Comment j’ai compris que j’étais mon propre problème (parfois)

Note: Même si cela peut sembler évident je préfère préciser que la réflexion que je vais vous partager m’est personnelle et qu’elle s’applique uniquement à une situation où il n’y a pas d’abus de la part de la personne en face.

Je parle d’un contexte ordinaire type relation avec des amis, relation avec des collègues, ou encore relation avec la famille, des personnes avec qui j’aurai à la base une relation relativement saine. Exemple: tu étais persuadé qu’un professeur te détestait et te tyrannisait alors qu’en fait tu comprends des décennies plus tard que tu avais un mauvais comportement avec lui.

Par contre, si vous êtes dans une situation où vous vous sentez manipulé ou abusé, c’est très important que vous alliez demander conseil ou aide, que ce soit auprès de vos proches, vos amis, associations ou même police s’il le faut. Prenez soin de vous.


Là, c’est un sujet compliqué. C’est dur. Ca pique. L’ego hurle de douleur. Non, je fais de mon mieux, laissez moi tranquille. Je doute bien assez constamment, pas besoin de me faire douter encore plus, pas besoin de me montrer du doigt.

Je suis entrain de me poser beaucoup de questions sur le sujet et je vais essayer de rendre compréhensibles les pensées qui prennent forment dans ma tête.

Nous sommes beaucoup à douter des autres, de nous même, de notre valeur ainsi que de nos capacités, n’est-ce pas ? Je fais partie de votre team ! Pourtant, je me demande si parfois ces doutes ne sont pas une manière de nous distraire pour ne pas regarder du bon côté, celui qui demanderait de nous remettre réellement en question.

J’en entends déjà se dire « Ah non, non, non mais je passe mon temps à me remettre en question, c’est justement mon problème » mais j’ai l’impression que dans la majorité des cas… ça nous semble vrai, mais au fond… c’est faux ?

Je vais essayer de vous expliquer avec un bon vieil exemple, vous direz ce que vous en pensez.

Je travaillais sur quelque chose et la fatigue m’a fait baisser la garde. Le doute a vu la brèche et s’est engouffré. Beaucoup de frustration et d’énervement en sont sorti. Je me sentais mal, je doutais et j’étais énervée contre le monde autour de moi. Une mauvaise énergie. Celle qui emporte vers le fond en un rien de temps.

J’étais donc là, entrain de ruminer, ronchonner, ronger mon frein. A un moment, je discute avec une amie et elle me demande une question toute simple: « Comment tu vas? ». Je lui explique je me sens mal, je verse ma bile sur moi et sur le monde. Soudain, j’ai une épiphanie: je suis le moteur de mon propre problème.

Les circonstances ne sont pas parfaites, tout ne va clairement pas dans le meilleur des mondes dans mon quotidien mais quelques semaines plus tôt avec les mêmes circonstances voire des circonstances encore plus compliquées j’allais clairement mieux. Je me sentais toute légère et heureuse alors que le contexte n’était pas favorable.

Pourquoi ?

Parce que j’avais la bonne énergie et ce n’est pas quelque chose qui vous tombe dessus. Vous avez votre mot à dire. Dans mon cas, il m’arrive de me laisser aller dans l’énergie négative car elle me permet de repousser le problème soit sur les autres soit sur quelque chose que je ne peux pas changer, ce qui me déresponsabilise de mon « malheur »: j’ai l’impression d’être victime des circonstances.

Qu’est-ce que ça change de se rendre compte de ça ?

C’est se regarder en face. Voir son comportement non pas sous un angle exagéré (trop laxiste ou trop exigeant) ce n’est pas simple à vivre. Me regarder sous un autre angle m’a  fait dire « Putain, j’ai vraiment eu un sale comportement dans cette histoire ». Or, quelques minutes plus tôt, je balançais tout mon malheur sur le reste du monde. On aime pas se rendre compte que nous ne sommes pas des oies blanches avançant avec innocence et éthique sur notre chemin de vie.

A ce moment là, les doutes que j’avais me concernant ou sur les autres ne m’ont pas aidé à me remettre en question. Ils m’ont aveuglé. Je n’ai pas vu que j’étais aussi responsable de la situation. Je n’ai pas vu ma manière d’être ou mon réflexe de mettre le blâme sur quelqu’un d’autre. J’étais occupée à douter de mes capacités, des intentions de la personne en face, du monde en général.

Me rendre compte que j’avais mon rôle à jouer m’a fait instantanément du bien. Certes, je ne pouvais pas rendre la situation 100% meilleure mais la part qui m’incombait pouvait être améliorée grandement. J’ai tout de suite compris ce que je pouvais faire de mon côté. Je ne peux pas tout contrôler mais je me dois d’être active concernant ce qui peut l’être.

La réalisation que je pouvais reprendre le contrôle ne serait-ce que 50% d’une situation au lieu de me placer en personne impuissante m’a permis d’aller de l’avant, de faire un reality check de mon propre comportement.

Pour conclure, je pense que c’est une étape dans mon cheminement car j’ai justement l’habitude de trouver des excuses pour les mauvais comportements des autres envers moi. Ayant conscience de cette tendance, je m’étais en parallèle confortée dans l’idée que j’étais une petite chose naïve et toute douce qui n’a pas de mauvais comportement. Je me suis donc rendue compte que je n’étais pas cette colombe blanche trop gentille avec les autres. Parfois, je peux être une p*tain de pain in the *ss.

Publicité