Un confinement s’il vous plait #5: solitude, questionnements & lâcher prise

Photo : Encore des photos prises à Dieppe avant le confinement

Bien le bonjour !

Un mois quasiment jour pour jour après mon dernier article, nous nous retrouvons enfin pour un nouvel article. Je pensais que le confinement me donnerait d’autant plus envie d’écrire, d’explorer et de me découvrir. La réalité est que je me sens d’abord en attente et ensuite en digestion. Les émotions me traversent avec force à cause (ou grâce à, ça dépend des jours) de mon hypersensibilité et rien de tout cela n’est clair dans ma tête. C’est comme si j’étais en permanence dans un brouillard qui oscille entre « ça va » et « ça ne va pas ». D’où la difficulté d’écrire puisque mettre des mots sur ces sensations permet de les délimiter, les ranger, les analyser.

Juste avant de commencer les différents points de l’article, je voulais remercier Eva qui a posté sur mon dernier article une recommandation de chaîne Youtube. Pile dans le mille ! J’aimerai bien que mes recommandations Youtube sur la page d’accueil soient aussi pertinentes 😅

De la solitude

J’ai décidé de rester là où j’étais pour passer le confinement, c’est-à-dire dans l’appartement que j’avais sous-loué pour le mois de mars initialement. Je ne me voyais ni passer le confinement dans mon appartement à Paris puisque j’y vis avec mon frère, ni le passer dans l’appartement de mon copain où il n’y a même pas la place d’avoir un vrai lit…

Le « hasard » de la vie (le destin, le chaos, je vous laisse choisir le terme qui vous parle) a fait la chose suivante : fin février j’étais épuisée. Je n’avais pu dormir une nuit complète depuis des mois à cause de problèmes dans mon immeuble. Par dessus ça, le besoin impérieux d’être seule que j’ai déjà évoqué dans un autre article: lorsque vous aimez le silence, la tranquillité et qu’en plus vous êtes de nature assez solitaire, n’avoir jamais vécu seul sur une longue période est un poids. L’adaptation permanente aux règles des autres.

Honnêtement, lorsque je dis que fin février j’étais épuisée, je ne suis pas sûre que le mot soit assez fort. Malgré ma conviction que j’allais retirer quelque chose de cette période grâce aux semi-hallucinations dû à la fatigue que j’avais durant la nuit et que je pouvais décortiquer avec ma psychologue comme des trésors précédemment inaccessibles, rétrospectivement, ça n’allait pas bien. Point. Il faut que j’accepte de le dire.

Je n’irais pas dans le détail, mais je peux vous dire une chose : cette période me confirme un adage que je pense avoir déjà évoqué mais qui continue à se prouver encore et encore. L’adage est le suivant : s’il y a des situations qui ne vous conviennent pas dans la vie, attendre de voir si les choses s’améliorent d’elles mêmes est vain. Cela va juste vous bouffer chaque jour un peu plus. Il faut prendre des décisions. (dixit la fille qui n’a pas encore pris de décision, haha)

Si vous êtes comme moi, vous avez tendance à ne prendre des décisions coupantes & radicales uniquement lorsque vous atteignez vos derniers retranchements. J’essaye de travailler ce côté là de ma personnalité mais pour l’instant, c’est un comportement que je continue d’avoir, mais j’ai bon espoir qu’un jour cela change, petit à petit. 🙂 Je persévère et je suis accompagnée.

Je le vois bien : démissionner, aller voir une psy, décider d’être freelance et décider à un certain moment d’arrêter de regarder les annonces de CDI, décider que je voulais travailler avec des clients à distance uniquement… Tout ça étaient des prises de décisions fortes qui m’ont permis d’avoir une vision claire du chemin que je souhaitais prendre.

Tout ça pour dire : cet appartement s’était présenté à moi comme dans un rêve. Certains diraient qu’il s’est manifesté. J’ai demandé, il est apparu. Incroyable. Les dates ? OK. L’endroit ? OK. Tout était parfait.

Alors au moment de choisir, j’ai préféré opter pour la solitude. Cela ne faisait que 2 semaines que j’étais arrivée et je commençais tout juste à retrouver un rythme normal de sommeil. Grâce au couple à qui est l’appartement, j’ai eu la possibilité de rester pendant la période de confinement. J’ai douté mais je me suis dit que si tout ça s’était si bien goupillé, que si je me retrouvais par le truchement de l’inadvertance dans ce cocon isolé, ce n’était pas pour rien.

Je suis seule, parfois ça me pèse, mais je pense que cette descente est pour moi, à titre personnel, une épreuve mais sûrement aussi une possibilité de mettre à plat ce que je veux pour demain.

De nouvelles habitudes

Je vous le disais dans l’article précédent: je me suis découvert une passion pour les vlogs et je commençais à réintégrer une routine cosmétique.

Les vlogs continuent de rythmer ma semaine, heureuse de voir comment le confinement se passe pour des personnes à l’autre bout de la terre.

Ma peau a atteint la semaine dernière une étape de non acné jamais atteinte depuis probablement… avant mon adolescence. Certes depuis, m’étant fait plaisir en achetant une pizza et des chips les boutons sont de retour, mais j’ai des vidéos qui me rappelleront qu’en cette période de confinement, en prenant soin de ma peau, doucement et juste pour moi, elle était… bien.

Je sais que cette partie de l’article est d’une futilité sans nom, mais la vie est remplie de futilité qui nous rendent heureux ou malheureux.

Il y a une petite chose qui a changé depuis le début du confinement. J’ai regardé mes ongles et j’ai dit : « J’arrête de les ronger ». Pourtant, enfant anxieuse je me les suis rongé très tôt. Rien ne m’énerve plus que lorsque quelqu’un me dit d’arrêter alors que c’est un comportement mécanique en provenance direct de mon anxiété.

Et là, comme ça. Comme beaucoup de fois dans ma vie, la chose était conclue.

Une phrase, une décision.

Bon, ok. Là je partais dans une joie théâtrale et maintenant que je vérifie la date de ma prise de décision, j’ai commencé le 2 avril… Donc étant le 18 avril, cela n’est pas incroyable pour le commun des mortels, haha. Je vous jure que je n’ai pas eu les ongles longs aussi longtemps depuis l’enfance. Il n’y a pas de petites victoires, n’est-ce-pas ?

Ce qu’il se passe en parallèle, est une envie de croissante d’assumer mes envies vestimentaires. Pourtant, ce n’est pas ici que je vais pouvoir le faire puisque je ne vis qu’avec les quelques vêtements (d’hiver) que j’avais pris dans ma valise cabine. On rejoint la sensation de digestion que j’évoquais plus haut. J’ai l’impression qu’il se passe des choses mais je ne sais pas encore si elles vont se matérialiser lorsqu’une vie à peu près normale aura repris son cours. Est-ce que mon rythme de travail reprendra et je serais si anxieuse que mes ongles longs ne seront qu’un vague souvenir de cette période d’entre deux ? On verra bien.

Des questionnements

Ce moment particulier me met forcément face à cette question : « Alors, c’est ça la vie que tu veux ? ». Je vois bien l’importance d’avoir un extérieur, l’importance d’avoir un lieu à soi où on se sent à la maison (vous vous souvenez de mon article sur « c’est où chez moi ? » la réponse est encore en suspend)…

J’ai découvert lors des premières semaines (et où je n’avais honnêtement aucune prise sur mon anxiété) à quel point les choses matérielles avaient un aspect rassurant pour moi dans ces moments. Je ne parle pas d’avoir une avalanche d’objets bien sûr, mais d’avoir des choses à soi, choisi par soi, dans son endroit.

J’ai noté sur un carnet toutes les choses que j’avais envie d’avoir après le confinement, ou que j’avais envie de faire. Cette frivolité et naïveté de vie légère me rassurait. Car c’est sûrement ça qui se cachait dessous mon matérialisme primaire : le retour à un moment sans gravité. Sans pandémie qui ravage. Sans entendre chaque jour les chiffres qui s’accumulent et les dégâts dans l’économie mondiale.

Je ne vais pas vous cacher que j’ai même craqué parfois en achetant des choses sur internet (enfin sur le moment je n’avais pas compris qu’ils continuaient les livraisons, je pensais qu’elles seraient traitées après le confinement 🤦‍♀️ Ma naïveté…).

Que voulez-vous.

Nous sommes dans un sas.

Il y a un avant et un après donc on ne sait pas grand chose.

Ce n’est pas maintenant que je joue les héros. Comme beaucoup d’entre vous je me mets une pression énorme à être une citoyenne exemplaire pendant ce confinement mais je reste humaine. Comme nous tous. C’est déjà suffisamment compliqué de ne sentir le soleil et le vent sur sa tête qu’une seule fois par semaine pour faire ses courses.

Le matin j’ouvre une fenêtre pour entendre les oiseaux pendant mon petit déjeuner. Elle donne sur les parties communes de l’immeuble avec au centre un jardin. J’hume l’air. Parfois l’air sent l’été. Parfois l’air sent l’orage. Parfois l’air sent la rosée. Souvent, l’air sent les vacances. (Par contre, j’ai eu la joie de découvrir que très vite les rues sentent la m*rde car visiblement là où je suis, les gens n’ont pas compris qu’il faut ramasser les crottes de chien)

Du lâcher prise

Ces temps jouent sur mes humeurs. Je suis très irritable et parfois je ne me reconnais pas. Un conseil non réclamé et je fulmine (et diantre que les gens ont envie de me donner des conseils, c’est terrible).

J’ai lâché prise sur certains sujets comme vous avez pu le remarquer, je pense que le plus important est que j’accepte mes émotions négatives et je n’en ai pas honte. Je ne souhaite plus les mettre sous le tapis: je vous garantie que ça revient toujours, comme un boomerang.

C’est pour cela que j’aborde régulièrement sur Instagram le sujet de la culpabilité lors de ce confinement. Il est très facile de se sentir comme une m*rde parce que « Mais pourquoi je me sens si mal alors que je suis si privilégiée » (on vit une PANDEMIE. C’est normal que certaines personnes le vivent mal, surtout enfermé) ou encore « Ai-je le droit de me sentir si bien alors que la situation est si grave ? » (OUI ! Profites en au maximum ! Kiffe chaque heure, chaque jour !). Chaque expérience est valide.

Je refuse que quelqu’un soit là à me dire comment je dois me sentir. On peut se trouver n’importe où sur le spectre. C’est OK.

(A noter: depuis de nombreuses années j’ai refoulé ma colère et elle commence de plus en plus à faire surface. Elle a des choses à me dire. Je vois à quel point elle souligne mes valeurs et me montre les sujets où je dois accepter de m’exprimer. Je fais cette parenthèse car je vois bien ma colère sous-jacente derrière ce dernier thème)

Professionnellement j’ai bien été obligée d’accepter que je n’avais pas la main sur tout.

Je suis impuissante face à certaines choses et je n’ai d’autres choix que de me laisser bercer par les aléas.

C’est incroyablement inconfortable. Je déteste cette sensation et en même temps, ça ne sert à rien de s’agiter sur des sujets où je n’ai aucune prise. Je suis contente d’avoir été auparavant une obsédée du « Je dois me constituer une trésorerie », « Je dois proposer différents services ». Certes ce n’est pas parfait du tout mais je m’en remercie. Petite tape dans le dos de l’ancienne Sibylle : tu peux te faire confiance !

C’est ici que je vais arrêter cet article.

J’espère qu’il y aura des éléments qui résonneront en vous malgré le fait qu’il est auto-centré sur ma propre expérience.

Je vous souhaite une bonne journée et la santé ❤

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#2: 10 vidéos de yoga et relaxation pour vous faire du bien

J’avais reçu beaucoup de retours positifs en janvier concernant mon premier article avec 10 vidéos de yoga que j’utilisais au quotidien ! C’est pourquoi, j’ai pensé vous en partager 10 autres qui m’accompagnent au fur et à mesure de mes besoins.

Vous trouverez plus de méditations dans cet article car ces derniers temps, c’est vers cette pratique que je me tourne naturellement.

J’ai besoin de douceur, de tranquillité, de lenteur voire d’immobilité.

En ce moment, je suis dans une période de retrait où je n’ai pas très envie de parler, de m’exposer et de me montrer.

C’est un cycle comme un autre. Il passera, mais il reviendra aussi alors autant que je l’accepte comme il est.

… Pour le matin

… Pour le soir

… Quand j’ai besoin de bienveillance

(souvent)

Les 10 mauvaises habitudes que j’ai perdu (ou presque)

Refaire sa journée en boucle avant de dormir

Cette mauvaise habitude est partie sans même que j’essaye de m’en débarrasser, ce qui est assez étonnant. Je me revois repenser à chacune de mes interactions de la journée en me demandant si j’ai été assez claire, si j’ai pu être brusque malgré moi, si j’aurai pu être plus incisive, trouver une meilleure répartie… Pourtant, cette remise en question permanente ne m’aidait pas à m’améliorer pour le lendemain mais provoquait encore plus de doute et m’empêchait de trouver le sommeil…

À noter: il m’arrive encore d’avoir du mal à m’endormir mais maintenant cela n’est plus focalisé sur le passé mais sur mes plans d’avenir…

Prendre du café en intraveineuse

J’aime le café. Je répète: j’aime le café. Je suis hypersensible, anxieuse et j’ai un (tout petit, no worries) problème au coeur. Vous savez donc ce qui devrait être proscrit de ma consommation ? Oui, le café. J’ai drastiquement réduit, je pense être passée d’une moyenne de 5 cafés allongés par jour à 2. Parfois je n’en prends qu’un, parfois aucun. Lorsque je travaillais dans un bureau, c’est à peine si je me rendais compte des tasses que je m’enfilais. Besoin de faire une petite pause ? Café. Besoin d’une boisson chaude réconfortante dans un moment difficile ? Café. Café ! Café !

Pas de doute: mes angoisses et mon coeur me remercient.

Tout prendre pour moi

C’est dur ! Par exemple, vous allez voir quelqu’un et cette personne vous répond mal, très mal. Comment ne pas le prendre pour soi ? En lui laissant le bénéfice du doute. Peut-être passe-t-elle une journée vraiment difficile dont nous n’avons pas conscience. Comme nous n’habitons pas dans le monde des Bisounours, si après plusieurs essais son attitude ne change pas malgré votre politesse, eh bien… Qu’est-ce-que ça peut faire ? Je sais que j’ai été correcte, que je lui ai laissé plusieurs chances, je ne suis donc pas le problème. Je limite au maximum les rapports avec cette personne, voire je coupe complètement les ponts. (Bien sûr, le problème est plus compliqué si la personne… est votre boss !)

Mal me parler

Ce point, j’en parle dans mon programme 5 jours pour changer d’état d’esprit. C’est un des changements qui a eu le plus d’impact sur ma santé mentale. Quand je parle de mal se parler, je fais référence au bourreau qui peut régner dans notre petite tête. Quoi que l’on fasse, ce n’est pas suffisant pour lui, jamais. Ce qui a changé dans mon rapport avec lui (enfin, moi) c’est que si je souhaitais aller mieux, il n’y avait pas 1000 possibilités. Je devais être dans ma propre équipe. Il m’est impossible d’avancer si je suis dans l’équipe adversaire. Je ne dis pas qu’il faut s’aveugler et penser que nous sommes parfaits et au dessus de tout. Simplement, ça me sert à rien que je me dise que je suis une incompétente pour tout et n’importe quoi. Avoir conscience que l’on peut s’améliorer, oui. Penser que nous ne valons rien, non.

Parfois ça revient. Hier encore, j’ai oublié mon linge dans la machine et mon réflexe a été de me dire « Quelle conne ! » sauf que mon cerveau a bloqué. Je me suis dit « WOW ! Hey ! Tout doux, on se calme ! On est pas sur une fin du monde ». Je ne laisse pas mon tyran intérieur faire la loi.

Penser que tout est pour la vie

Là, on est sur un sujet où j’ai encore beaucoup de travail à faire. J’ai la sensation que quelque soit la décision que je prends, je la prends pour la vie. Même la plus simple décision me donne l’impression de m’engager sur le long terme. Par exemple, une pensée qui m’a déjà traversé l’esprit: « Si je prends un abonnement Spotify et que je le garde à vie, cela représentera une fortune… ». C’est clairement disproportionné. Je n’ai pas besoin de considérer ce genre de choses à l’échelle de ma vie. Quand je pars au galop dans ce genre de pensée, j’ai beaucoup de mal à me forcer à prendre du recul et à me dire que je choisis pour maintenant et que je pourrais changer d’avis plus tard.

Acheter tout et tout le temps

Je vous en parlais déjà dans plusieurs articles: j’essaye de trouver une consommation raisonnable en accord avec mes valeurs plutôt que de me laisser embarquer par la fièvre acheteuse qui m’entoure. Je ne suis pas irréprochable* (et je ne compte pas le devenir) mais j’ai déjà bien avancé dans la réflexion. Avant, aucune question autre que mon budget ne me traversait l’esprit au moment de faire un nouvel achat. Maintenant, je souhaite mettre mon argent là où je l’ai décidé. Qu’est-ce que ça change ? Eh bien, prendre une décision consciente implique un choix, une réflexion entre plusieurs possibilités. Parfois cela peut susciter des questionnements dans l’entourage mais ce n’est pas grave. Tant que je me sens cohérente, tout va bien. La phrase « acheter c’est voter » me revient souvent en tête et prendre chaque jour un peu plus d’ampleur.

*Par exemple, Je comptais acheter mon nouvel ordinateur en reconditionné mais j’ai finalement opté pour un neuf… 

Rejeter quelque chose en bloc

Avoir un avis tranché n’est pas une mauvaise chose en soit sauf que parfois cela m’empêche de découvrir de nouvelles choses car je ne suis pas ouverte à ce que je ne comprends pas. Ces derniers mois, j’essaye d’avoir une approche plus douce en partant du principe que je peux faire confiance à mon instinct: je prends ce qui m’apporte quelque chose, je laisse de côté ce qui ne me parle pas. L’exemple de la religion ou de la spiritualité peut être un bon exemple. Dans mon cas, j’ai reçu une éducation religieuse que je rejette car mes expériences m’ont montré une institution dans laquelle je ne me reconnais pas (du tout, du tout, du tout). Néanmoins, je comprends que la foi puisse avoir une place prépondérante dans la vie des individus, elle peut donner un sens à leur vie, un réconfort, un moteur. Tout ce qui touche à la religion ou à la spiritualité peut donc provoquer en moi un rejet en bloc sauf qu’en faisant cela, je me ferme aux subtilités qu’elle peut impliquer. J’apprends à me faire confiance, à avoir une spiritualité sans nom, sans forme définie, sans mot pour la décrire, protéiforme, libre, quelque chose qui m’est propre et qui ne s’associe à aucun mouvement.

M’imaginer passager au lieu de conducteur de ma vie

Nous sommes beaucoup à vivre notre vie comme spectateur et non pas comme acteur. C’est fou le temps qu’il m’a fallu pour m’en rendre compte… Peut-être car cela est plus simple car c’est un moyen de nous créer des excuses pour ne rien faire ? Je n’en sais rien. Cette manière de voir la vie me donnait la sensation de ne pas pouvoir changer ma situation, que tout était joué d’avance. Nous n’avons pas toutes les cartes en main, c’est évident, mais celles que j’ai, pourquoi les mettrais-je de côté ? Ce serait dommage. Devenir actif demande à dépasser beaucoup de peurs et ça n’est clairement pas confortable mais c’est gratifiant. C’est comme découvrir sa vie sous un nouveau jour.

Repousser les choses qui me font du bien

La bataille ultime ! Nous savons tous ce qui nous ferait du bien, mais passer à l’action, c’est encore autre chose. Nous avons tous entendu une blague sur les personnes qui prennent un abonnement à la salle de sport mais qui n’y vont qu’une fois. Ce que je découvre c’est que le bonheur ça se travaille, ça demande des efforts, c’est décider que notre bien-être fait partie de nos priorités et agir en conséquence. Au final, c’est en lien direct avec le point précédent. Reprendre le contrôle de son navire et se débarrasser petit à petit de cette sensation d’impuissance qui peut nous habiter.

Me focaliser sur le détail qui fâche

Ce point pourrait s’apparenter à l’art de voir le verre à moitié vide. Il n’est pas possible que tout soit parfait, alors pourquoi s’accrocher à cet espoir ? Pourquoi se gâcher une soirée parce que quelqu’un n’a pas pu venir alors que vous avez tous vos autres amis autour de vous ? Je me demande si cette manière de se focaliser sur le négatif n’est pas la partie visible d’un iceberg beaucoup plus grand. En ne voyant que cela, nous renforçons notre idée initiale qu’il ne nous arrive que la vie n’est faite que de déception. Cette croyance est là, tapie dans notre inconscient et elle cherche à se nourrir de toutes les petites choses qui peuvent lui donner raison. Si cette pensée invasive n’était pas là, nous aurions peut-être une vision moins biaisée des événements.

Bonus: imaginer que je suis en proie à une mort imminente

Comment ne plus se prendre la tête pour garder ses forces

Alors là, alors là on rentre dans le coeur du problème !

On connaît tous quelqu’un qui prend absolument tout à coeur. Si cette personne fait partie de votre famille proche comme un de vos parents, il est possible que vous ayez pris cette habitude par mimétisme, ou pire que vous détestiez cette habitude chez la personne sans savoir que l’avez incorporé.

Notre manière de partir tête baissée, toutes voiles dehors dès que nous rencontrons un problème nous fait perdre une énergie considérable. Des problèmes, il y en a tout le temps, tous les jours et tous ne se valent pas.

Remettre en perspective

Le problème vous tombe dessus.

Le métro qui s’arrête de manière impromptue, le bus qui est en retard, se rendre compte qu’on a oublié quelque chose, faire tomber quelque chose, casser quelque chose, arriver au bout d’un produit sans avoir de stock, faire un trou dans un vêtement, je n’en sais rien, il peut y avoir mille milliards de petits problèmes.

C’est un moment désagréable, cela ne correspond pas au plan, donc notre premier réflexe est de refuser la situation. Le problème, c’est que si nous dépensons toute notre énergie pour chaque petit problème, nous ne verrons plus que ça, nous nous dirons que l’on est maudit, que nous ne pouvons pas avoir une seule journée tranquille, etc. C’est une spirale négative.

Bien sûr, il m’arrive encore souvent de réagir trop fortement à des situations, mais parfois, lorsque des proches ou des amis réagissent très mal devant des situations où je n’ai plus de réaction négative, je me rends compte du chemin accompli.

Même si j’ai réussi à lâcher prise sur les petites choses matériels, il y a encore des situations où je peux faire mieux. Il y a quelques temps, nous avions des places pour un musée avec mon copain pour une certaine heure. Nous sommes partis en retard et les problèmes sur la route se sont multipliés. Je n’étais pas zen du tout car j’avais peur de ne pas pouvoir rentrer dans le musée et voir notre argent s’évaporer.

Nous pouvons nous habituer à aborder le problème différemment.
Voici des exemples de questions que l’on peut se poser…

À l’échelle de ma vie, est-ce grave ?

Exemple : se rendre compte à minuit que l’on a plus de dentifrice et que le magasin est fermé. C’est vraiment chiant mais à l’échelle de ma vie, ce n’est pas grave. J’irai simplement en acheter un demain matin à la première heure, ça ne vaut pas la peine que je me fustige.

Est-ce facilement remplaçable ?

Exemple : j’ai cassé une assiette et un verre en plus avec ça… Ah ben c’est bien, super ! Attendez… Ce sont des ikeas qui sont toujours disponibles et qui ne coûtent que quelques euros ? Ça ne sert peut-être pas de s’arrêter là dessus non plus…

Ai-je la possibilité d’y remédier ? 

Exemple : non mais là j’ai cassé le beau vase de ma grand-mère que je comptais garder le restant de ma vie et le léguer à mes enfants, c’est une catastrophe. Bon. Il est normal d’être triste à cause du lien sentimental. C’est un objet avec une forte symbolique et c’est un moyen de garder nos proches partis près de nous. Il est aussi normal d’être frustré s’il avait une forte valeur monétaire mais… il est cassé en mille morceaux. Que peux-tu y faire ? Rien. Et s’il est réparable, eh bien tant mieux, tu feras ce qu’il faut pour y remédier. Néanmoins, ce qui est fait, est fait.

Ne plus s’énerver sur chaque petit détail c’est travailler notre acceptation des situations. Lâcher prise sur notre quotidien c’est tolérer que nous n’avons pas l’emprise sur tout, car c’est tout simplement la vérité, qui s’avère cruelle parfois. Nous ne sommes pas parfaits, donc sûrement aurons nous une réaction très forte sur le moment, mais vous pouvez décider d’encourager cette réaction ou pas.

Décider de ne plus se battre contre toutes ces petites choses mais seulement face à ce qui en vaut la peine, c’est aussi se laisser du temps pour respirer. Vous garderez vos forces pour les vrais problèmes, ceux qui demandent toute votre attention. Tous ces moments d’énergie inutilement dépensée augmentent votre stress, donc décider de reprendre la main là dessus, c’est vous autoriser à être mieux dans vos baskets. Petit pas par petit pas !

À très vite,

Sibylle

 

 

Comment arrêter de se prendre la tête… pour rien

Alors là, alors là on rentre dans le coeur du problème !

On connaît tous quelqu’un qui prend absolument tout à coeur. Si cette personne fait partie de votre famille proche comme un de vos parents, il est possible que vous ayez pris cette habitude par mimétisme, ou pire que vous détestiez cette habitude chez la personne sans savoir que l’avez incorporé.

Notre manière de partir tête baissée, toutes voiles dehors dès que nous rencontrons un problème nous fait perdre une énergie considérable. Des problèmes, il y en a tout le temps, tous les jours et tous ne se valent pas.

Remettre en perspective

Le problème vous tombe dessus.

Le métro qui s’arrête de manière impromptue, le bus qui est en retard, se rendre compte qu’on a oublié quelque chose, faire tomber quelque chose, casser quelque chose, arriver au bout d’un produit sans avoir de stock, faire un trou dans un vêtement, je n’en sais rien, il peut y avoir mille milliards de petits problèmes.

C’est un moment désagréable, cela ne correspond pas au plan, donc notre premier réflexe est de refuser la situation. Le problème, c’est que si nous dépensons toute notre énergie pour chaque petit problème, nous ne verrons plus que ça, nous nous dirons que l’on est maudit, que nous ne pouvons pas avoir une seule journée tranquille, etc. C’est une spirale négative.

Bien sûr, il m’arrive encore de réagir trop fortement à des situations, mais parfois, lorsque des proches ou des amis réagissent très mal devant des situations où je n’ai plus de réaction négative, je me rends compte du chemin accompli.

Nous pouvons nous habituer à aborder le problème différemment.
Voici des exemples de questions que l’on peut se poser…

À l’échelle de ma vie, est-ce grave ?

Exemple : se rendre compte à minuit que l’on a plus de dentifrice et que le magasin est fermé. C’est vraiment chiant mais à l’échelle de ma vie, ce n’est pas grave. J’irai simplement en acheter un demain matin à la première heure, ça ne vaut pas la peine que je me fustige.

Est-ce facilement remplaçable ?

Exemple : j’ai cassé une assiette et un verre en plus avec ça… Ah ben c’est bien, super ! Attendez… Ce sont des ikeas qui sont toujours disponibles et qui ne coûtent que quelques euros ? Ça ne sert peut-être pas de s’arrêter là dessus non plus…

Ai-je la possibilité d’y remédier ? 

Exemple : non mais là j’ai cassé le beau vase de ma grand-mère que je comptais garder le restant de ma vie et le léguer à mes enfants, c’est une catastrophe. Bon. Il est normal d’être triste à cause du lien sentimental, et normal d’être frustré s’il avait une forte valeur monétaire mais… il est cassé en mille morceaux. Que peux-tu y faire ? Rien. Et s’il est réparable, eh bien tu feras ce qu’il faut pour y remédier. Ce qui est fait, est fait.

Ne plus s’énerver sur chaque petit détail c’est travailler notre acceptation des situations. Lâcher prise sur notre quotidien c’est tolérer que nous n’avons pas l’emprise sur tout, car c’est tout simplement la vérité, qui s’avère cruelle parfois.

Décider de ne plus se battre contre tout mais cela face à ce qui en vaut la peine, c’est aussi se laisser du temps pour respirer. Tous ces moments d’énergie inutilement dépensée augmentent votre stress, donc décider de reprendre la main là dessus, c’est vous autoriser à être mieux dans vos baskets. Petit pas par petit pas !

À très vite,

Sibylle

Les bases #1 – C’est ok d’être différent

Bienvenue dans une petite série d’articles nommé Les bases ! Les bases de quoi ? De l’acceptation de soi, de l’amour propre, d’estime de soi, appelez cela comme vous le souhaitez. Réfléchir autour de ces sujets vous permettra de repartir sur des bases saines, qui seront essentielles pour prendre les bonnes décisions dans votre vie. (damn, je vois grand)

Nous sommes tous d’accord avec cette phrase en général: « C’est ok d’être différent », nous nous sommes même sûrement déjà entendu dire que oui, nous sommes tous uniques, chacun son chemin, il ne faut pas se comparer aux autres, non, non, non.

Sur le principe, on est tous d’accord.

Mais dans la pratique, dès que vous faites un pas de côté, vous sentez soudain tout le poids des injonctions de la société sur vos petites épaules. Tout le monde, en pensant bien faire, vous rappelle que ce que vous faites n’est pas dans les clous. « As-tu pensé aux risques ? », « Es-tu sûre que tu ne vas pas le regretter ? »,  etc.

Pour donner un exemple, il n’y a pas spécialement de métiers créatifs dans ma famille. À la dernière réunion de famille, j’avais déjà posé ma démission et je me préparais à être au chômage (finalement un travail s’est présenté après, mais à ce moment là, ce n’était pas encore fait). Vous n’imaginez pas la peur que ça a été. J’étais rongée de l’intérieur par l’idée de leur annoncer que je partais, et que j’allais tête baissée vers le chômage et que c’était mon choix ! J’ai décidé de ne rien dire, que j’avais le droit de ne pas en parler. Je ne sais pas si c’était la bonne décision mais en tout cas ça m’a évité de passer une journée entière à raconter mon histoire toute fraîche et douloureuse à tout un chacun.

Vous n’avez pas à justifier vos choix.

Je ne pense pas que c’était une bonne chose de ne pas en parler à ma réunion de famille, car pour ça j’ai dû mentir mais avec le recul je me rends compte que j’ai le droit de ne pas parler de choses qui me mettent mal à l’aise. Les gens n’ont pas de droit sur vous. Maintenant, quand je sens que je vais vers une conversation qui ne me plait guère, je préfère le dire directement à la personne.

« Je suis désolée, je sais que tu n’as pas de mauvaises intentions mais je ne souhaite pas en discuter maintenant. »

Les gens comprennent. Ils seront sûrement surpris par votre refus, mais c’est une réaction normale ! Si la personne insiste par contre, vous avez le droit de lui expliquer que vous n’irez pas plus loin dans la conversation, point. Je me doute bien que c’est simple à écrire sur papier mais que pour certaines personnes c’est impensable de refuser une conversation mais vous y arriverez, et vous vous sentirez soulagés. Je jure que le monde ne s’écroulera pas, parole d’angoissée ! 🙂

Vous vous différenciez, et ça c’est bien !

On dit de moi que je suis parfois un peu bizarre, on m’a aussi qualifié de lunaire et même deux fois de mystérieuse ?! Je ne l’ai pas décidé. Pendant longtemps j’aurai préféré être « comme tout le monde » (what does it even mean?) car ces différences ne sont que le résultat de mes angoisses, de mon mal être profond qui m’a longtemps empêché d’être à l’aise dans le monde, et avec le temps je me retrouve dans un mélange entre « très à l’aise » et « envie d’aller me mettre en PLS dans un coin de la pièce » non anticipable. Néanmoins, j’ai lâché prise. Je n’y peux rien, donc… Je m’en fous. Même si parfois la situation peut me frustrer.

On arrive pas à me mettre dans un case ? HELL YEAH! C’est plutôt pas mal finalement, si ça peut permettre que l’on se souvienne de moi ! Être différente ça peut aussi permettre d’avoir des liens privilégiés avec les gens: certaines personnes viennent discuter avec toi car tu les as intrigué. Quand je dis cela, je pense aussi aux gens très timides, qui peuvent passer des journées entières sans ouvrir la bouche, car il arrive souvent qu’il y ait une personne qui vienne à votre rencontre pour vous mettre à l’aise et cela donne souvent  place à des relations tout de suite très amicales.

La conclusion a cet article, c’est que votre capacité à accepter vos différences est très fortement reliée à votre relation aux autres, puisque les différences n’existent que dans un contexte où il y a plusieurs éléments. Une différence nait d’une comparaison. Ne plus avoir peur de ses différences, c’est aussi ne plus avoir peur de la comparaison avec les autres. C’est dur, je sais… mais vous y arriverez !

À très vite pour discuter d’un nouveau thème dans la rubrique « Les bases » !

Sibylle