Minimalisme #1: les livres

Comme cet article est beaucoup plus long que prévu, j’ai décidé de découper ce thème « Commencer le minimalisme » en trois épisodes : 


– Le minimalisme ? –

Le minimalisme est rentré dans ma vie après avoir été choquée par l’étendu des objets inutiles qui s’accumulaient chez nous tous, sans même que nous nous en rendions compte. J’évoque le déclic que j’ai vécu en aidant mes parents à vider l’appartement d’une de mes grands-mères dans l’article sur le tri sur le superbe site de Marine, Amavi.

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Faire face à soi-même: Se penser invisible

Il fait 40 degrés dans ma chambre. Il est minuit passé et je me tourne inlassablement dans l’espoir de trouver le sommeil. Mes pensées commencent à vagabonder, elles perdent leur sens logique.

Soudain, je me rends compte que pendant tant d’années, tout au fond de moi, je croyais sincèrement être invisible. C’est comme une évidence. Il suffit de revenir sur certains souvenir récents pour m’en rendre compte.

Mon incompréhension en voyant plusieurs dizaines de personnes autour de moi pour fêter mon départ de mon ancienne boîte. Mon envie de me cacher lorsque L. me dit « mais tu sais Sibylle, les gens t’apprécient ». Quelques mois plus tard, les larmes qui me viennent aux yeux quand on m’offre un cadeau pour mon départ d’une autre boîte. Quand des gens m’invitent à sortir avec eux alors qu’ils ne m’ont rencontré qu’une seule fois. Les paroles douces de personnes qui me connaissent à peine. Je suis toujours étonnée quand quelqu’un me dit « Bien sûr que je me souviens de toi ! ». Je suis ébahie à la perspective d’être dans la mémoire de personnes qui n’ont pas de liens affectifs avec moi. Un refus d’être aimé.

Les compliments. Je n’ai jamais su les recevoir. Mon inconscient reste persuadé qu’ils ne s’adressent pas réellement à moi. J’ai plusieurs fois prononcé cette phrase « Bon, je sais que c’est simplement par pitié mais ça reste gentil de leur part ! ». Les compliments, je ne sais pas les voir comme sincère. Il y a toujours ce doute « Que souhaites-tu en échange ? ». J’ai toujours l’impression que l’on essaye de m’avoir, de m’extorquer quelque chose que je ne souhaite pas donner. Les compliments me font me sentir manipulée. Une petite lumière d’alerte s’allume dans les tréfonds oubliés de mon âme, celle de la méfiance, toujours prête à activer le système de défense.

L’écrire me rend triste, sincèrement. J’ai les larmes à l’oeil en me rendant de l’étendue du désastre. Une confiance perdue depuis si longtemps, sûrement une cassure quelque part dans ma jeunesse.

Petite, j’ai tellement, tellement souhaité disparaître. Qu’on oublie ma présence. Ne plus être là, invisible aux yeux de tous. J’aurai rêvé faire partie du papier peint. Il m’est souvent arrivé que l’on me dise « Tiens, je t’avais oublié » ou encore « tu es si discrète, quel est ton nom déjà ? ». La prouesse de me faire oublier où que j’aille. Passer du temps seule, sans parler, sans rien faire, je savais faire. Passer des jours entiers sans ‘vivre’ les moments mais simplement observatrice passive accrochée aux jambes d’un de mes parents. La panique à la perspective d’être inclue dans une quelconque activité. Un enfant apeuré.

On me l’a reproché. Beaucoup. Parfois cela revient encore sur le tapis. Un poids pour les gens autour de moi. « Pourquoi ne peux-tu pas simplement être comme les autres ? »

Parce que voir quelqu’un ne pas passer un bon moment, même si c’est un enfant, on lui en veut. Ne jouons pas les naïfs, nous avons tous été dans la situation d’en avoir contre quelqu’un qui « pourrit » l’ambiance car il ne fait pas semblant de s’amuser.

Il existe une ambivalence très forte en moi : l’envie profonde de disparaitre et ces éclats de vie tonitruants et incontrôlables. Rire, ce radeau de sauvetage. Je ris à gorge déployée, je parle fort, je fais des gestes disproportionnés quand je raconte une histoire. Rire renvoie tous mes doutes au fin fond de mon être. Ce sont quelques secondes de repos où mes doutes s’évaporent.

C’est là que j’ai compris le but de ce blog, quel cheminement j’étais entrain de faire. Ce blog, il n’est pas comme ceux que j’ai pu avoir avant. Mon mal être suintait dans toutes les lignes, dans tous les mots que j’écrivais. C’était un moyen de me débarrasser de ce poids que je n’arrivais pas à porter. Même si le moyen reste le même (Helllooo, de toute évidence ce n’est pas la joie de vivre qui suinte dans ce post), je m’expose et j’en ai pris la décision.

J’ai décidé de ré-ouvrir un blog.

J’ai décidé de parler non pas pour évacuer mon trop plein d’émotion mais pour témoigner que les choses changent constamment.

Je n’ai pas honte d’écrire là dessus, car je ne suis pas seule. C’est évident. Je le sais. Je ne suis pas la seule petite fille qui a eu envie de disparaître beaucoup trop tôt dans sa vie. Je ne suis pas la seule petite fille à avoir nourri la peur de mourir sur le champs si j’ouvrais la bouche devant des inconnus. Je ne suis pas la seule petite fille à avoir une peur incontrôlable du jugement.

Hier soir, j’ai donc compris que si je prenais le risque d’ouvrir ce blog, c’était tout simplement qu’un changement s’opère: j’accepte d’être vivante et visible alors que depuis mon enfance, à force de refuser de l’être, je m’étais convaincue que j’étais réellement devenue invisible. C’est fou. C’est triste.

Mais rien n’est figé, non, rien n’est jamais figé.

Je suis heureuse d’avoir mis au jour cette partie de moi. Je savais qu’elle était là, mais je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Je ne sais pas d’où elle vient, pourquoi j’ai vécu de la sorte, mais damn. C’est une expérience forte de faire face à soi de la sorte.

Je rends le micro sans conclusion car je n’ai pas envie d’épiloguer. Ce post n’est finalement qu’une introduction.

Yoga: ma toute première retraite

Je pratique le yoga depuis de nombreuses années et j’ai toujours eu envie de faire une retraite de yoga pour approfondir ma pratique et vivre une expérience complète.
En mai 2018, j’ai eu l’occasion de faire une retraite de 3 jours en Normandie avec une professeur que j’apprécie énormément, Adèle Weiss.
Il m’aura fallu plusieurs mois pour me rendre compte de l’impact qu’a eu cette retraite sur moi. Je vais essayer de partager avec vous mon expérience.

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Être créatif, oui, mais organisé

D’où je viens

Chacun a sa méthode de travail, bien sûr ! Nous n’avons pas nécessairement tous besoin de filtrer le flux d’information de la même manière. Je vais simplement vous parler des outils qui à titre personnels me permettent de gérer au quotidien mes différentes tâches.

Il faut savoir en amont que j’ai fait un master en Design où nous avions plusieurs projets longs et courts dont les deadlines se superposaient. De mon côté, cela m’a permis d’envisager un semblant d’organisation.

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Dire « Je ne suis pas créatif » est faux

Hello tout le monde !

Aujourd’hui je vous écris car j’ai envie de parler d’une phrase que j’ai entendu un nombre incalculable de fois autour de moi. C’est une phrase qui était prononcée par des personnes qui ne sont pas des « créas » ce qui pour eux signifiait qu’ils n’étaient pas légitimes pour dire qu’ils étaient créatifs.

Alors. Voilà. Je vais vous révéler un secret: vous êtes déjà une personne créative.

Je vous entends venir police des métiers créatifs, vos gros sabots martelant le sol, vos regards assassins me toisant. Laissez moi vous expliquer mon point de vue.

Être créatif, pour moi, c’est avoir pleins d’idées.

C’est donc un adjectif qui peut être utilisé pour n’importe qui… Ce n’est pas une question de métier mais une question de vision sur le monde. Quelqu’un qui trouve toujours de nouvelles solutions aux problèmes qui arrivent dans sa vie me semble être créatif, quelqu’un qui a toujours de nouvelles idées de business est créatif, quelqu’un qui trouve une façon plus efficace de ranger ses documents est créatif…

Nous avons tous des idées, nous trouvons tous des solutions au quotidien, nous sommes tous créatifs à la base.

N’oublions pas toutes les choses que nous avons faites au cours de notre vie qui pourraient être qualifiées de créatives. Que ce soit écrire un livre pendant les vacances d’été, imaginer pleins d’histoires avec nos amis d’enfance, des chorégraphies improvisées sur des rythmes endiablés, ou tout simplement des solutions à des problèmes qui nous donnaient la sensation d’avoir des épines dans le pied… Au quotidien, notre cerveau régulièrement trouve de nouveaux chemins, mais nous n’y prêtons plus attention, ce qui nous amène à penser que nous ne sommes pas créatif.

Ce qu’on ne peut pas nier, c’est qu’après des années à ne pas valoriser sa créativité pendant que d’autres le font quotidiennement, certains se retrouvent plus ou moins musclés dans ce domaine !
Mais tout le monde peut décider d’aller à la gym et de faire de la musculation. C’est pareil pour la créativité. On peut la développer.

En arrivant en études supérieures de Design, j’ai été confrontée à des projets, des exercices ou des professeurs mettant au défi ma créativité. Ils m’ont poussé dans mes retranchements pour que je lâche prise et que je m’autorise à avoir des idées. Par exemple, ils nous demandaient d’arriver pour le prochain cours avec environ X nouvelles idées, au début naturellement je souhaitais arriver avec des idées complètes, pertinentes, géniales (oui, on a tous de grands espoirs) mais bien sûr je bloquais devant mes grandes feuilles A3, je n’arrivais pas à les concrétiser sur papier. Frustration, j’entends ton nom !

Mais voilà, à un moment j’ai compris ! Je ne devais plus juger mes idées avant qu’elles soient sur papier, il fallait que je vide mon cerveau sur ces feuilles et c’est seulement ensuite que la sélection se ferait. Je n’ai plus eu honte de mes idées, car elles étaient ce qu’elles étaient : des idées, rien de plus, rien de moins.

Elles ne sont pas supposées être des produits finis, mais être des graines avec un potentiel pour grandir.

S’autoriser à laisser ses idées sortir c’est passer une étape cruciale, c’est laisser le flot créatif jaillir sans entrave ! Laisser sortir même les idées qui ne nous semblent pas changer le monde c’est simplement autoriser son cerveau à proposer de nouvelles choses. Si je veux seulement des idées excellentes, je ne verrais que les faiblesses de mes idées, je me briderais, me sentirais nulle et… pas créative.

Croyez en vous, vous êtes créatifs ! La créativité est un muscle !

Sur ce, je vous laisse aller à la muscu’

À très vite,

Sibylle

La liste des jolies choses…

…En vacances.

Pour éviter que tous ces petits moments qui me sont chers s’évaporent de ma mémoire avec le temps, cette année j’ai décidé de noter les choses qui me rendent heureuse en vacances, que ce soit des sensations, des moments, des odeurs… C’est aussi me rappeler d’être présente dans l’instant, car je pourrais ne pas me rendre compte de ce que je suis entrain de vivre.

*

L’air frais du matin sur mon visage pendant que je prends le petit déjeuner sur la terrasse donnant sur le jardin.

La sensation du vélo quand on roule sur les routes bien plates pour aller au marché.

Les pieds et les mains qui s’enfoncent dans le sable.

Les balades du chien sur la plage le soir.

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Les bases #1 – C’est ok d’être différent

Bienvenue dans une petite série d’articles nommé Les bases ! Les bases de quoi ? De l’acceptation de soi, de l’amour propre, d’estime de soi, appelez cela comme vous le souhaitez. Réfléchir autour de ces sujets vous permettra de repartir sur des bases saines, qui seront essentielles pour prendre les bonnes décisions dans votre vie. (damn, je vois grand)

Nous sommes tous d’accord avec cette phrase en général: « C’est ok d’être différent », nous nous sommes même sûrement déjà entendu dire que oui, nous sommes tous uniques, chacun son chemin, il ne faut pas se comparer aux autres, non, non, non.

Sur le principe, on est tous d’accord.

Mais dans la pratique, dès que vous faites un pas de côté, vous sentez soudain tout le poids des injonctions de la société sur vos petites épaules. Tout le monde, en pensant bien faire, vous rappelle que ce que vous faites n’est pas dans les clous. « As-tu pensé aux risques ? », « Es-tu sûre que tu ne vas pas le regretter ? »,  etc.

Pour donner un exemple, il n’y a pas spécialement de métiers créatifs dans ma famille. À la dernière réunion de famille, j’avais déjà posé ma démission et je me préparais à être au chômage (finalement un travail s’est présenté après, mais à ce moment là, ce n’était pas encore fait). Vous n’imaginez pas la peur que ça a été. J’étais rongée de l’intérieur par l’idée de leur annoncer que je partais, et que j’allais tête baissée vers le chômage et que c’était mon choix ! J’ai décidé de ne rien dire, que j’avais le droit de ne pas en parler. Je ne sais pas si c’était la bonne décision mais en tout cas ça m’a évité de passer une journée entière à raconter mon histoire toute fraîche et douloureuse à tout un chacun.

Vous n’avez pas à justifier vos choix.

Je ne pense pas que c’était une bonne chose de ne pas en parler à ma réunion de famille, car pour ça j’ai dû mentir mais avec le recul je me rends compte que j’ai le droit de ne pas parler de choses qui me mettent mal à l’aise. Les gens n’ont pas de droit sur vous. Maintenant, quand je sens que je vais vers une conversation qui ne me plait guère, je préfère le dire directement à la personne.

« Je suis désolée, je sais que tu n’as pas de mauvaises intentions mais je ne souhaite pas en discuter maintenant. »

Les gens comprennent. Ils seront sûrement surpris par votre refus, mais c’est une réaction normale ! Si la personne insiste par contre, vous avez le droit de lui expliquer que vous n’irez pas plus loin dans la conversation, point. Je me doute bien que c’est simple à écrire sur papier mais que pour certaines personnes c’est impensable de refuser une conversation mais vous y arriverez, et vous vous sentirez soulagés. Je jure que le monde ne s’écroulera pas, parole d’angoissée ! 🙂

Vous vous différenciez, et ça c’est bien !

On dit de moi que je suis parfois un peu bizarre, on m’a aussi qualifié de lunaire et même deux fois de mystérieuse ?! Je ne l’ai pas décidé. Pendant longtemps j’aurai préféré être « comme tout le monde » (what does it even mean?) car ces différences ne sont que le résultat de mes angoisses, de mon mal être profond qui m’a longtemps empêché d’être à l’aise dans le monde, et avec le temps je me retrouve dans un mélange entre « très à l’aise » et « envie d’aller me mettre en PLS dans un coin de la pièce » non anticipable. Néanmoins, j’ai lâché prise. Je n’y peux rien, donc… Je m’en fous. Même si parfois la situation peut me frustrer.

On arrive pas à me mettre dans un case ? HELL YEAH! C’est plutôt pas mal finalement, si ça peut permettre que l’on se souvienne de moi ! Être différente ça peut aussi permettre d’avoir des liens privilégiés avec les gens: certaines personnes viennent discuter avec toi car tu les as intrigué. Quand je dis cela, je pense aussi aux gens très timides, qui peuvent passer des journées entières sans ouvrir la bouche, car il arrive souvent qu’il y ait une personne qui vienne à votre rencontre pour vous mettre à l’aise et cela donne souvent  place à des relations tout de suite très amicales.

La conclusion a cet article, c’est que votre capacité à accepter vos différences est très fortement reliée à votre relation aux autres, puisque les différences n’existent que dans un contexte où il y a plusieurs éléments. Une différence nait d’une comparaison. Ne plus avoir peur de ses différences, c’est aussi ne plus avoir peur de la comparaison avec les autres. C’est dur, je sais… mais vous y arriverez !

À très vite pour discuter d’un nouveau thème dans la rubrique « Les bases » !

Sibylle

Retour de vacances: accepter la tristesse

Je suis revenue de mes vacances et j’ai envie de parler sincèrement avec vous. Je veux que ce blog soit un endroit où nous pouvons parler de tout. Je refuse le fait de devoir cacher les moments de bas, comme les moments de haut.

Voici donc un article… sur le blues du retour de vacances.

Au moment de faire nos valises pour repartir, ma mère m’a dit « Ah, on est toujours tristes de partir mais quand même un peu heureux de retourner à la maison ». La réponse est: non. Pas toujours. Tous les ans c’est la même histoire. Je suis heureuse de revenir de la plupart de mes vacances, mais revenir des vacances que je passe sur la côte Atlantique me donne l’impression de me déraciner.

Quand je pars, je me dis « 12 mois d’attente, encore ».

C’est simple, j’en ai conscience de tout ce temps qui me sépare de ma prochaine venue, je connais la langueur, aller lire le journal local, aller regarder le hashtag sur instagram pour voir comment ça se passe là-bas… et donc je pleure, je pleure. Dans la gare, dans le TER, dans le TGV, dans le métro, à la maison… J’ai le blues des vacances. Il suffit que j’ouvre ma valise, que je sorte les vêtements pour faire une lessive et en enlevant un ourlet je vois le sable qui tombe au sol, et c’est reparti.

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D’habitude, j’aime offrir des solutions, vous dire « Pour aller mieux on peut faire ci, ou on peut faire ça » mais pour ce problème là, j’en ai pas (encore). Je pense que si le retour est à chaque fois aussi dur, que la douleur ne s’atténue pas, c’est sûrement que je dois aller y passer une saison ou deux, pour y voir le temps passer, tourner la page. Il y a une affaire en cours quelque part dans mon inconscient, et je ne pense pas pouvoir la comprendre en seulement deux semaines.

Cette année, je l’espère, j’arriverais à tout mettre en place pour l’an prochain pouvoir en profiter plus longtemps. Il faut savoir que c’est pour moi une sorte de paradis inatteignable: il faut prendre le TGV puis le TER puis prendre un bus régional dont je n’ai jamais trouvé les horaires… C’est sûrement une étape dans ma longue mue vers la vie d’adulte. Je commence à me dire que si j’avais le permis de conduire, je serais rassurée par le fait de pouvoir y aller « quand bon me semble » et de repartir de la même manière. Sauf que cette histoire de permis, c’est encore un autre noeud à démêler.

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Quand ce post sera publié, je serais déjà rentrée depuis quelques jours déjà, j’espère que j’aurai repris mes marques, retrouvé ma joie de vivre et le feu qui m’animait avant de partir. Je sais que tout ce que je tente, au fond, n’est qu’une tentative de plus de me rapprocher de ce lieu. L’année dernière déjà, quand je cherchais un travail à Bordeaux, c’était pour me rapprocher.

Je n’ai pas peur d’être déçue, car je ne l’idéalise pas. C’est un lieu où je n’ai pas d’amis, pas de famille. Bien sûr que je m’y sentirais seule, que je m’y ennuierais puisqu’en dehors de la haute saison la vie hiberne mais j’ai la sensation qu’il faut que je le vois par moi-même, que je fasse l’expérience pendant quelques temps. Ensuite, je pourrais repartir ailleurs.

Cela fait longtemps maintenant que je ne me sens plus à ma place à Paris, que je m’y sens piégée, engluée. Même si ce n’est pas encore la rentrée de septembre, je souhaite déjà faire mes voeux pour l’année à venir : réussir à retrouver mon indépendance financière et à construire un travail qui me permette de choisir mon lieu de vie.

Ce blues que je ressens, je vois bien que c’est un message que m’envoie mon corps pour me dire qu’il y a un travail non achevé, c’est donc une bonne chose que je sois prête à accueillir cette tristesse et de ne pas en avoir honte. Je l’écoute, et je la note. Je sais qu’elle est là. C’est ce besoin là qui m’encourage à tout chambouler dans ma vie, à tout ré-évaluer. C’est un besoin qui est plus profond qu’il n’en a l’air. Alors, malgré cette tristesse qui m’envahit, je peux la remercier de me montrer la route que je dois emprunter.

Affaire à suivre.

À très vite,

Sibylle.