Vous vous souvenez de l’article que j’avais écris il y a quelques mois se nommant « Les 10 mauvaises habitudes que j’ai perdu (ou presque) » ? Comme j’adore écrire des listes, je me suis dit que ce serait une bonne idée de continuer sur ce principe mais cette fois avec des choses positives.
Comme d’habitude, je ne suis pas un petit robot qui fait tout parfaitement donc disons que cette liste est un récapitulatif de mes améliorations sur l’année passée. Je reste toujours mal à l’aise face aux personnes présentant certains aspects obsessionnels dans leurs habitudes et qui passent de tout à rien. Disons que ce n’est pas la manière dont je fonctionne. Je fais des efforts, parfois je passe une semaine avec aucun excès, un sans faute dans une vie équilibrée et d’autres semaines où j’en fais sans me culpabiliser. L’essentiel est de prendre de la hauteur, me suis-je améliorée sur le long terme ? Oui, bon. Pas besoin de me flageller dans ce cas là.
Spoiler alert: rien de révolutionnaire mais uniquement des petites habitudes qui font un grand changement si elles sont récurrentes et faites sans sentir de contrainte
Fun fact : points pensés avec l’aide de mon copain, l’article est donc certifié et véridique 😇
Faire du yoga + méditer en veux-tu, en voilà
Non, je n’allais pas le garder pour la fin pour éviter de pousser un gros soupir de « ON A COMPRIS SIBYLLE ! ». Nah, nah, nah.
J’ai cette sensation étrange que le yoga s’ancre de plus en plus dans toutes les parcelles de ma vie. J’imagine que nous pourrions parler de philosophie du yoga mais qui suis-je pour vous en parler dans la mesure où je n’ai aucune certification, aucune lecture théorique ? Je ne peux que vous partager mon expérience.
Plus de douceur, plus de compréhension, de patience et d’acceptation envers moi même et les autres. C’est tout cela qui arrive à s’immiscer dans mon quotidien et que j’attribue à ma pratique du yoga et de la méditation. C’est toujours difficile de lier cause et effet car la vérité: c’est un ensemble. Notre quotidien, notre vie est un éco-système et tout est lié. Ces choses positives sont liées à une problématique plus large qui est de prendre soin de moi, de faire des choix pour ma vie pour être plus à ma place.
Je ne ressens plus les bienfaits du yoga et de la méditation uniquement dans la pratique elle même. Ca s’ancre et ça vit avec moi lorsque je mange, lorsque je prends le train, lorsque je marche, lorsque je discute avec mes amis…
Ma pratique n’a rien d’impressionnante, n’a rien de spectaculaire, elle n’est plus liée à un objectif. Ces derniers mois elle existe pour elle même, je n’ai plus aucun jugement. Le mot progrès ne me frôle plus l’esprit. Je fais, mon corps retrouve le mouvement et tant mieux si « je m’améliore » mais ce n’est pas l’ambiance du moment. Ma pratique me réconforte, m’accompagne en fonction de mon niveau d’énergie et de mon humeur.
J’essaye de mettre en pratique ce dicton du « Une demi-heure de méditation est essentielle sauf quand on est très occupé. Alors une heure est nécessaire. » (Saint François de Sales)
Si je ne vais pas bien, c’est le moment où je dois prendre le temps de me faire du bien. Lorsque je vais bien, je dois faire de la maintenance, lorsque je vais mal, cela devient urgent et prioritaire.
Limiter les scénarii catastrophes
Vous, mes chers amis angoissés, vous me comprendrez sur ce coup-là. Ca change une vie et pourtant c’est sûrement un des points les plus durs à modifier tellement l’habitude nous rassure autant qu’elle nous draine de l’énergie.
Les scénarii catastrophes. De mon côté, un exemple typique est lorsque je prends le train, il m’est déjà arrivé d’être à la gare plus d’une heure avant, au cas où. Aucun travaux de prévus sur mon chemin, aucune grève, aucun indice m’indiquant que je devrais faire particulièrement attention, mais on ne sait jamais…
Le problème c’est qu’à force de penser à tout ce qui pouvait aller mal, je perdais le contact avec la réalité et je perdais un temps fou à réfléchir à toutes les options possibles pour toutes les situations que j’allais potentiellement rencontrer. L’angoisse montait. Combien de fois ai-je réellement dû faire face à un changement de plan à la dernière minute ? Une fois.
Maintenant, je limite. Quand je sens que je me construis un film dans ma tête qui prend des proportions ingérables, je me calme. Je pense à la probabilité la plus forte de tous les scénarii, je pense à 3 solutions possibles, et je me dis « tu vois, tu aurai des solutions face à ce problème. Pas besoin de paniquer maintenant. Tu verras sur le moment si tu as besoin d’y faire face. Most likely tout ira bien »
Et c’est vrai. La grande majorité du temps, tout va bien. Plus je m’en rends compte, plus j’arrive à ne pas imaginer le pire du pire.
Je pense que cette tendance à l’angoisse est, dans mon cas, liée à la confiance en soi. Je me sentais incapable de faire face à un problème inattendu donc j’anticipais tout (même une guerre ?!). Or, plus la confiance arrive, plus on commence à se dire « Oh, ben finalement, j’arrive à trouver des solutions, j’ai des ressources, et si je tombe face à un problème je trouverais des gens pour m’aiguiller »
C’est vraiment agréable de ne pas perdre toute cette énergie, de ne pas laisser l’angoisse monter. Trouver un équilibre entre l’anticipation qui est bénéfique et la spirale de la panique qui fatigue et rend le quotidien inconfortable à chaque instant.
Limiter ma prise de caféine
2 cafés allongés maximum par jour. Adieu les 6 cafés par jour ! On évite d’en prendre à chaque moment où on est confronté à l’ennui ou à la frustration. Vous ne serez donc pas étonné que mon angoisse ait baissé avec le temps.
Ai-je besoin d’en dire plus ?
Faire mon lit le matin
Innovation récente !
C’est une habitude si petite et pourtant qui a beaucoup plus d’impact que ce que je pouvais l’imaginer. Prendre quelques secondes pour faire son lit, c’est faire place nette pour la journée alors que lorsque je laisse ma couette en boule, elle me semble beaucoup trop accueillante au cours de la journée. Je risque de m’y glisser pour une petite sieste (c’est rare, mais ça peut arriver).
Après, je ne vous dis pas que mon lit ne finit pas submergé par les vêtements lorsque je m’habille ! Néanmoins, j’ai ce moment de satisfaction où je me dis que je peux commencer la journée sereinement.
Noter les gratitudes
Je pense que je ne suis pas la seule à être tombée sur des articles divers et variés mettant en avant une étude disant que nous pouvions voir une amélioration de notre bien-être en notant tous les jours 3 choses positives de notre journée pendant un certain temps. Je n’ai jamais eu envie de tester particulièrement cette méthode mais lorsque je me suis retrouvée avec un tout petit carnet se prêtant parfaitement à l’exercice, je me suis dit que ça ne coûtait rien d’essayer.
J’ai essayé pendant douze jours d’affilés et c’est vrai que l’expérience m’a semblé très intéressante. Certains jours où j’étais un peu maussade le soir dans mon lit, je me penchais sur les 3 choses (minimum) à trouver dans ma journée. Je me rendais compte que ma journée avait été beaucoup plus agréable que ce que mon humeur laissait penser. A l’inverse, certains jours, je n’arrivais plus à m’arrêter tellement je trouvais des aspects positifs. Je notais tout, même un petit détail m’ayant fait du bien.
Au fur et à mesure de l’expérience, je me sentais plus attentive aux événements, même petits, car je me disais « Oh, je pourrais le noter dans le carnet ce soir ! ».
Comme quoi, j’étais perplexe face à un exercice si simple mais cela a plutôt bien marché sur moi. Je pense recommencer dans les jours à venir.
Lire, lire, lire
J’aime lire, et cela n’est pas nouveau. J’alterne des périodes où je n’en ressens pas le besoin pendant plusieurs mois et d’autres où je rentre en boulimie de bouquins. Depuis un an, j’enchaîne les livres, qu’ils me tombent dessus sans que je les ai choisi (comme les livres déposés dans l’entrée par mes voisins) ou trouvé au gré de mes périples chez Gibert Jeune.
Pendant quelques années, je ne lisais uniquement lorsque je souhaitais me relaxer. Maintenant, je comprends que mes lectures « sérieuses » sont aussi importantes que les lectures « légères ». Ce n’est pas quelque chose de superficiel de rire. Que ce soit des livres de fictions ou des essais, je comprends que c’est une activité qui m’est nécessaire pour être heureuse et pour me développer.
Quand je lis un livre sur la vente par exemple, c’est un temps que je dois valoriser au même titre que du « vrai » travail (sic). Il y a un livre que j’ai lu récemment et qui m’a beaucoup aidé à reprendre confiance ainsi qu’à me motiver. Le temps que j’ai consacré à la lecture de ce livre a été bien utilisé car il m’a permis de faire des actions avec de la valeur par la suite alors que j’aurai pu à la place faire des choses « rassurantes » donnant la sensation d’être productive mais qui ne m’aurait pas permis de prendre le recul nécessaire pour savoir dans quelle direction mener ma barque.
Les livres restent donc mes meilleurs amis, qu’ils concernent de la fiction ou non.
Moins me plaindre, positiver, relativiser
Je ne me suis pas levé un matin en me disant que j’allais moins me plaindre, j’ai encore des montées d’angoisse, ma situation est beaucoup plus précaire que celle d’il y a 1 an et demi. Pourtant, je n’ai pas la même attitude. Pourquoi ? C’est un mix entre plusieurs constats. J’ai (enfin !) compris que dans les situations qui me rendent malade, j’ai la capacité de tourner les talons et exprimer le fait qu’elles ne me conviennent pas. Le second constat est que j’ai enfin compris que dans la grande majorité, je peux décider de la manière dont je peux aborder la situation.
Tout n’est pas rose, mais je vois bien toutes les belles choses qui m’arrivent alors je les souligne, je prends le temps de les notifier. Tant pis si je me répète.
Lorsque mes pensées partent dans une spirale négative, j’essaye de mettre le hola. Je prends du recul.
Réduction des écrans après 22h
Heyyyyyyy oui, quand je vous dis que je suis une petite mamie dans mon coeur, je ne rigole pas. Ayant un sommeil léger et avec un passif d’insomnie pendant plusieurs années, j’ai conscience de la fragilité de l’équilibre du sommeil. De mon côté, j’ai tendance à ne pas réussir à m’endormir.
J’ai longtemps essayé de trouver mon rythme. J’ai testé plusieurs heures pour aller me coucher, ce qui m’a permis de découvrir qu’une fois minuit passé, je ne m’endors pas ou seulement après plusieurs heures.
Ensuite, j’ai senti que mon utilisation des écrans faisait partie des causes de mon sommeil capricieux. Comme vous pouvez le voir, j’ai tendance à faire de petites expériences juste « pour voir » si j’obtiens un résultat. Cette fois, j’ai essayé d’éteindre mon ordinateur et de ne plus regarder mon téléphone passé 22h. Bingo ! Je dors ! Je fais des nuits complètes ! (haha, on dirait un enfant) J’ai découvert que mon corps avait besoin de 9h de sommeil !
Se coucher à 22h c’est revoir toute sa routine. C’est remettre en question la notion de relaxation et repos après le travail. Je comprends avec le temps que regarder une série par exemple me fait du bien, mais si je la regarde le soir en semaine, elle m’est négative puisqu’elle influencera mon sommeil.
Mon sommeil a été une source de problème (directement ou indirectement) pendant tant d’années, que je suis soulagée d’avoir trouvé mon rythme. Alors oui, il faut que je me couche tôt pour avoir mes 9 heures de sommeil mais je me sens moins fatiguée, j’émerge plus vite au lever, je n’ai pas ce sentiment d’être décalée qui me colle à la peau quand mon sommeil est tronqué.
Certains verront cela comme un sacrifice de ne pas me coucher tard car je ne vais moins trainer mais finalement je sais que si je regarde à plus grande échelle, je fais ce qu’il faut.
(à noter, souvent je médite ou je fais du yoga avant de dormir, dans ces moments là j’ai l’impression qu’on devrait me donner un badge de « Moine Junior », hahaha)
Moins d’achat compulsif
Je ne vais pas beaucoup parler de ce point car j’ai déjà eu l’occasion d’en parler dans plusieurs articles.
Si cela vous intéresse :
Essayer, malgré la peur
En un an, j’ai essayé tant choses petites ou grandes qui me faisaient peur. Je ne compte plus les fois où j’ai fait quelque chose en ayant les jambes flageolantes, la sensation de perdre la raison et le doute m’envahissant une fois le point de non retour atteint. Dans notre vie quotidienne, nous sommes confrontés constamment à des situations qui nous sortent de notre confort. Ce sont des propositions qui viennent à nous et nous décidons d’y aller… ou non. On les voit passer et la plupart du temps nous avons tendance à dire « Non merci ». Avant, il n’y avait pas de doute: j’ai peur ? Alors, non sans façon (sauf si j’ai une probabilité de 90% de réussir). Maintenant, je me demande simplement si je suis intéressée, même si c’est challengeant. Si ça m’intéresse, ça vaut le coup. Sinon, non.
Cela n’a pas à être des choses impressionnantes, parfois les transformations les plus profondes peuvent se manifester dans les plus petits détails du quotidien. Créer ce blog ne m’a pas fait peur, par contre en parler publiquement m’a terrorisé. Le jugement me paniquait. Je me souviens que la perspective de faire une story pour annoncer l’ouverture du blog m’a pris un temps fou et m’a provoqué une montée d’adrenaline qui a mis plusieurs heures à descendre. Je n’avais jamais fait de story Instagram avant ça, et c’est à peine si je regardais ce que les autres faisaient (alors répondre aux stories… !). A l’echelle du monde, créer une story, ce n’est rien. C’est peanuts et ce n’est même pas l’équivalent d’une poussière. Pourtant, sauter pleins d’obstacles plus ou moins grand, m’a permis de prendre petit à petit confiance en mes capacités. On se rend compte que tout va bien. On survit.
Si je devais lister des événements que j’ai surmonté malgré la peur, je dirais de manière pêle-mêle: prendre le téléphone pour prendre un rendez-vous chez la psychologue, démissionner, créer le blog, créer mon e-book, mettre en pratique des techniques pour être visible sur internet même si j’avais la sensation de ne pas comprendre ce que je faisais, demander à tous mes amis sur facebook de liker la page d’A la Roze (j’ai cru mourir sur ce point là), appeler les impôts, envoyer mes premiers mails de prospection pour le freelance, refaire mon site professionnel entièrement avec un parti pris et en parler à tout le monde publiquement, aller à des événements de networking, parler de ma pratique du yoga et de la méditation (je ressens encore et toujours un sentiment de non légitimité), me proposer pour participer au podcast de Paroles de Yogi, parler à des gens sur Instagram, rencontrer des gens « dans la vraie vie » alors que nous nous sommes parlé que quelques fois, faire mes premières factures, utiliser le terme « développement personnel » même si je ne connaissais pas les grands noms ni les grands principes, j’ai décidé de faire confiance en mon instinct qui me disait que ce terme serait le plus approprié pour qualifier le blog, toutes les missions où j’ai dit oui sans laisser le temps à mon Moi anxieux de pointer le bout de son nez… (honnêtement, la liste pourrait continuer longtemps, ce qui est une bonne nouvelle mais je vais m’arrêter ici)
Vous avez souvent dû croiser cette phrase « Quand était la dernière fois que vous avez fait quelque chose pour la première fois ? ». J’ai la chance de pouvoir dire que cette année j’ai fait une nombre incalculable de choses pour la première fois. C’était flippant, dur, déstabilisant mais qu’est-ce que c’est gratifiant.
Et vous, c’est quoi les bonnes habitudes que vous avez pris ces derniers temps ?