Minimalisme #4: 30 choses qui ont changé dans ma vie [1/2]

Bonjour tout le monde 🙂

Voici un article en deux parties sur le Minimalisme ! Je continue la série d’articles qui avaient été commencé au début du blog où nous avions parlé des livres, des blogs et comptes instagram qui m’ont inspiré et d’actions toutes simples à mettre en place dans votre vie car gratuites. Ce mouvement est rentré dans ma vie depuis plus d’un an maintenant et avec cette fin d’année propice aux bilans, j’ai décidé de prendre un peu de recul pour observer les changements qui se sont opéré dans mon quotidien.

L’idée n’est pas de vous montrer « Hey, regardez tout ce que je fais ! » (car je suis très très loin de l’idéal et c’est pas grave) mais plutôt pour vous donner des idées que vous pouvez vous même appliquer si l’envie vous dit.

N’oubliez pas que c’est un cheminement, et que n’ayant pas un caractère obsessif du type « tout ou rien », je vais tranquillement pas à pas vers ce qui me semble mieux par rapport à mes valeurs. J’avance à mon rythme, je lis des articles sans me flageller, j’apprends, je découvre, j’essaye. Je ferais peut-être un article pour contrebalancer ceux-ci où je noterais mes axes d’amélioration pour l’année à venir.

Je vous avais déjà expliqué que ma découverte du Minimalisme m’a mené au mouvement zéro déchet. Les deux, même s’ils ne sont pas équivalents, sont fortement liés dans mon quotidien.

Les problématiques qui ont été soulevées quand j’ai découvert le Minimalisme ont trouvé écho dans le zéro déchet car j’ai commencé à remettre en question ma consommation et mon impact sur l’environnement.

Cet article mélangera les deux, ne soyez pas surpris.

Donc, au final, qu’est-ce-que j’ai changé dans ma vie ?

Réduction drastique des achats inutiles (vêtements, décoration, accessoires)
Le fait le plus marquant est mon arrêt quasi complet des achats compulsifs liés aux vêtements ou aux accessoires divers et variés. Pourtant, ce n’était pas gagné. J’avais l’habitude d’acheter pleins de petites choses de petits montants pour « me faire plaisir » et je faisais régulièrement des virées shopping après le travail seule ou accompagnée. Comment y suis-je parvenu ? Je liste au fur et à mesure ce qui me fait envie ou ce dont j’ai besoin. C’est uniquement après réflexion que je décide de passer à l’achat.

Je vous en avais déjà abordé la problématique dans cet article : Restreindre mes achats vestimentaires: 1 an après

Cycles menstruels zéro déchet
Il est étonnant que ce point vienne en second, on pourrait penser que c’est quelque chose qui passerait au second plan mais c’est ce qui m’est venu en tête naturellement. C’est vrai que c’est un véritable changement de faire ça. Avoir une approche différente vis-à-vis de ses règles est un travail de fond. On remet en question plus d’une décennie (pour moi) d’habitudes liées aux règles. Aussi, changer ce point permet de voir à l’oeil nu ses déchets diminuer. Ca fait plaisir ! Plus de confort et meilleur pour la planète. Bingo ! L’utilisation des toilettes dans la salle de bain est devenue quasiment inexistante, c’est fou.

A noter: je n’ai pas encore vécu le cycle menstruel zéro déchet en voyage, car cela aussi demandera de revoir mes habitudes. 

Achats alimentaires en magasin bio
J’habite à Paris et j’ai la chance d’avoir à proximité 2 Bio C Bon, 1 Biocoop et 1 Naturalia où je peux aller à pieds. J’ai choisi le Biocoop qui n’est pas le plus près car dans celui là ils ne mettaient pas d’étiquette collante pour la pesée des fruits et légumes.

Est-ce que ça me coûte plus cher ? Non. Pourquoi ? Parce que je ne suis pas tentée par toutes les m*rdes que j’achetais dans ma supérette (sucreries principalement). Mon budget a naturellement diminué. Bien sûr, vous pouvez succomber de la même manière dans le Biocoop pourtant j’ai remarqué que je garde la tête froide lorsque j’y vais sans me sentir frustrée, je ne saurais l’expliquer !

Je complète mes courses en allant dans ma supérette mais j’y achète des choses précises. Les écarts se font moindre.

Changement dans ma salle de bain
Bon. Je ne me suis jamais maquillée donc je peux pas savoir ce que c’est de devenir minimaliste lorsqu’on avait l’habitude d’avoir plusieurs dizaines de produits de beauté. Néanmoins, il y a eu du nouveau dans cette pièce.

Adieu coton tige, bonjour oriculi.

J’ai aussi opté pour une alternance entre shampoing solide et shampoing en bouteille plastique (je vous avais prévenu que je n’étais pas là pour montrer ma perfection). Le shampoing solide est acheté en vrac dans des magasins spécialisés (ex. O bocal à Nantes où j’adore faire un tour). Concernant cette fameuse bouteille en plastique, elle dure depuis… le mois de juin si mes souvenirs sont bons et j’écris ces lignes fin novembre. Je n’utilise qu’une petite lichette à chaque fois. Pour le gel douche, je suis passée au pain de savon sans aucun soucis.

Autre point, le déodorant. J’essaye de n’en mettre uniquement lorsque je risque d’en avoir besoin (chaleur, cours de yoga, rendez-vous qui m’inquiète, etc). Au début mon corps a semblé émettre encore plus d’odeur. SOS. J’ai eu l’impression ensuite qu’il avait retrouvé son équilibre. J’ai utilisé pendant des mois l’huile essentielle de Palmarosa, et j’utilise un non recommandable quand je n’en ai plus.

(autres détails: brosse à dent compostable, je n’ai mis du vernis à ongle uniquement 3 fois en 2018)

Penser à l’impact de mes achats
Acheter c’est tellement agréable, c’est tellement fun. J’aime cette sensation d’être une nouvelle personne avec un charisme tout neuf lorsque je porte un nouveau manteau… alors pourquoi irais-je me poser des questions sur sa fabrication ? On a pas envie de penser à la réalité derrière le produit lorsqu’on fait du shopping. Treat yo’self ! Ce dont j’ai envie c’est de ne penser qu’à ma pomme, n’est-ce pas ? Plus maintenant.

J’évolue. J’apprends à ne pas uniquement penser à mon petit plaisir. Je pense à ce qu’impliquent mes achats. J’essaye de penser plus à la vision globale et au cycle de vie du produit. Création, production, acheminement, traitement des déchets… Voir cela de manière plus globale et non pas uniquement mon utilisation. J’essaye de favoriser le seconde main quand c’est possible (saviez-vous qu’il était compliqué de trouver des diffuseurs d’huiles essentielles pas chers sur Le Bon Coin Paris ? Parcours du combattant).

Comprendre que j’ai un rôle à jouer
Au final, le minimalisme m’a apporté l’envie d’être responsable de ma vie, de reprendre le contrôle de mon bateau. En me penchant sur mes possessions matérielles, tout un mécanisme s’est mis en route. Je faisais le tri dans mes affaires, oui. C’est bien. Mais j’ai eu besoin de faire le tri dans ma vie en conséquence. Analyser ce qui devait être gardé ou ce qui devait être mis de côté. Se débarrasser de ce qui ne nous élève pas comme pourrait le formuler certains. Je n’avais plus à être victime des circonstances, il existait des choses qui pouvaient être modifiées de mon côté.

Certes j’ai compris que je pouvais devenir le moteur de ma vie, mais j’ai aussi compris l’importance que nous avions de manière individuelle. C’est nous souvent qui décidons où nous mettons notre argent.

Voir les emballages, le plastique, les déchets partout
Une fois que vous vous êtes un peu penché sur le mouvement zéro déchet et que cela résonne en vous, les emballages ainsi que les déchets abandonnés dans l’espace public vous sautent aux yeux. Je ne sais pas comment il est possible que pendant tant d’années tout ce qui traînait au sol ne m’agressait pas visuellement. Je ne trouvais pas Paris propre, ça c’est sûr, mais il y a toute une partie que je ne voyais pas. Les mégots par exemple. Je ne supporte plus de voir les gens les balancer au sol comme si de rien n’était. Certains jettent un rapide coup d’oeil dans leur périmètre immédiat, ne considérant même pas les poubelles à plus de trois mètres d’eux puis abandonnent leur clope au sol. Ca.me.rend.malade. Vous êtes des millions à faire ce geste de manière quotidienne, vous êtes importants à échelle individuelle.

Idem, révolte lorsque je constate que des gens abandonnent leurs déchets en forêt, sur la plage, à l’arrêt de bus, sur le bord d’une fenêtre… Nous, adultes, donnons l’exemple de gamins mal éduqués. Nous devons changer.

Me sentir oppressée dans les hyper ou supermarchés
Je ne pensais pas que ce changement de vie aurait un tel impact concernant ma sensibilité aux lieux de consommation. J’ai toujours détesté aller dans les hypermarchés (comme une majorité des français qui qualifient ce moment de « corvée ») mais ce n’était pas un moment aussi désagréable que ça. Maintenant, j’ai envie que le moment s’arrête le plus vite possible. Je ne m’y sens pas à ma place. Qu’est-ce-que je fous là ?

J’ai toujours eu un intérêt particulier pour le circuit de distribution alimentaire, je ne pourrais pas vous expliquer pourquoi mais déjà pendant mes études de Design c’est vers ces problématiques que je me penchais. Elles m’intriguent. J’ai même fait mon mémoire de fin d’études sur le Commerce de Proximité Alimentaire à Nantes.

Pendant de longues années, j’arrivais à mettre mon cerveau en « off » lorsque j’allais faire un tour là bas. Je n’arrive plus à faire ça. Acheter de la nourriture nécessite une confiance dans la personne/l’endroit où vous l’achetez. Cette confiance est partie.

Idem pour les supérettes car les produits sont les mêmes. Il est vrai que je m’y sens plus à l’aise puisque souvent la personne qui tient l’endroit est présente. On peut mettre un visage humain. Bien sûr, je vois bien l’impact économique des grandes surfaces sur l’emploi, mais si nous pensons à l’échelle d’un éco système, ces mêmes grandes surfaces peuvent aussi sonner le glas des petites villes et étonnement les rendre moins attractives. Elles donnent de l’emploi mais en même temps peuvent finalement devenir un fardeau pour la ville.

Bref, rien n’est complètement noir. Rien n’est complètement blanc.

Je ne fais que survoler des points qui méritent d’être abordés très, très longuement. Si c’est un sujet qui vous intéresse vous trouverez énormément de livres, d’essais ou de thèses sur le sujet. C’est passionnant et abordent des thématiques extrêmement différents. Psychologie, Social, Economique, Urbanisme, Politique..

Galérer pour les picnics
Après m’être emportée sur le point précédent, voici une remarque plus légère. J’ai fait plusieurs picnics cette année, que ce soit pour déjeuner dans le train ou en vadrouille lors de randonnées pédestres. Je n’ai pas encore de beeswrap j’ai donc utilisé du plastique pour les emballer.

Aussi, j’ai eu du mal à anticiper mon besoin, je me suis donc retrouvée à plusieurs reprises à acheter des ingrédients dans une supérette avec des emballages autour (ex. Concombre sous vide, la joie !). Il faudrait que je me fasse une liste d’idées de sandwichs que je pourrais faire de manière zéro déchet (et sans tomate, sans salade car je n’arrive jamais à la finir, sans viande, sans ceci sans cela… bref, je suis compliquée)

Lessive maison qui ne coûte rien du tout
Je suis vraiment heureuse d’avoir commencé à faire ma lessive maison. Au début, j’étais un peu perplexe. J’avais peur que cela me coûte finalement plus cher ou que cela me demande beaucoup de temps pour la préparer. Cela fait plus d’un an que j’ai commencé à l’utiliser et pour l’instant je ne compte pas revenir à l’ancienne lessive.

J’utilise la recette de Lily Fairly mais je rajoute des gouttes d’huile essentielle d’Ylang Ylang. Je sais que certaines personnes ont tellement l’habitude des lessives avec des odeurs fortes qu’elles n’arrivent pas à passer le cap sur le long terme. Elles ne retrouvent pas cette odeur de « propre » (raccourci de l’esprit) et donc ont l’impression que leurs vêtements sont … sales.

Chez mes parents les lessives n’ont jamais eu des odeurs très fortes donc je ne connais pas ce problème. J’avais déjà du savon de Marseille qui attendait d’être utilisé, j’ai uniquement acheté le bicarbonate de soude ainsi que les cristaux de soude. Pour l’instant je suis très, très loin d’avoir fini ces ingrédients. J’en suis à mon deuxième savon de Marseille de l’année dont je fais les copeaux moi même et je vais sûrement devoir racheter de l’huile essentielle dans les mois à venir.

Résultat: 1 an, environ 10€ de dépensés pour la lessive.

Combien de temps je mets ? Je passe environ 20 minutes auprès de ma casserole, et je laisse refroidir quelques temps (25 minutes je dirais).

Avoir des sacs en tissus pour les fruits et légumes, c’est trop bien
Oui. Un détail qui fait une véritable différence chez moi. J’utilise mes sacs en tissu pour les ingrédients que j’achète en vrac mais aussi pour les fruits et légumes. De cette manière, je n’utilise pas les sacs en patates ou les sacs en papier lorsque je fais les courses. C’est vraiment un geste qui ne demande aucun effort, vous pouvez l’adopter dès demain !

A noter: j’étais triste de voir que ceux que j’avais commandé avaient été fabriqués au Bangladesh alors ne faites pas la même que moi 🙂 Vous trouverez pleins de petits comptes instagram vous en proposant faits mains en France. Je n’ai pas testé mais je trouve les sacs Apop trop mignons !

On a le choix de choisir entre Zara, une option slow fashion, de la seconde main voire rien du tout
Comme vous aviez pu le voir dans mon article sur mon budget de fringue, je n’ai pas réussi à atteindre mon but. Ce n’est pas grave car mon résultat est déjà meilleur comparé à ce que c’était avant. Personne ne nous force la main à acheter des vêtements issus de la fast fashion, c’est quelque chose que j’ai mis beaucoup de temps à comprendre. Ceux qui me connaissent savent que j’ai toujours aimé acheter de seconde main surtout pour la décoration, non pas pour le côté écolo mais uniquement pour la joie de partir à la chasse et arriver à mes fins dans le budget que je m’étais fixé.

Après quelques années à m’en éloigner, j’y reviens donc. Mes dernières baskets sont de seconde main ainsi que mes affaires de « ski », ma cafetière à piston, mon pull marin tant attendu, etc. Je dois retrouver la patience qu’implique le processus mais je retrouve aussi la joie de tomber sur pile poil la chose qu’il me fallait.

La semaine dernière, je ne sais pas pourquoi l’idée d’un nouveau pull qui me tiendrait chaud m’a traversé l’esprit. J’en ai même vu en dépôt vente qui correspondait à mon envie et qui était à un prix accessible. Pourtant, la pensée suivante m’est venue en tête « Sibylle, tu n’as pas besoin de pulls, tu en as déjà bien assez. Mets les tiens d’abord avant d’en acheter de nouveaux ». Cette petite voix avait raison.

J’ai certes le choix de là où je mets mon argent, mais j’ai aussi le choix… de ne pas dépenser. Cela aussi est quelque chose qui m’est difficile à comprendre. Tant d’années sans se poser de questions, ça laisse des réflexes. Si je peux payer, pourquoi ne le ferais-je pas ? Damn.

Prendre le temps de cuisiner même si je n’aime pas ça. Mon estomac me remercie.
Je n’aime pas cuisiner. Vraiment pas. D’autant plus que j’adore les plats préparés. Sincèrement. Pendant plusieurs années j’ai mangé tous les midis le même petit plat de chez Picard. La perspective d’être nourrie sans faire d’effort m’emplit de joie. Le problème, c’est que j’ai une digestion difficile et les maux de ventres très fréquents. Depuis que je cuisine mes plats, je n’ai quasiment plus à me plaindre de ces douleurs. Elles sont devenues rares. Je me souviens avoir passé des après midis entiers au travail à avoir envie de rentrer chez moi tellement j’avais mal (mais travailler quand même tel le petit robot que je suis). C’est à priori de l’histoire ancienne.

On peut aussi noter que c’est une bonne chose de savoir d’où viennent chacun de vos ingrédients et surtout de savoir qu’il n’y a rien de rajouté autre que ce qui était nécessaire. (A écouter si cela vous intéresse: l’émission Grand bien vous fasse de France Inter « Comment débusquer les mensonges de l’agro-alimentaire ?« )

Je me mouche avec des mouchoirs en tissu. J’ai une pochette pour les ranger, ne paniquez pas.
Pour certains, les mouchoirs pourraient être un bien petit détail. Ils n’en utilisent presque jamais car ils ont la chance d’avoir les nasaux rarement obstrués. Ce n’est point mon cas. J’ai toujours besoin d’avoir des mouchoirs à disposition et quand j’attrape un rhume c’est souvent très violent, bref, j’utilise beaucoup de mouchoirs. Je suis passée aux mouchoirs en tissu comme lorsque j’étais enfant. Ma mère s’inquiétant de l’aspect hygiénique de la chose (enfin… de manière relative. Elle a quand même vu l’état de ma chambre lorsque j’utilisais des mouchoirs en papier et ce n’était clairement pas hygiénique) je me suis cousu une petite pochette pour pouvoir glisser mes mouchoirs utilisés dedans. Mon nez vit maintenant au paradis. Pourquoi ? Parce que les mouchoirs en papiers étaient beaucoup trop rugueux pour ma pauvre petite peau. Vous vous souvenez des gerçures autour des narines lors d’un gros rhume ? Eh bien, je n’en ai plus car le coton est tout doux.

Mes tenues ressemblent à des uniformes et je m’en fous.
Comme beaucoup de personnes, j’avais l’habitude de mettre qu’une infime partie de mes vêtements. J’ai maintenant accepté que mes tenues soient devenus mes uniformes et que je n’ai pas tout le temps besoin d’avoir de nouvelles pièces. Je répète les tenues et mélange à l’infini car ce n’est pas grave. J’avais l’habitude de me prendre la tête le matin pour m’habille car mes tenues étaient répétitives et peu créatives et travaillant en entreprise avec des personnes de mon âge, je ne pouvais m’empêcher de me dire que les gens devaient me juger. Spoiler alert: on s’en fout.

On se revoit la semaine prochaine pour la deuxième partie de cet article 🙂

A bientôt !

Sibylle

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25 ans, l’année de tous les changements

Bonjour, bonjour ! 🙂

Aujourd’hui, je prends la plume pour faire le point sur l’année passée et réfléchir sur mes envies pour l’année qui arrive.

Il y a des années plus simples que les autres et celle-ci n’en fait clairement pas partie mais ce n’est pas forcément négatif. Il s’est passé énormément de choses et j’ai fait face à de nombreux challenges. Toutes mes convictions ont été chamboulées et j’ai beau avoir appris de nombreuses leçons, je continue à tâtonner pour trouver mon chemin.

Faisons le bilan…

1. L’année où j’ai démissionné

Cela fait plusieurs fois que j’en parle, donc je m’excuse si certaines sont las. Néanmoins, je ne pouvais pas passer outre car ce fut sûrement L’Étape décisive de cette année. Partir d’une situation qui ne nous convient plus est parfois plus dur que ça en l’air. On se remet en question, on doute, on a peur de l’avenir et puis on fait ses comptes. L’adage est bien connu: on sait ce qu’on perd mais pas ce qu’on trouve. Rien n’est là pour nous rassurer. Étant de nature anxieuse, faire ce pas m’a donné un bon coup aux fesses pour remettre les choses à plat. Ce n’est pas une décision que tout le monde peut se permettre de prendre mais je le pouvais, alors je l’ai fait. J’essaye de faire de cette expérience quelque chose qui me force à grandir et que je ne pourrais pas regretter.

2. L’année où je me suis mise sérieusement au minimalisme

Pour faire peau neuve, j’ai trié. Beaucoup trié. Malgré tout, mes armoires continuent d’être remplies de choses en trop alors je vous laisse imaginer avant… J’apprends à me détacher doucement des choses et à ne plus rendre chaque objet sentimental. Si je perdais la bague de mes 25 ans, il me semble normal d’avoir un contre-coup mais me sentir triste car je ne peux plus mettre un t-shirt que j’ai usé jusqu’à la corde, c’est un peu trop. Mettre trop de sentiment dans des choses inanimées m’amènent à tout accumuler. J’essaye de réguler les objets qui rentrent dans ma vie mais ce n’est pas simple.

Le minimalisme s’est aussi immiscé dans mon état d’esprit. Se remettre en question, se demander « De quoi ai-je besoin ? », « Est-ce nécessaire de s’énerver pour ça ? ». Je m’apaise, petit à petit. Mon copain est là pour me rappeler de prendre les choses comme elles viennent quand je commence à résister. Mes conflits internes sont toujours présents, ce qui est normal, mais ils s’espacent et c’est agréable.

3. L’année où ma conscience écologique s’est réveillée

Je pense que ce changement est lié à tous ces tris que j’ai effectué. Ca chamboule de se rendre compte qu’après 7 ou 8 allers-retours à la benne à vêtements, il y avait encore et toujours des choses en trop. Je me suis rendue compte de la montagne d’objet en ma possession et ce que cela pouvait signifier à l’échelle mondiale.

J’ai remarqué que souvent lorsque je tentais quelque chose qui pourrait être labellisé comme « Bobo/Écolo », les gens étaient prompts à m’interpeller et vouloir me pousser dans mes retranchements. Je ne comprends pas cette réaction teintée d’agressivité. Qu’est-ce que cela signifie ? Pourquoi cette violence ?

Je vous ferais peut-être un article sur les changements précis que j’ai effectué, tous les petits gestes écolos qui se sont intégrés petit à petit dans ma vie mais je ne me sens pas légitime de parler sur ce sujet. Si le zéro déchet vous intéresse, il y a déjà beaucoup de blogs très complets qui vous guideront dans votre cheminement. Vous pouvez en trouver quelques-uns sur mon article concernant le Minimalisme : les blogs & les comptes instagram.

Globalement, mes efforts furent axés sur la réduction de déchet et une revisite de mes habitudes de consommation.

4. L’année où je suis allée voir le psy

Je vous ai déjà raconté comment j’ai réussi à passer le cap sur Amavi. Ce fut un moment crucial. J’ai entamé ce travail il y a 9 mois maintenant et je ne peux que me remercier d’avoir fait ça. J’ai accepté que j’avais besoin que l’on m’aide pour avancer, qu’on ne peut pas toujours tout faire soi-même, qu’on avait le droit de ne pas se sentir bien malgré toutes les belles choses présentent dans nos vies et qu’accepter cela ne fait pas de moi une mauvaise personne. J’apprends doucement que pleurer c’est commencer à guérir et qu’il y a des endroits où je peux lâcher prise.

5. L’année où je commence tout juste à me faire confiance

C’est dur, mon dieu c’est dur. J’essaye de m’écouter, j’apprends que parfois le fait de ne pas m’acharner sur un sujet, laisser reposer quelques temps peut m’aider à mieux y revenir plus tard. J’essaye de ne pas m’en vouloir si je ne suis pas un robot productif et que j’ai besoin de repos, d’aller plus dans le ressenti alors que j’ai l’habitude de continuer contre vents et marées malgré les signaux que mon corps m’envoie.

6. L’année où je l’ai dit: Je suis végétarienne

Oh man. Cela est un long sujet. Mes questionnements ont commencé à l’adolescence puis ont continué jusqu’à aujourd’hui. Le plus dur est de l’affirmer car on sait très bien que l’on aura parfois des réactions pas franchement bienveillantes. Comme pour la fibre écolo dont je parle au dessus, vous ne savez jamais si vous êtes bons pour un interrogatoire. Certaines personnes s’expriment de manière que nous avons l’impression qu’on leur doit des explications, alors qu’au fond, cela ne les regarde même pas. Le fait est que beaucoup de nos moments de convivialités sont autour de la nourriture, il est donc difficile que cela passe inaperçu.

7. L’année où j’ai approfondi ma pratique du yoga

Les semaines où je n’ai pas pratiqué furent rares et j’en suis très heureuse. J’ai souvent réussi à avoir plusieurs moments dédiés à ma pratique dans une semaine et j’ai osé me confronter à des postures que je n’avais pas envie de travailler jusque là. J’ai un sentiment de malaise face à certaines postures car je les voyais beaucoup sur les comptes de yoga sur Instagram ou Pinterest que je suis et elles m’obsédaient autant que j’en faisais un rejet total. J’ai donc surpassé ce blocage et je travaille là dessus à mon rythme.

8. L’année où j’essaye de vaincre ma phobie administrative

C’est simple, si j’en avais les moyens j’aurai quelqu’un pour faire tous les papiers possibles et imaginables. Il suffit de voir un courrier arriver sous ma porte me demandant de joindre 3 documents différents pour que la sensation d’étouffement arrive. Tellement d’organismes qui n’ont aucun moyen de communication les uns des autres, tellement spécificités à chacun… et aucun endroit commun qui pourrait nous aider à naviguer entre tout ça. En gros, c’est une dépense d’énergie que j’aimerais ne pas avoir.

L’année où j’essaye d’ouvrir mon esprit
L’année où j’ai fait un road trip avec mon père
L’année où j’ai fait ma première retraite de yoga
L’année où j’ai réouvert un blog
L’année où j’ai recommencé à écrire
L’année où j’essaye d’aller contre mes craintes

Pour l’année à venir…

Mes envies pour l’année à venir sont à la fois flous et précis, difficiles et pourtant atteignables… Je ne sais pas exactement comment les formuler car j’ai parfois peur de vouloir quelque chose de très concret, d’aller jusqu’à lui et de me rendre compte que ce n’était pas ce dont j’avais besoin. Néanmoins, cela nous permet d’avancer malgré tout, mais vous voyez ce que je veux dire.

Retrouver mon indépendance financière
Être quelque part où je me sens chez chez moi, libre de créer comme il me plait
J’aimerais changer de ville, ce qui n’est pas nouveau
Aller jusqu’au bout et même encore plus loin que ce que j’imagine pour mes projets
Être fière de ce que j’aurai fait
Bonus: avoir trouvé un rythme financier et de travail qui me permette de savoir si je peux accueillir un chat ou un chien dans ma vie.

Allé, c’est parti pour mes 26 ans !

Sibylle