait beaucoup d’introspection et j’ai accepté de tenter des situations qui m’auraient fait trop peur normalement. Je me suis entièrement remise en question concernant mon approche de la vie. 9 mois plus tard, je suis encore très loin d’avoir fait le tour de l’histoire. Néanmoins, il y a un changement dont je souhaiterais parler et qui rend mon quotidien beaucoup plus doux.

Mes angoisses sont toujours là, vivaces, piquantes et déchirantes parfois. Elles n’ont pas disparues et je ne suis pas sûre qu’elles aient vocation à le devenir. Le changement dans cette histoire est qu’au lieu d’en avoir peur, je me pose la question de ce qu’elles souhaitent me communiquer. Je continue de me réveiller avec le ventre serré certains jours sauf qu’avant j’en aurai eu peur. Je me serais dit « tous aux abris, la tempête approche » et je me serais préparée à passer ma journée dans l’inconfort et la tristesse.

Je les considérais comme des entités à part entières et immuables. Elles étaient là et ma seule option était de les subir puis espérer qu’elles soient parties le lendemain. Maintenant, j’essaye de simplement voir cela comme un mécanisme qu’a mon esprit pour m’envoyer le signal que quelque chose me tracasse. En me demandant quel message il essaye de me faire passer, j’enlève le pouvoir que je lui accordais. Ce n’est plus une chose avec un contrôle sans limite sur ma vie. Mon angoisse devient mon lanceur d’alerte, celui qui me prévient quand il y a un endroit où je ne souhaite pas regarder.

Mon angoisse devient mon lanceur d’alerte, celui qui me prévient quand il y a un endroit où je ne souhaite pas regarder.

Le plus étonnant c’est que j’ai découvert que la cause de cet état était souvent dû à des choses relativement simples à résoudre mais qui avaient trouvé un écho dans mes peurs plus profondes. Il suffisait seulement de faire quelque chose et je pouvais sentir la boule se dégonfler. Pour vous donner un exemple, pendant une semaine je ressens l’angoisse me prendre les tripes, je n’arrive pas à mettre le doigt sur ce qui me perturbe car j’avance à bonne vitesse sur mes projets. Je ne vois pas ce qui peut provoquer un tel stress. Le vendredi, après avoir repoussé le traitement de ma bannette dédiée aux papiers administratifs, je décide de m’y atteler. Je m’en débarrasse en une heure et soudain, miracle ! Je suis légère, je recommence à respirer à plein poumon ! Ce n’était finalement rien. Tout ce qui est administratif me provoque de fortes angoisses de base (et je sais que je ne suis pas la seule dans ce cas d’ailleurs) alors quand en plus mon cerveau a vu que je repoussais l’échéance, j’essayais de faire comme si cela n’existait pas, une nouvelle panique est venue se rajouter. Mon lanceur d’alerte était là pour me dire « Fais quelque chose ! Tu ne peux pas l’ignorer plus longtemps ! ». Je m’en étais fait une montagne sans même m’en rendre compte.

Maintenant, je me rends compte que ma boule au ventre, ma fatigue, mon manque d’énergie est souvent lié à quelque chose que je pousse inutilement, ou quelque chose que je n’ai pas osé dire à quelqu’un, une conversation qui me pèse ou justement l’absence de conversation, un choix que je dois faire mais que je ne fais pas (un grand classique) ou encore un coup de fil que je n’arrive pas à passer… Je découvre que mes angoisses sont finalement la partie visible de mes unfinished businesses que je préfère mettre sous le tapis.

Je découvre que mes angoisses sont finalement la partie visible de mes unfinished businesses que je préfère mettre sous le tapis.

Il y a d’autres angoisses que je n’arrive pas à contrôler bien entendu mais réussir à faire la paix avec une partie de celles-ci me fait sortir du cercle vicieux. J’avais peur d’avoir peur. Au quotidien je me sens plus légère car vivre avec ces angoisses c’est comme porter un fardeau, c’est lourd et épuisant.

J’espère que vous trouverez chacun votre propre manière d’appréhender vos angoisses, que vous réussirez à vous tendre la main.

Much love,

Sibylle

Déprime: arrêtons de culpabiliser

Ça ne va pas. Vous n’allez pas bien. Vous le voyez bien. Chaque jour devient une douleur à affronter et en vous levant le matin, vous ne pensez déjà qu’au moment du coucher.

Vous vous dites qu’il n’y a aucune raison de ne pas aller bien puisque vous avez un confort matériel, une famille, un couple, des revenus, des vacances… Vous vous dites que vous êtes décidément un enfant pourri gâté par la vie qui ne sait pas apprécier les choses qu’on lui donne. Tous ces gens qui sont plus dans le besoin que vous ! Tous ces gens qui donneraient tout pour être à votre place !

C’est bien de relativiser, vraiment, c’est un bon outil dans certaines conditions mais dans le cas d’un mal être profond, je ne suis pas sûre que cela aide. Vous sentez-vous mieux après vous êtes flagellé car vous n’êtes « même pas capable d’apprécier ce vous avez » ? Honnêtement, je n’en suis pas sûre…

Il y a des gens dans des pires situations, clairement, mais y penser dans ces moments là ne fait que renforcer une mauvaise opinion de soi.

Ne pas être bien dans sa tête, ça arrive, et ça peut arriver à tout le monde. Ce n’est pas la preuve que vous êtes ingrat mais simplement la preuve qu’il y a des choses à régler dans votre vie.

Vous vous retrouverez peut-être face à des personnes qui ne vous soutiendront pas, qui ne comprendront pas vos sentiments et seront prompts à vous rabaisser. La question que je me pose est: est-ce que l’opinion d’une personne ayant si peu à coeur mon bien-être m’importe vraiment ?

Ce dont on a besoin, c’est de personnes qui remettent les choses en perspective, oui, mais pour nous donner du courage et non pas pour nous culpabiliser un peu plus.

Vous n’y pouvez rien si vous ne vous sentez pas bien.

Vos sentiments sont valides.

Vous avez le droit de ne pas être bien dans vos baskets.

Vous n’avez pas à culpabiliser.

Soyez sympa avec vous, ça ne fait pas de mal.

C’est aussi pour cette raison que je trouve cela agréable de parler à un psychologue, même s’il est là pour me ramener les pieds sur terre quand je pars loin dans mes angoisses, au lieu d’aller enterrer mes sentiments bien au fond de mon cerveau, il m’encourage à aller explorer pourquoi ce sentiment est là, d’où il vient. On n’est pas là pour se conditionner à ne pas se sentir mal, on est là pour comprendre notre douleur, dans son entièreté et même dans ses futilités.

Alors soyez rassuré, même si vous avez toutes les raisons d’aller bien mais que ce n’est pas le cas, nous n’avons à juger votre état.

Much love,

Sibylle

Comment j’ai trouvé le psy qu’il me fallait

Bonjour tout le monde 🙂

Aujourd’hui, nous allons parler d’un sujet qui me tient particulièrement à coeur car j’ai mis beaucoup de temps à accepter d’aller voir un psychologue, et quand le jour est venu, j’ai eu la chance de trouver dès le premier coup une personne avec qui les séances se déroulent dans la confiance.

Trouver le psy qui nous convienne, je le souhaite à tout le monde.

J’ai erré plusieurs fois sur Doctolib ou sur google pour en trouver un mais toutes mes recherches se sont conclues que par un doute encore plus fort qu’avant de les commencer. Qui choisir ? Pourquoi est-ce que j’en prendrais un plus que l’autre ? Quel est le bon prix ? Je n’avais clairement pas envie d’aller de personne en personne pour les « tester ». Cela aurait impliqué recommencer le travail à chaque fois en expliquant ma situation douloureuse sans avancer dans le processus et de débourser une somme astronomique dans ces essais. Je voulais me sentir en confiance avant même de le rencontrer.

Comment faire ? Je n’exclue pas le facteur chance que j’ai eu dans ma recherche mais de mon côté je vois deux manières de procéder*:

Demander à son entourage

C’est de cette manière que j’ai trouvé la personne qui allait me suivre.

Je peux tout à fait comprendre que certaines personnes aient du mal à le faire : on peut avoir honte de se sentir mal ou on peut ne pas avoir envie que les gens autour « nous voient différemment » ou encore être dans un milieu où aller voir un psychologue n’est pas accepté. Dans ce cas, essayez de voir s’il n’y a pas au moins une personne dans votre entourage qui se trouve plus sur la même longueur d’onde que vous, quelqu’un avec qui vous ne ressentirez pas cette gêne et demandez lui si elle ne connaîtrait pas quelqu’un. Même si elle n’aura peut-être pas de recommandation directement, elle peut avoir entendu parler autour d’elle d’un bon psychologue et pourra se renseigner pour vous pour récupérer son nom, on ne sait jamais !

De mon côté, je suis partie du principe que quelqu’un suivant une de mes amies avec une sensibilité similaire aurait plus de chance de me convenir et je n’ai pas eu peur d’en parler autour de moi. Ce n’est pas honteux d’aller voir un psy et chacun peut en avoir besoin à un moment dans sa vie. Ce n’est en aucun cas un signe de faiblesse.

Demander à son médecin traitant

Si vous avez un médecin traitant qui vous connait bien, c’est une bonne chose de se tourner vers lui pour avoir son avis sur la question. D’abord il saura mieux si vous avez besoin d’un psychologue ou d’un psychiatre, et ensuite il pourra vous recommander des praticiens pouvant coller à votre personnalité.

Cela peut sembler étrange de le formuler de la sorte mais mon ancien médecin traitant, celui qui m’a suivi de la fin de mon enfance jusqu’à la fin de mes études supérieures, essayait toujours de m’envoyer chez des personnes douces, quelle que soit leur spécialité, car avec ma sensibilité accrue, il y avait de fortes chances que je me retrouve en larmes avant la fin d’un rendez-vous. Une phrase brutale ou mal formulée et les grandes eaux arrivaient. C’est ce médecin qui a utilisé le terme « hyper sensible » pour la première fois et elle a travaillé en fonction de ça.

C’est vraiment génial d’avoir pu être accompagné aussi longtemps sans être jugée et je l’en remercie. (J’ai beaucoup pleuré en allant chez des spécialistes quand même… mais c’est une autre histoire 🙂 )

En conclusion, essayez d’en parler avec des personnes en qui vous avez confiance, il y a sûrement plus de gens autour de vous qui vont chez un psy que vous ne l’imaginez. Ils pourront répondre aux questions que vous vous posez, vous dire comment se déroule une séance, combien ils payent, quelle est leur fréquence de RDV…

En espérant que vous trouverez chaussure à votre pied,

À bientôt !

Sibylle


*si vous en avez d’autres, je pourrais les rajouter 🙂

Le développement personnel & moi : un conflit

S’il y a bien une chose étonnante, c’est que je fasse un blog qui traite de développement personnel. N’importe lequel de mes amis pourra vous dire que je porte un regard très critique sur ce business voire que je suis pétrie de perplexité à son égard. Ai-je eu une illumination et me suis-je mise à acheter tous les livres du rayon à la Fnac ? Non.

Un business avant tout

J’ai longtemps été persuadée que ce business profitait de la faiblesse des gens pour mieux leur extorquer de l’argent, que les consommateurs de ces livres et formations cherchaient une paix intérieure qui n’existe pas et qu’ils étaient voués à chercher indéfiniment de nouvelles solutions à leurs problèmes et donc à toujours consommer de nouveaux produits.

Ma vision actuelle des choses est que ce système ne s’applique pas seulement au développement personnel mais que c’est tout simplement comment marche notre monde. Toujours créer de nouveaux produits pour non pas répondre à vos besoins mais pour en générer des nouveaux.

Mon avis n’a donc pas fondamentalement changé concernant le business mais ce qui est différent c’est que je comprends maintenant qu’il existe réellement des outils qui peuvent avoir une influence positive sur notre mental et nous aider à mieux vivre notre vie.

Le déclic

Que s’est-il passé ? C’est un mélange de plusieurs facteurs.

Il y a un peu plus d’un an maintenant, lorsque j’étais déjà au creux de la vague et que je me sentais dépérir chaque jour un peu plus, je suis tombée sur des podcasts traitant des digital nomads. La plupart étaient des hommes parlant à bâtons rompus de leurs idées d’entreprises, de leurs parcours d’entrepreneurs et comment ils se faisaient de l’argent plus ou moins passivement. Je me sentais à l’opposé de ces personnes car je n’ai jamais nourri l’envie d’être entrepreneur, et que j’étais clairement plutôt dans l’optique d’être salariée avec des revenus stables pour pouvoir acheter un appartement quelque part dans les années à venir*.

Pourtant, au fond de moi-même, sans m’en rendre compte, un déclic s’était fait. Je voyais qu’il y avait d’autres modes de vie que les gens autour de moi. Que certaines personnes avaient une relation différente avec la notion d’argent et de travail. Surtout, ce n’était pas une personne qui parlait de son expérience comme un gourou mais plusieurs personnes qui s’exprimaient et dont les expériences se ressemblaient. S’ils étaient autant c’est qu’au fond possible.

On pouvait avoir une autre conception de la vie que le chemin classique.

Une nouvelle vision des choses

A partir de là, j’ai senti que le moule dans lequel je m’étais efforcée de vouloir rentrer me faisait suffoquer. Je commençais à me demander ce qui m’importait, à moi personnellement, sans prendre en compte ce qu’on attendait de moi.

C’est en parallèle qu’a commencé mon cheminement vers le minimalisme. Je me posais des questions sur mes valeurs, mes envies, l’avenir que je voulais.

À un moment, il m’est devenu intolérable de subir la situation. Il fallait de toute urgence que je recommence à avoir du respect envers moi-même sans quoi je me mettais en danger (mentalement). J’ai pris la décision de m’écouter, coûte que coûte même si je ne savais pas où cela me mènerait. J’ai décidé d’avoir confiance en mes capacités.

Je peux vous dire que c’est un pas gigantesque, et c’est sûrement cela que tous les livres de développement personnel essayent de provoquer: la confiance. Avoir la foi en nous. Ne pas se raccrocher à un élément extérieur qui nous prendrait la main. Être sa propre boussole et prendre ce qu’il y a à prendre partout où on passe.

Je me dois de nuancier mon propos: ma décision de partir de la boîte où j’étais depuis plusieurs années a été appuyée par ma famille. Je savais que je n’étais pas seule. C’est une chance. Grâce à ça j’ai réussi à sauter dans le vide l’esprit un peu plus serein, et j’ai déployé mes ailes pendant la chute.

Ce n’est pas vivre dans le monde des bisounours

Dans les mois qui suivirent, le destin m’a mis des obstacles sur la route, mais j’avais appris la leçon. Je me respecte et je sors des situations où on ne m’en montre pas.

Bien sûr tout n’est pas rose, et j’ai pleuré, j’ai encore la boule au ventre quand je me réveille parfois, il m’arrive de douter mais maintenant je ne suis plus passive de ma situation, je me fais confiance pour trouver le chemin.

Pendant ces longs mois d’incubation, j’ai trouvé sur la route des gens inspirants, ou des livres qui m’ont ouvert l’esprit ou encore j’ai découvert une manière de penser qui m’aide à avancer au lieu de tergiverser inlassablement. C’est tout ça que je souhaitais partager avec vous dans ce blog.

Alors non, je ne connais tous les grands noms du développement personnel, et je n’en ai honnêtement pas grand chose à carrer, je ne connais pas non plus les méthodes existantes. Je ne peux parler que des sujets qui m’ont aidé à titre personnels. Tout ce que je peux dire c’est que j’ai parcouru un long chemin.

Much love,

Sibylle

*C’est toujours un de mes projets, mais dans un peu plus longtemps que ce que j’imaginais.

Minimalisme #3: passer à l’action

Cet article fait partie d’un thème nommé « Commencer le minimalisme » découpé en trois épisodes : 


Hello tout le monde !

Pour clôturer ces petits épisodes sur « Commencer le minimalisme », après les ressources passons à de la pratique. Je vais vous lister des actions qui ne vous demanderont pas d’investissement monétaire, seulement de l’investissement personnel 🙂

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