1 mois sans Instagram

Le mois de septembre fut un peu particulier : c’était ma première rentrée dans le nouvel appartement où j’habite, mon anniversaire (28 ans, youhou) et un mois où j’ai voulu prendre de la distance avec Instagram dont mon utilisation devenait de plus en plus ingérable. Si vous me lisez depuis quelques temps, j’imagine que vous n’êtes pas surpris puisque je passe ma vie à remettre en question mes habitudes et ma consommation au sens large. Cette démarche n’est jamais dans l’optique de me culpabiliser, mais d’aller chercher plus loin la cause de mes comportements. Il est fascinant de se demander le pourquoi du comment, et de prendre un pas de côté sur des sujets qui paraissent parfois évidents. Nos comportements même les plus basiques peuvent dire des choses sur nous, notre éducation, notre vision du monde. Je comprendrais que certains trouvent que je me prends la tête pour rien (on ne va pas se mentir, ça arrive de manière régulière) mais je ne coupe pas à la tradition : j’ai envie de comprendre et d’analyser ma relation à Instagram. 

Mon Ressenti 

Tout d’abord, quel est mon ressenti d’être partie de cette plateforme pendant 1 mois ? 

J’ai adoré. J’ai tout simplement adoré être loin d’Instagram. Je crois que cela est lié avec le fait que je me trouve dans une période qui me semble assez particulière : j’ai 28 ans et tout semble basculer autour de moi. Les bébés arrivent, les familles se forment, les appartements s’achètent… Malheureusement, même si j’ai l’avantage de savoir ce que je veux dans la vie, je reste bien malgré moi perméable à la pression sociale. Et là je la vois bien. Ce qui me frappe le plus est le fait qu’elle m’oppresse de jour en jour alors que… cette pression il n’y a pas UNE personne qui la crée. Elle est diffuse. Elle est sous entendue (parfois). 

Donc, revenons à nos oignons. 

Instagram. 

Mon souci est donc que je ne suis pas imperméable. Quand il y a quelques gouttes de tous ces beaux visuels, ces présentations magnifiques, ces gens qui semblent si intéressants, je maintiens le contrôle de ma barque. Quand ce ne sont plus quelques gouttes mais des torrents d’informations qui me tombent dessus, ça commence à s’infiltrer sous ma peau. C’est vicieux parce qu’on le sent à peine venir. Il faut beaucoup d’écoute de son corps pour sentir les très légères gênes ressenties face à telle ou telle photo. La comparaison fait son oeuvre dans les coulisses et ça a un impact même si on ne s’en rend pas compte tout de suite. Je crois que c’est cela qui m’a le plus étonnée. Qu’importe le nombre de tri que je fais dans les comptes que je suis, qu’importe si je ne vois que les comptes de mes proches, mon cerveau semble avoir pris l’habitude de se comparer. 

Je me demandais ce que serait ma vie sans instagram. 

Est-ce que j’achèterais autant d’objets ?
Est-ce que je m’habillerais autrement ?
Est-ce que mes envies changeraient ? 

Autrement dit, qu’est-ce qu’il se passe lorsque je m’expose à moins d’images au quotidien ? 

Eh bien, la réponse c’est que j’étais bien. Heureuse. Je ressentais le contentement de ma vie. 

Dans « la vraie vie », je ne me compare pas aux amis que je vois ou aux inconnus dans la rue.
Dans « la vraie vie », je ne remets pas en question mes aspirations fondamentales.
Dans « la vraie vie », je ne ressens aucune pression.
Dans « la vraie vie », je mène ma barque et j’en suis heureuse.
Dans « la vraie vie », je suis pleinement moi sans douter. 

Alors pourquoi ça dérape toujours sur instagram ? 

Bien sûr il y a une part d’expérience personnelle. D’autres personnes ne vivront peut être pas cela. Néanmoins, si je parle de cela c’est que je sais que je ne suis pas seule à ressentir ces émotions complexes face à Instagram. J’en parle pour que personne n’ait honte de constater chez lui ce comportement de comparaison alors qu’il se pensait « au dessus de ça » : c’est humain. Lorsqu’on voit des CENTAINES d’images travaillées par jour… Ca nous impacte. C’est normal. L’essentiel c’est d’apprendre à s’écouter à débusquer les pensées néfastes.

N’être « connecté » qu’à sa vie 

Pendant mon absence, une image m’est venue en tête pour parler d’instagram.

Soudain j’ai vu instagram comme une manière d’être connecté à pleins de lignes temporelles différentes. A chaque image, mon cerveau se débranche de MA ligne temporelle pour se connecter à celle de l’image devant moi. Mon cerveau vit quelques millisecondes dans cette autre ligne temporelle puis fait de même à la photo suivante. Comme si on absorbait à chaque fois un petit peu la vie de quelqu’un d’autre. 

Pas d’instagram, pas d’autres timelines. 

Juste notre vie. Aussi simple que cela. 

Ma propre vision des choses, mes propres envies, mon propre ressenti. Rien d’autres. 

Il n’y a plus à chercher, si on ne se sent pas proche de soi, décentré, perdu, il faut tout couper. Faut plus être joignable. 

Etre centré était évident pendant cette période. Y’avait même pas à essayer. L’espace pour soi que l’on peut trouver en yoga était toujours avec moi. Jamais parasité. 

Du temps gagné 

ALORS LA. Le pire dans cette histoire c’est que je ne crois pas être quelqu’un « pendu » à son téléphone à checker instagram toutes les 30 secondes. Je n’imagine pas le soulagement que cela pourrait être d’arrêter pour quelqu’un qui y passe plus de temps que moi. Ce n’est pas compliqué, on a du temps pour tous les loisirs pour lesquels on n’en trouve pas habituellement. Pas de DM à répondre, pas de commentaire, pas de like surprise qui nous provoque u petit shoot, pas de légende à créer, pas de story à regarder… Aaaah mais c’est qu’on le managerait presque ce compte ! 

Pendant ce temps loin de tout ça, j’ai réalisé que même quelqu’un qui ne partage rien sur ce réseau peut passer un temps monstrueux dessus à consommer du contenu ou à intéragir avec ses amis, à commenter un post de quelqu’un qu’il apprécie, ou encore à découvrir de nouveaux comptes dans l’onglet découverte… Aie, Aie, Aie. Personne n’est à l’abri. 

Les comptes qui me sont précieux 

Pendant ce mois à l’écart du bruit que provoque Instagram, j’ai pensé régulièrement à plusieurs comptes dont l’activité me manquait. Cette pause m’a donc permis de me rendre compte des comptes qui m’apportaient réellement quelque chose. Ceux avec lesquels mon cerveau ne se compare pas mais dont j’apprécie sincèrement l’apport. 

Ne les ayant pas notés au fur et à mesure je crains d’en oublier, mais si mes souvenirs sont bons, les comptes que j’étais heureuse de retrouver furent : @manonlecor, @leigheasan, @parolesdeyogis, @joseeannesarazincote, @mangoandsalt. Il y en a sûrement d’autres mais ce sont les premiers qui me vont venus à l’esprit, alors laissons ça comme ça. 

Retrouver une clarté d’esprit 

S’il n’y avait qu’une chose à retenir de cet article, ce serait que si vous manquez de clarté d’esprit, demandez-vous s’il y a des choses dont vous pouvez vous départir dans votre quotidien pour mieux vous retrouver. Il suffit parfois de supprimer quelques applications, ou ne plus aller sur certains sites pour finalement y voir plus clair.

Si chaque nuage était l’avis de quelqu’un, avec tout ce que l’on voit tous les jours en allant sur les différents réseaux sociaux, il ne nous serait plus possible de voir le ciel DU TOUT. Ce serait un ciel couvert toute la journée. Alors rendez-vous service.  

Et maintenant ? 

Pour l’instant j’oscille encore. J’ai re-supprimé l’application car dès que je l’aie sur mon téléphone, je me retrouve à regarder régulièrement s’il y a du nouveau. Pour l’instant je me laisse juste la possibilité d’aller sur la version web qui ne me provoque pas du tout le même comportement. A voir si je change d’avis avec le temps ! 

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à analyser votre consommation des différents sites ou applications que vous utilisez au quotidien. Il se pourrait que vous ayez de mauvaises surprises en découvrant que vous passez beaucoup plus de temps que vous n’auriez imaginé dessus ! 

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Vidéos, articles, podcast… : a-t-on toujours besoin de nouveauté ?

Bonjour tout le monde !

Le temps des fêtes n’est-t-il pas le moment parfait pour remettre en question notre consommation ? Bien sûr, le sujet est souvent axé sur les décorations de Noël, les cadeaux, les repas de fêtes… mais ces derniers temps, mon cerveau glisse régulièrement vers la problématique de notre consommation de biens culturels en général.

N’ayant pas posté sur ce blog depuis belle lurette alors que c’est contre tous les principes de blogging (pour avoir de la confiance, il faut de la régularité, grosso m*rdo), il me semble qu’il serait intéressant de vous livrer une partie de ma réflexion en cours.

La fréquence de la nouveauté

Initialement, ma première réflexion a été déclenchée récemment car je me suis (enfin ?) abonnée à des chaînes Youtube pour pouvoir facilement voir lorsqu’une nouvelle vidéo était postée. En regardant dans l’onglet dédié aux chaînes auxquelles je suis abonnée, les vidéos sont rangées chronologiquement. C’est-à-dire que je peux voir « nouvelles vidéos de cette semaine » par exemple. En observant cette page, alors que je ne suis pas beaucoup de chaînes, je me suis rendue compte à quel point on me donnait toujours de la nouveauté à me mettre sous la dent. Il m’est donc arrivée d’être estomaquée en voyant que je pouvais voir 10 nouvelles vidéos postées pendant une semaine et pourtant ne pas avoir eu la sensation que j’avais, finalement, été bien gâtée. Il y avait une différence énorme entre mon ressenti au quotidien (« boarf, rien de nouveau sous le soleil ») et la quantité visible dans cet onglet. Pourquoi donc ? J’avais le sentiment que je n’avais jusqu’ici pas apprécié à sa juste valeur la quantité astronomique de travail fourni par ces différentes personnes pour me tenir divertie. On voit la nouvelle vidéo, on clique, on cherche autre chose et la sensation de nouveauté s’affadit aussitôt.

Bien sûr, TOUT est forcément nouveau à un moment donné, donc ma réflexion ne porte pas sur le concept de nouveauté en tant que tel, la nouveauté est nécessaire et à l’image de l’évolution de l’humain, mais plutôt sur la fréquence à laquelle nous le consommons. Que ce soit par des vidéos, des podcasts, des articles, des photos sur instagram… Nous consommons pratiquement quotidiennement des choses qui nous sont nouvelles (même si le contenu n’est pas nouveau lui). Nous partons à la recherche de nouvelles sensations, ce qui est un comportement tout à fait compréhensible pour un être humain (?), mais qui pose question malgré tout.

Slow life : ralentir pour soi, mais laisser les autres ralentir aussi

Comme vous le savez sûrement déjà si vous êtes un lecteur de ce blog, j’affectionne le principe de « slow life » que je traduis personnellement par : une priorisation constante des tâches pour me permettre d’avoir du temps pour moi et me reposer. Pour simplifier, disons que tout ce qui n’est pas fondamental passe à la trappe, et tant pis pour le reste. Ce n’était probablement pas très important s’il n’a jamais été priorisé anyway (ou il arrive aussi qu’une tâche ne soit priorisée qu’au bout de plusieurs mois d’attente).

Or, si je souhaite m’accorder ce rythme de vie, je ne peux que comprendre que les autres fassent de même et cela signifie : être patiente. Rien ne m’est dû, et sûrement pas la création des autres.

J’entends de plus en plus parler de la pression que ressentent les créateurs de contenu professionnels. Ils savent qu’ils ont besoin de produire plus, régulièrement, de se renouveler mais pas trop pour ne pas perdre l’audience initiale, d’être présents sur les réseaux sociaux… A priori, ce n’est pas ce qu’on a envie de faire ressentir à son créateur préféré.

Je suis néanmoins rassurée en voyant certaines personnes dont j’apprécie le travail, qui ne postent pas leur contenu aussi régulièrement qu’auparavant mais dont la communauté reste présente. Les messages pour tenir au courant par ci par là suffisent pour l’entretenir. « Prends ton temps, nous t’attendons » c’est le genre de message que j’ai pu constater en commentaires des comptes instagram auxquels je pense.

Je me souviens dans mon enfance d’avoir patienté parfois plusieurs années pour avoir des nouveaux tomes de certains de mes livres préférés. L’attente ne m’a pas fait oublier que le livre existait, pas du tout. J’attendais (im)patiemment la sortie. Alors pourquoi ne le ferais-je plus maintenant ? Pourquoi est-ce que j’attendrais que quelqu’un poste toutes les semaines ? Tous les mois ?

Créer du contenu : on parle bien de création

D’un point de vue des mots, il est intéressant de voir qu’on les appelle des créateurs, alors que le système semble encourager la production à la chaîne (?). Bien sûr, en tant que designer je vois forcément l’aspect positif issu de la contrainte: en s’efforçant à produire différemment, on en vient à avoir des idées que nous n’aurions pas eues initialement mais en même temps, je vois bien que la création nécessite aussi du lâcher prise. Il faut laisser son cerveau relier des éléments ensemble, se laisser la possibilité de peaufiner un aspect qui nous parle particulièrement même si cela provoque un délai…

Créer, mettre au monde un projet, est un subtil équilibre entre deux polarités. Nous avons besoin d’un cadre pour nous assurer que nous ne retarderons pas à l’infini la fin d’un projet en dans le même temps nous devons nous octroyer la possibilité de relâcher la pression pour permettre à de nouvelles idées de faire leurs chemins dans le cerveau.

Chacun a sa propre sensibilité à ce sujet, donc certains pourront livrer rapidement du nouveau contenu pendant que d’autres mettront des mois à travailler le leur. Il n’y a pas une manière meilleure que l’autre, ce sont simplement deux systèmes que l’ont peut difficilement interchanger.

Re-découvrir ce que l’on connait déjà

Je vous en avais déjà parlé plusieurs fois, cette année j’ai lu beaucoup de livres mais je dirais qu’une bonne moitié d’entre eux s’avèrent être des livres que j’avais déjà lus. Cela m’arrive parfois en général, mais pas dans de si grandes proportions. Je ne relis généralement que des livres qui m’ont époustouflée et laissé une marque sur plusieurs années. Là, rien à voir, j’ai relu des livres que je n’avais lus qu’il y a un an ou deux. L’expérience fut concluante, me procurant exactement les mêmes sensations de joie qu’à la première lecture. Je ne m’étais pas ennuyée une seule fois. Je voyais des phrases que je n’avais pas prises en compte, tout en ayant la sensation d’un pull tout doux sur les épaules.

Réfléchissant à la notion de consommation et de valeurs à travers le minimalisme, il fallait bien à un moment se poser la question plus large que ce qui compose ma penderie : je consomme quoi ? Et du divertissement, j’en consomme beaucoup (à mon avis).

Pourtant, je me rends compte que j’aime revoir des vidéos que je connais déjà, j’aime relire des articles de blog qui datent de quelques années et que je connais déjà. Le contenu n’a pas comme but d’être publié puis périmé quelques semaines plus tard. Je ne peux pas m’empêcher de me dire que j’ai envie « d’honorer » ce que la personne a créé. Elle a mis du temps, de l’énergie (peut être même du désespoir) dans l’espoir que nous prenions le temps de voir/entendre/profiter du résultat.

Alors, loin de moi l’idée de dire qu’il ne faut pas créer de la nouveauté (ce serait absolument stupide, pour toutes les raisons que vous pouvez imaginer), mais plutôt l’envie de prendre le recul de me demander : puis-je arrêter de me gaver de contenu ? Puis-je prendre mon temps ? Puis-je arrêter de me donner parfois la nausée quand je regarde trop longtemps Netflix ?

Donner de la valeur à la nouveauté

Voici donc mon intention posée. J’aimerais prendre plus de recul pour apprécier le contenu à ma disposition, et celui qui viendra sur mon chemin pendant les mois à venir. Ce serait bien que je freine sur ma tendance à mettre du bruit de fond pendant que je travaille, ma tendance à mettre des lives pendant que je fais la cuisine… Bref, que j’essaye de ne plus essayer vainement de me distraire à chaque « creux » de ma journée.

Pour conclure, je dirais simplement que dans les moments où je me surprends à consommer sans conscience, la phrase qui me vient en tête est que je suis en train de me « numb », d’éviter quelque chose, un sentiment qui me met dans l’inconfort. Ah, parce que l’ennui, ne rien faire, on n’est plus très habitué finalement. Numb c’est se désensibiliser, s’anesthésier en quelque sorte. Je le vois comme une technique d’évitement. Nous pourrions nous demander: qu’essayons-nous d’éviter ? Pourquoi ne rien faire nous met si mal à l’aise ? Pourquoi est-ce qu’on binge-watch (ou autres) ?

C’étaient mes 2 cents.

Je rends l’antenne.

A très bientôt !

Restreindre mes achats vestimentaires: 2 ans après

Hello tout le monde ! Vous ne vous attendiez pas à un nouvel article cette semaine, n’est-ce-pas ? Les surprises de la vie: c’est quand on exprime notre besoin de prendre du recul que finalement l’inspiration nous revient.

Cette semaine, une amie m’a demandé où en était mon dressing « minimaliste », bonne question ! L’année dernière, je vous expliquais que je m’étais donné le défi de n’acheter maximum qu’un vêtement par mois. Je n’avais pas réussi à cette époque, mais j’étais heureuse de reprendre le contrôle sur mes pulsions d’achat frénétiques. Pratiquement 1 an plus tard, j’ai envie de refaire le point sur les pièces qui sont entrées dans mon placard.

L’année dernière, j’avais été assidue: je notais mois après mois chacune de mes dépenses vestimentaires. Cette année, je dois l’avouer, après février, j’ai complètement oublié de noter mes achats. Pour écrire cet article, j’ai donc fouillé dans mes placards pour sortir les pièces nouvelles.

C’est pourquoi, comparé à l’année dernière, je n’ai pas en tête le prix de chacune des pièces que j’ai acheté. Dans la liste ci-dessous vous trouverez si c’est un produit de 2nde main, si on me l’a offert, et le budget approximatif.

A partir de cette liste, nous pourrons voir s’il y a du changement par rapport à l’année dernière !

Allons-y gaiement :

LISTE SEPT ’18 – JUIN ’19

  • Des sous-vêtements (culottes + chaussettes)
  • 1 paire de boots & Other Stories (2nde main + cadeau)
  • 1 legging H&M (2nde main) (5€)
  • 1 brassière + 1 legging de sport Oysho (2nde main) (<30€)
  • 1 chemise Monoprix (neuf) (9€)
  • 1 chemise Cacharel (2nde main + cadeau)
  • 1 chemise en soie Sessun (2nde main) (20€)
  • 1 tenue de sport complète (Prototypes qui m’ont été donné)
  • 2 paires de baskets de sport (Prototypes qui m’ont été donné)
  • 1 pantalon Galerie Lafayette (neuf + cadeau)
  • 1 paire de boucle d’oreille Maty (neuf + cadeau)


Total = plus de 11 pièces sont rentrées dans mon placard (sans compte les sous vêtements)

Je ne suis toujours pas à 12 pièces maximum mais comparé à l’année dernière où j’avais comptabilisé 24 pièces, nous pouvons voir que l’amélioration est radicale ! Comme je vous l’avais dit dans mon article l’année dernière, je ne pense pas à ce chiffre de 12 pièces par an comme un objectif à atteindre à tout pris. Je le vois comme une direction, une manière de m’indiquer le chemin et surtout de me rappeler que je n’ai pas besoin de tous les produits qui me font de l’oeil.


2nde main VS. neuf

Nous pouvons remarquer que sur 11 pièces, 3 sont neuves, 5 sont de secondes mains. Concernant les prototypes, je ne sais pas dans quoi les classer puisqu’ils ne font pas partie du circuit d’achat traditionnel. Si quelqu’un se pose la question: un membre de ma famille travaille dans une marque de sport, c’est pour cette raison que je les ai récupéré au moment où ils allaient s’en débarrasser. Les baskets sont un peu petites pour moi malgré plusieurs balades avec, il n’est donc pas exclu que je les donne dans les mois à venir.

Même si j’ai quand même des pièces neuves issues de la fast fashion, je reste très contente de ce bilan où la seconde main est en majorité comparé à l’année dernière où c’était le neuf qui était en haut du palmarès.


Les bons achats

Je suis terriblement heureuse de mes boucles d’oreille 😅. Je me suis percé les lobes d’oreille pour la première fois de ma vie en décembre dernier, et ma famille m’a offert les boucles d’oreille en or pour que je puisse changer les prothèses en titane qui, je l’avoue, ne me plaisaient pas vraiment. Si vous avez des boucles d’oreilles en toc dont vous avez envie de me débarrasser, pensez à moi, haha ! Je ne pourrais en mettre qu’à partir de décembre prochain car je cicatrise très, très, très lentement.

Sinon, la chemise Cacharel vintage est sûrement LE coup de coeur de l’année. Je l’ai vu dans un dépot vente et j’ai su que je l’aimais d’un amour fou. Son motif me faisait frétiller de joie, il respirait l’été et son coton était d’une grande qualité.

J’avais hésité à acquérir la chemise en soie mais il est vrai qu’avec cette canicule, je suis heureuse d’avoir un haut aussi léger. C’est comme une seconde peau, tellement je ne la sens pas quand je la porte.

La chemise Monoprix… C’était un coup de tête. Complètement. Une fin de soldes où j’allais acheter un magazine dans le magasin. Je la vois sur un portant. Comme pour la chemise Cacharel, j’ai ressenti qu’elle et moi on ferait un long chemin ensemble. L’épaisseur, le motif, tout me correspondait. Je sais qu’elle ne m’est absolument pas nécessaire et qu’elle participe au système inhumain de la production de vêtement. J’ai craqué, mais bon. J’essaye de m’améliorer et je ne suis clairement pas parfaite.

Les erreurs

Comme je le disais plus haut, les prototypes que j’ai récupéré ne me fittent pas complètement et je n’ai pas l’occasion de porter certaines pièces de la tenue. Je prendrais sûrement une décision à ce propos au cours de l’année pour trouver quelqu’un à qui ces éléments iront mieux.

En lisant la liste on doit se demander pourquoi j’ai une tenue de sport Oysho + la tenue de sport que j’ai récupéré: la réponse est simple. J’ai acheté la tenue Oysho sur Vinted sans savoir que quelques mois plus tard j’aurai l’occasion d’en avoir une. Etant maintenant en freelance, je mets énormément mes leggings car plus confortable. Ce n’est finalement pas une si mauvaise chose que les choses se soient goupillées de la sorte.

Sinon, je ne regrette rien.



J’espère que cet article d’update vous aura plu. Je vous encourage fortement à faire ce genre de liste une fois par an ne serait-ce que pour se rendre compte du budget que vous allouez aux vêtements. Il arrive souvent que ce soit une date que nous n’ayons pas envie d’affronter et que nous fassions l’autruche à ce propos. Gérer son argent commence par ça: avoir conscience de ses dépenses pour pouvoir choisir (donc reprendre le contrôle) comment nous souhaitons l’utiliser. Dans mon cas, c’est désagréable mais nécessaire.

Je vous souhaite à tous un très bon dimanche.

A très vite !

J’ai testé: une journée de retraite… à la maison

Oui, vous avez bien lu. Une retraite chez soi, sans rien ni personne pour faire l’animation. Etrange, n’est-ce-pas ? Même maintenant que j’ai testé ce concept, je ne sais toujours pas si nous pouvons appeler ça une retraite. Laissez-moi vous expliquer d’où ça sort:

Le concept

En lisant le magazine Respire il y a quelques mois, je suis tombée sur l’article  » Petite retraite at home » expliquant que nous pouvons nous créer notre propre événement et adapter cette idée de moment hors du temps où nous prenons le temps de penser à soi uniquement et à sortir de notre routine bien huilée du weekend. Originellement, le concept semble plutôt pensé pour les personnes n’arrivant pas à se dégager plusieurs jours de vacances ou ne pouvant pas se permettre le coût d’une retraite classique.

En lisant l’article, mes sourcils se sont levés pour plusieurs raisons: en restant chez soi, il me semble compliqué de réussir à créer « un moment qui compte » dont vous vous souviendrez pendant plusieurs années. Car c’est cela qui arrive pendant les retraites, des moments tellement forts que vous pouvez vous mettre à pleurer, à réaliser que vous alliez dans le mur encore et encore sans vous en rendre compte… Nous sommes en dehors de notre environnement routinier et de notre cercle familial, sans le poids de l’organisation, ce qui permet de reprendre contact avec nos envies personnelles. On se laisse porter par le flow et c’est d’autant plus facile que vous voyez les personnes autour de vous faire de même.

Alors, comment réussir recréer cet environnement sans une tierce personne pour nous faire des ateliers ou des cours ? Comment faire alors qu’on viendra vous interrompre toutes les demi-heures pour vous poser des questions ? Franchement, je n’ai pas vu l’intérêt de la chose.

Le déclencheur

Comme souvent, une information qui m’interpelle reste au fond de mon cerveau et continue à être analysée en arrière-plan. Un vendredi après-midi alors que je me sentais particulièrement fatiguée, l’idée m’est revenue en tête. J’ai soudain décidé que le lendemain j’allais tenter une « retraite silencieuse avec moi-même et uniquement moi-même » (dans la limite du possible, puisque n’habitant pas seule, je me voyais mal tourner les talons sans répondre à une question).

Vous vous dites donc « Mais… ce n’est donc pas une retraite silencieuse ? ». Si vous me connaissez depuis quelques temps, vous savez que je préfère faire les choses à ma sauce, et ne pas m’encombrer de dogmes rigides. Je prenais simplement la décision de limiter au maximum mes interactions avec le monde extérieur et que je ne serais pas à l’origine de ces contacts.

Qu’est-ce-que j’ai fait ?

Question légitime. Pendant cette journée, je n’ai fait qu’une chose : rien.

Je ne vous parle pas du « Ohlala, je n’ai rien fait de mon dimanche, j’étais étalée à regarder Netflix toute la journée », non, je vous parle du réel Rien. Choses que nous ne faisons que très rarement puisque même dans les transports en commun nous trouvons le moyen de combler ce vide en regardant notre téléphone ou en lisant.

Téléphone éteint, ordinateur éteint, télévision éteinte, radio éteinte. Rien.

J’ai passé le plus claire de mon temps à regarder dans le vide en réfléchissant. Pourtant, cela n’a rien à voir avec la mélancolie ou la dépression où nous regardons dans le vide car plus rien ne nous fait envie. Contre toute attente, c’était une expérience très joyeuse. J’ai passé ce temps dans ma chambre, à prendre le temps d’apprécier les sensations que j’avais dans mon lit et surtout à ressentir le temps qui s’écoulait extrêmement lentement. On oublie parfois que les minutes peuvent être longues. Que les heures peuvent sembler infinies. Malgré tout, au lieu de sentir un ennui profond, je me sentais maître de mon temps. C’est rassurant de voir qu’en réalité le temps était là, disponible. Je ne manque pas de temps, je l’utilise mal.

Ce temps de conscience avec soi même sans interruption est une denrée rare. Souvent, nous pensons aux choses que pourrions être entrain de faire à la place, ou nous pensons aux choses que nous ferrons plus tard. Dans cas ci, j’étais présente. Ni plus, ni moins. Je voulais profiter de ce temps que je m’offrais.

Remise en question

Ces moments avec moi-même sans distraction m’ont fait un bien fou. Je vous parle souvent de la sensation d’être aligné, d’être exactement où nous sommes supposés être. C’est dingue de se dire qu’un moyen pour y arriver ne demande… rien. Aucune dépense. Aucun investissement. Uniquement une prise de décision.

J’aurai pu penser aux courses que je serais aller faire à la place en temps normal, j’aurai pu élaborer ma future to do list… Il y a toujours quelque chose que nous pourrions être entrain de faire sauf que dans ce cas, j’avais décidé que ce que je devais faire c’était d’être pleinement dans mon repos.

A l’échelle de votre vie, est-ce grave de prendre quelques jours dans l’année pour ce genre d’expérience ? Vos courses peuvent attendre et si elles ne peuvent pas, organisez-vous pour qu’elles ne soient pas un problème. Vous prenez la décision, vous agissez en conséquence. Vous vous faites livrer, vous posez une journée, vous demandez à quelqu’un de vous aider… Vous trouvez une solution. Acceptez de vous faire du bien, agissez en fonction.

« Tu as vraiment passé toute la journée à réfléchir ? »

Je ne suis pas là pour vous vendre du vent, et je ne suis pas non plus un moine bouddhiste. Alors je préfère vous dire la vérité. Entre ces longues heures d’introspection non interrompues, j’ai quand même fait des choses mais qui ne demandaient pas d’allumer le téléphone/ordinateur/télévision/radio. J’ai lu tranquillement un livre et j’ai cuisiné sans regarder l’heure. Une journée comme les autres ? Personnellement, je ne me souviens pas d’une journée à je n’ai ni regardé un écran, ni regardé l’heure, ni parlé avec des gens, ni été distraite.

Ce moment passé était d’une grande valeur. J’ai bien peur que mes mots n’arrivent pas à retranscrire l’expérience que j’ai vécu. Ce n’était pas de la paresse. C’était un exercice de conscience sur la longueur.

Ce que j’en pense

Ecoutez… Je suis moi-même étonnée que cela m’ait fait autant de bien. Toute la journée s’est passée avec un rythme « naturel » que j’avais oublié. Qu’est-ce-que j’entends par là ? En ne faisant rien ou uniquement des petites activités sans écran et sans but, j’ai ressenti la longueur des secondes et des minutes qui s’écoulaient. Ca fait un bien fou. Pas d’instagram qui me fait perdre 5 minutes sans que je m’en rende compte. Pas de checkage intempestif de boîte mail…

Faire cette pause te rappelle que tu as du temps et que nous avons simplement la mauvaise manie d’en perdre dans des choses sans valeurs.

J’étais perplexe au début mais j’adhère finalement à l’idée de me créer un moment particulier où je ne suis disponible pour personne.

Même sur une courte durée comme une journée, on peut ressentir un bénéfice. C’est comme faire un reboot. On laisse le temps à notre cerveau de se reposer, à faire une vraie pause. Sans même essayer d’en avoir, 3 idées me sont venues car ce calme était propice pour que mon cerveau relie des points ensemble.

Alors oui, faites le ! Décidez d’une date, prévenez votre entourage pour qu’ils ne paniquent pas si vous ne répondez pas au téléphone, assurez-vous d’avoir le thé qui vous fait plaisir, le bon livre, la bonne couette, votre tapis de yoga à portée de main, bref entourez-vous de ce qui vous fait vous sentir bien ! Entourez-vous de ces jolies choses et hop, c’est parti !

Minimalisme #4: 30 choses qui ont changé dans ma vie [1/2]

Bonjour tout le monde 🙂

Voici un article en deux parties sur le Minimalisme ! Je continue la série d’articles qui avaient été commencé au début du blog où nous avions parlé des livres, des blogs et comptes instagram qui m’ont inspiré et d’actions toutes simples à mettre en place dans votre vie car gratuites. Ce mouvement est rentré dans ma vie depuis plus d’un an maintenant et avec cette fin d’année propice aux bilans, j’ai décidé de prendre un peu de recul pour observer les changements qui se sont opéré dans mon quotidien.

L’idée n’est pas de vous montrer « Hey, regardez tout ce que je fais ! » (car je suis très très loin de l’idéal et c’est pas grave) mais plutôt pour vous donner des idées que vous pouvez vous même appliquer si l’envie vous dit.

N’oubliez pas que c’est un cheminement, et que n’ayant pas un caractère obsessif du type « tout ou rien », je vais tranquillement pas à pas vers ce qui me semble mieux par rapport à mes valeurs. J’avance à mon rythme, je lis des articles sans me flageller, j’apprends, je découvre, j’essaye. Je ferais peut-être un article pour contrebalancer ceux-ci où je noterais mes axes d’amélioration pour l’année à venir.

Je vous avais déjà expliqué que ma découverte du Minimalisme m’a mené au mouvement zéro déchet. Les deux, même s’ils ne sont pas équivalents, sont fortement liés dans mon quotidien.

Les problématiques qui ont été soulevées quand j’ai découvert le Minimalisme ont trouvé écho dans le zéro déchet car j’ai commencé à remettre en question ma consommation et mon impact sur l’environnement.

Cet article mélangera les deux, ne soyez pas surpris.

Donc, au final, qu’est-ce-que j’ai changé dans ma vie ?

Réduction drastique des achats inutiles (vêtements, décoration, accessoires)
Le fait le plus marquant est mon arrêt quasi complet des achats compulsifs liés aux vêtements ou aux accessoires divers et variés. Pourtant, ce n’était pas gagné. J’avais l’habitude d’acheter pleins de petites choses de petits montants pour « me faire plaisir » et je faisais régulièrement des virées shopping après le travail seule ou accompagnée. Comment y suis-je parvenu ? Je liste au fur et à mesure ce qui me fait envie ou ce dont j’ai besoin. C’est uniquement après réflexion que je décide de passer à l’achat.

Je vous en avais déjà abordé la problématique dans cet article : Restreindre mes achats vestimentaires: 1 an après

Cycles menstruels zéro déchet
Il est étonnant que ce point vienne en second, on pourrait penser que c’est quelque chose qui passerait au second plan mais c’est ce qui m’est venu en tête naturellement. C’est vrai que c’est un véritable changement de faire ça. Avoir une approche différente vis-à-vis de ses règles est un travail de fond. On remet en question plus d’une décennie (pour moi) d’habitudes liées aux règles. Aussi, changer ce point permet de voir à l’oeil nu ses déchets diminuer. Ca fait plaisir ! Plus de confort et meilleur pour la planète. Bingo ! L’utilisation des toilettes dans la salle de bain est devenue quasiment inexistante, c’est fou.

A noter: je n’ai pas encore vécu le cycle menstruel zéro déchet en voyage, car cela aussi demandera de revoir mes habitudes. 

Achats alimentaires en magasin bio
J’habite à Paris et j’ai la chance d’avoir à proximité 2 Bio C Bon, 1 Biocoop et 1 Naturalia où je peux aller à pieds. J’ai choisi le Biocoop qui n’est pas le plus près car dans celui là ils ne mettaient pas d’étiquette collante pour la pesée des fruits et légumes.

Est-ce que ça me coûte plus cher ? Non. Pourquoi ? Parce que je ne suis pas tentée par toutes les m*rdes que j’achetais dans ma supérette (sucreries principalement). Mon budget a naturellement diminué. Bien sûr, vous pouvez succomber de la même manière dans le Biocoop pourtant j’ai remarqué que je garde la tête froide lorsque j’y vais sans me sentir frustrée, je ne saurais l’expliquer !

Je complète mes courses en allant dans ma supérette mais j’y achète des choses précises. Les écarts se font moindre.

Changement dans ma salle de bain
Bon. Je ne me suis jamais maquillée donc je peux pas savoir ce que c’est de devenir minimaliste lorsqu’on avait l’habitude d’avoir plusieurs dizaines de produits de beauté. Néanmoins, il y a eu du nouveau dans cette pièce.

Adieu coton tige, bonjour oriculi.

J’ai aussi opté pour une alternance entre shampoing solide et shampoing en bouteille plastique (je vous avais prévenu que je n’étais pas là pour montrer ma perfection). Le shampoing solide est acheté en vrac dans des magasins spécialisés (ex. O bocal à Nantes où j’adore faire un tour). Concernant cette fameuse bouteille en plastique, elle dure depuis… le mois de juin si mes souvenirs sont bons et j’écris ces lignes fin novembre. Je n’utilise qu’une petite lichette à chaque fois. Pour le gel douche, je suis passée au pain de savon sans aucun soucis.

Autre point, le déodorant. J’essaye de n’en mettre uniquement lorsque je risque d’en avoir besoin (chaleur, cours de yoga, rendez-vous qui m’inquiète, etc). Au début mon corps a semblé émettre encore plus d’odeur. SOS. J’ai eu l’impression ensuite qu’il avait retrouvé son équilibre. J’ai utilisé pendant des mois l’huile essentielle de Palmarosa, et j’utilise un non recommandable quand je n’en ai plus.

(autres détails: brosse à dent compostable, je n’ai mis du vernis à ongle uniquement 3 fois en 2018)

Penser à l’impact de mes achats
Acheter c’est tellement agréable, c’est tellement fun. J’aime cette sensation d’être une nouvelle personne avec un charisme tout neuf lorsque je porte un nouveau manteau… alors pourquoi irais-je me poser des questions sur sa fabrication ? On a pas envie de penser à la réalité derrière le produit lorsqu’on fait du shopping. Treat yo’self ! Ce dont j’ai envie c’est de ne penser qu’à ma pomme, n’est-ce pas ? Plus maintenant.

J’évolue. J’apprends à ne pas uniquement penser à mon petit plaisir. Je pense à ce qu’impliquent mes achats. J’essaye de penser plus à la vision globale et au cycle de vie du produit. Création, production, acheminement, traitement des déchets… Voir cela de manière plus globale et non pas uniquement mon utilisation. J’essaye de favoriser le seconde main quand c’est possible (saviez-vous qu’il était compliqué de trouver des diffuseurs d’huiles essentielles pas chers sur Le Bon Coin Paris ? Parcours du combattant).

Comprendre que j’ai un rôle à jouer
Au final, le minimalisme m’a apporté l’envie d’être responsable de ma vie, de reprendre le contrôle de mon bateau. En me penchant sur mes possessions matérielles, tout un mécanisme s’est mis en route. Je faisais le tri dans mes affaires, oui. C’est bien. Mais j’ai eu besoin de faire le tri dans ma vie en conséquence. Analyser ce qui devait être gardé ou ce qui devait être mis de côté. Se débarrasser de ce qui ne nous élève pas comme pourrait le formuler certains. Je n’avais plus à être victime des circonstances, il existait des choses qui pouvaient être modifiées de mon côté.

Certes j’ai compris que je pouvais devenir le moteur de ma vie, mais j’ai aussi compris l’importance que nous avions de manière individuelle. C’est nous souvent qui décidons où nous mettons notre argent.

Voir les emballages, le plastique, les déchets partout
Une fois que vous vous êtes un peu penché sur le mouvement zéro déchet et que cela résonne en vous, les emballages ainsi que les déchets abandonnés dans l’espace public vous sautent aux yeux. Je ne sais pas comment il est possible que pendant tant d’années tout ce qui traînait au sol ne m’agressait pas visuellement. Je ne trouvais pas Paris propre, ça c’est sûr, mais il y a toute une partie que je ne voyais pas. Les mégots par exemple. Je ne supporte plus de voir les gens les balancer au sol comme si de rien n’était. Certains jettent un rapide coup d’oeil dans leur périmètre immédiat, ne considérant même pas les poubelles à plus de trois mètres d’eux puis abandonnent leur clope au sol. Ca.me.rend.malade. Vous êtes des millions à faire ce geste de manière quotidienne, vous êtes importants à échelle individuelle.

Idem, révolte lorsque je constate que des gens abandonnent leurs déchets en forêt, sur la plage, à l’arrêt de bus, sur le bord d’une fenêtre… Nous, adultes, donnons l’exemple de gamins mal éduqués. Nous devons changer.

Me sentir oppressée dans les hyper ou supermarchés
Je ne pensais pas que ce changement de vie aurait un tel impact concernant ma sensibilité aux lieux de consommation. J’ai toujours détesté aller dans les hypermarchés (comme une majorité des français qui qualifient ce moment de « corvée ») mais ce n’était pas un moment aussi désagréable que ça. Maintenant, j’ai envie que le moment s’arrête le plus vite possible. Je ne m’y sens pas à ma place. Qu’est-ce-que je fous là ?

J’ai toujours eu un intérêt particulier pour le circuit de distribution alimentaire, je ne pourrais pas vous expliquer pourquoi mais déjà pendant mes études de Design c’est vers ces problématiques que je me penchais. Elles m’intriguent. J’ai même fait mon mémoire de fin d’études sur le Commerce de Proximité Alimentaire à Nantes.

Pendant de longues années, j’arrivais à mettre mon cerveau en « off » lorsque j’allais faire un tour là bas. Je n’arrive plus à faire ça. Acheter de la nourriture nécessite une confiance dans la personne/l’endroit où vous l’achetez. Cette confiance est partie.

Idem pour les supérettes car les produits sont les mêmes. Il est vrai que je m’y sens plus à l’aise puisque souvent la personne qui tient l’endroit est présente. On peut mettre un visage humain. Bien sûr, je vois bien l’impact économique des grandes surfaces sur l’emploi, mais si nous pensons à l’échelle d’un éco système, ces mêmes grandes surfaces peuvent aussi sonner le glas des petites villes et étonnement les rendre moins attractives. Elles donnent de l’emploi mais en même temps peuvent finalement devenir un fardeau pour la ville.

Bref, rien n’est complètement noir. Rien n’est complètement blanc.

Je ne fais que survoler des points qui méritent d’être abordés très, très longuement. Si c’est un sujet qui vous intéresse vous trouverez énormément de livres, d’essais ou de thèses sur le sujet. C’est passionnant et abordent des thématiques extrêmement différents. Psychologie, Social, Economique, Urbanisme, Politique..

Galérer pour les picnics
Après m’être emportée sur le point précédent, voici une remarque plus légère. J’ai fait plusieurs picnics cette année, que ce soit pour déjeuner dans le train ou en vadrouille lors de randonnées pédestres. Je n’ai pas encore de beeswrap j’ai donc utilisé du plastique pour les emballer.

Aussi, j’ai eu du mal à anticiper mon besoin, je me suis donc retrouvée à plusieurs reprises à acheter des ingrédients dans une supérette avec des emballages autour (ex. Concombre sous vide, la joie !). Il faudrait que je me fasse une liste d’idées de sandwichs que je pourrais faire de manière zéro déchet (et sans tomate, sans salade car je n’arrive jamais à la finir, sans viande, sans ceci sans cela… bref, je suis compliquée)

Lessive maison qui ne coûte rien du tout
Je suis vraiment heureuse d’avoir commencé à faire ma lessive maison. Au début, j’étais un peu perplexe. J’avais peur que cela me coûte finalement plus cher ou que cela me demande beaucoup de temps pour la préparer. Cela fait plus d’un an que j’ai commencé à l’utiliser et pour l’instant je ne compte pas revenir à l’ancienne lessive.

J’utilise la recette de Lily Fairly mais je rajoute des gouttes d’huile essentielle d’Ylang Ylang. Je sais que certaines personnes ont tellement l’habitude des lessives avec des odeurs fortes qu’elles n’arrivent pas à passer le cap sur le long terme. Elles ne retrouvent pas cette odeur de « propre » (raccourci de l’esprit) et donc ont l’impression que leurs vêtements sont … sales.

Chez mes parents les lessives n’ont jamais eu des odeurs très fortes donc je ne connais pas ce problème. J’avais déjà du savon de Marseille qui attendait d’être utilisé, j’ai uniquement acheté le bicarbonate de soude ainsi que les cristaux de soude. Pour l’instant je suis très, très loin d’avoir fini ces ingrédients. J’en suis à mon deuxième savon de Marseille de l’année dont je fais les copeaux moi même et je vais sûrement devoir racheter de l’huile essentielle dans les mois à venir.

Résultat: 1 an, environ 10€ de dépensés pour la lessive.

Combien de temps je mets ? Je passe environ 20 minutes auprès de ma casserole, et je laisse refroidir quelques temps (25 minutes je dirais).

Avoir des sacs en tissus pour les fruits et légumes, c’est trop bien
Oui. Un détail qui fait une véritable différence chez moi. J’utilise mes sacs en tissu pour les ingrédients que j’achète en vrac mais aussi pour les fruits et légumes. De cette manière, je n’utilise pas les sacs en patates ou les sacs en papier lorsque je fais les courses. C’est vraiment un geste qui ne demande aucun effort, vous pouvez l’adopter dès demain !

A noter: j’étais triste de voir que ceux que j’avais commandé avaient été fabriqués au Bangladesh alors ne faites pas la même que moi 🙂 Vous trouverez pleins de petits comptes instagram vous en proposant faits mains en France. Je n’ai pas testé mais je trouve les sacs Apop trop mignons !

On a le choix de choisir entre Zara, une option slow fashion, de la seconde main voire rien du tout
Comme vous aviez pu le voir dans mon article sur mon budget de fringue, je n’ai pas réussi à atteindre mon but. Ce n’est pas grave car mon résultat est déjà meilleur comparé à ce que c’était avant. Personne ne nous force la main à acheter des vêtements issus de la fast fashion, c’est quelque chose que j’ai mis beaucoup de temps à comprendre. Ceux qui me connaissent savent que j’ai toujours aimé acheter de seconde main surtout pour la décoration, non pas pour le côté écolo mais uniquement pour la joie de partir à la chasse et arriver à mes fins dans le budget que je m’étais fixé.

Après quelques années à m’en éloigner, j’y reviens donc. Mes dernières baskets sont de seconde main ainsi que mes affaires de « ski », ma cafetière à piston, mon pull marin tant attendu, etc. Je dois retrouver la patience qu’implique le processus mais je retrouve aussi la joie de tomber sur pile poil la chose qu’il me fallait.

La semaine dernière, je ne sais pas pourquoi l’idée d’un nouveau pull qui me tiendrait chaud m’a traversé l’esprit. J’en ai même vu en dépôt vente qui correspondait à mon envie et qui était à un prix accessible. Pourtant, la pensée suivante m’est venue en tête « Sibylle, tu n’as pas besoin de pulls, tu en as déjà bien assez. Mets les tiens d’abord avant d’en acheter de nouveaux ». Cette petite voix avait raison.

J’ai certes le choix de là où je mets mon argent, mais j’ai aussi le choix… de ne pas dépenser. Cela aussi est quelque chose qui m’est difficile à comprendre. Tant d’années sans se poser de questions, ça laisse des réflexes. Si je peux payer, pourquoi ne le ferais-je pas ? Damn.

Prendre le temps de cuisiner même si je n’aime pas ça. Mon estomac me remercie.
Je n’aime pas cuisiner. Vraiment pas. D’autant plus que j’adore les plats préparés. Sincèrement. Pendant plusieurs années j’ai mangé tous les midis le même petit plat de chez Picard. La perspective d’être nourrie sans faire d’effort m’emplit de joie. Le problème, c’est que j’ai une digestion difficile et les maux de ventres très fréquents. Depuis que je cuisine mes plats, je n’ai quasiment plus à me plaindre de ces douleurs. Elles sont devenues rares. Je me souviens avoir passé des après midis entiers au travail à avoir envie de rentrer chez moi tellement j’avais mal (mais travailler quand même tel le petit robot que je suis). C’est à priori de l’histoire ancienne.

On peut aussi noter que c’est une bonne chose de savoir d’où viennent chacun de vos ingrédients et surtout de savoir qu’il n’y a rien de rajouté autre que ce qui était nécessaire. (A écouter si cela vous intéresse: l’émission Grand bien vous fasse de France Inter « Comment débusquer les mensonges de l’agro-alimentaire ?« )

Je me mouche avec des mouchoirs en tissu. J’ai une pochette pour les ranger, ne paniquez pas.
Pour certains, les mouchoirs pourraient être un bien petit détail. Ils n’en utilisent presque jamais car ils ont la chance d’avoir les nasaux rarement obstrués. Ce n’est point mon cas. J’ai toujours besoin d’avoir des mouchoirs à disposition et quand j’attrape un rhume c’est souvent très violent, bref, j’utilise beaucoup de mouchoirs. Je suis passée aux mouchoirs en tissu comme lorsque j’étais enfant. Ma mère s’inquiétant de l’aspect hygiénique de la chose (enfin… de manière relative. Elle a quand même vu l’état de ma chambre lorsque j’utilisais des mouchoirs en papier et ce n’était clairement pas hygiénique) je me suis cousu une petite pochette pour pouvoir glisser mes mouchoirs utilisés dedans. Mon nez vit maintenant au paradis. Pourquoi ? Parce que les mouchoirs en papiers étaient beaucoup trop rugueux pour ma pauvre petite peau. Vous vous souvenez des gerçures autour des narines lors d’un gros rhume ? Eh bien, je n’en ai plus car le coton est tout doux.

Mes tenues ressemblent à des uniformes et je m’en fous.
Comme beaucoup de personnes, j’avais l’habitude de mettre qu’une infime partie de mes vêtements. J’ai maintenant accepté que mes tenues soient devenus mes uniformes et que je n’ai pas tout le temps besoin d’avoir de nouvelles pièces. Je répète les tenues et mélange à l’infini car ce n’est pas grave. J’avais l’habitude de me prendre la tête le matin pour m’habille car mes tenues étaient répétitives et peu créatives et travaillant en entreprise avec des personnes de mon âge, je ne pouvais m’empêcher de me dire que les gens devaient me juger. Spoiler alert: on s’en fout.

On se revoit la semaine prochaine pour la deuxième partie de cet article 🙂

A bientôt !

Sibylle

Pourquoi il faut repenser l’usage du téléphone

Recevoir des mails, des textos, des appels, du courrier, des messages sur messenger, des messages sur instagram, c’est trop pour moi. C’est tout simplement trop.

Trop de conversations simultanées

Mes notifications sont déjà réduites au minimum depuis plusieurs mois et je passe le plus clair de mon temps avec le téléphone en mode « Ne pas déranger ». Malgré tout, il m’arrive d’avoir simplement envie de l’abandonner quelque part. Centraliser mes moyens de communication dans une seule interface commence à devenir un besoin urgent. Cette démultiplication des messageries cache parfois la réalité: une montagne d’interactions journalières.

Eparpillées sur plusieurs applications, nous pouvons avoir l’impression que tout va bien. Seulement quelques messages ici, d’autres là bas… mais nous nous retrouvons à avoir… des dizaines de conversations en parallèle ! Ce ne sont pas des discussions que vous avez les unes après les autres car vous croisez X ou Y personne dans la rue. Ce sont réellement des conversations qui se passent au même moment. Lorsque vous répondez à une personne, vous pouvez avoir une notification qui vous prévient que quelqu’un a interagit sur une autre.

Le cerveau peut être fatigué de jongler entre plusieurs sujets et un autre concept se dévoile… ces conversations n’ont pas de fin.

Perdre le goût de l’échange

Le téléphone me semble indispensable. Je souhaite pouvoir appeler les secours, retrouver mon chemin ou prévenir d’un retard. Néanmoins, je vois bien qu’il y a quelque chose qui cloche et qui créé de l’inconfort. Il faut que quelque chose change, que je réfléchisse à un nouveau système qui me conviendrait mieux. Ces habitudes sont finalement assez récentes mais je commence à me rendre compte à quel point elles sont déjà ancrées (addiction j’entends ton nom ?).

Souvent, j’aimerai mettre tout sur pause. Parfois, je n’ai même pas envie de répondre aux messages, même si ce sont mes amis. Il y a tout le temps un nouveau « projet » qui démarre. Un projet ! Est-ce normal que ce soit l’impression que cela me donne ? Voir mes amis devient donc un projet où je dois être pro active ? Oh man. Toujours de nouvelles choses à organiser, des doodles à créer, des dates à booker, des cafés à replanifier.

C’est n’importe quoi.

Ce qui m’inquiète c’est aussi de me dire que cela, je le vis… à mon échelle ! Une toute petite échelle ! Je n’ose imaginer pour les personnes connues ou des personnes qui retrouvent 15 appels manqués lorsqu’ils prennent simplement une heure pour aller au sport…

Reprendre le contrôle

Je ressens le besoin de reprendre le contrôle sur tout cela. Il y a quelques mois, j’avais pris la décision d’enlever Whatsapp qui prenait de la place sur mon téléphone. Est-ce que Messenger est le prochain sur la liste ? J’y réfléchis. (note: je relis l’article, et il s’avère que l’application ne marche plus sur mon téléphone depuis quelques jours. J’imagine que cela règle l’affaire)

Imaginons, je fais un ménage radical. Je repars de zéro. Génial ! Sauf que… je ne peux m’empêcher de penser à toutes ces conversations qui resteront sans réponse car les personnes ne sauront pas que j’ai quitté la plateforme.

Un point important à soulever: est-ce que je ne serais pas entrain de me laisser tyranniser par… la technologie ? Sauf que c’est moi qui utilise cette technologie. C’est moi qui installe ces applications. C’est moi qui accepte de rentrer dans la danse, donc on y revient toujours: c’est à moi de prendre mes responsabilités sur la manière dont j’utilise mon téléphone. Personne ne m’oblige à le prendre en main toutes les 5 minutes.

Je suis donc entrain de réfléchir à différentes types d’organisation. Pour l’instant, elles ne sont pas testées mais voici mes pistes de réflexion:

Idée #1: Éteindre le téléphone sur certaines plages horaires

De cette manière, je m’assure un nombre d’heures où personne ne peut me demander quoi que ce soit. Naturellement je me dis que je pourrais faire ça le soir pour m’empêcher de regarder mon téléphone juste avant de dormir sauf que c’est en général le moment où mes parents m’appellent. Je n’aimerais donc pas que cela engendre un espacement de nos appels. Peut-être que l’inverse est envisageable: décider que je n’allume mon téléphone qu’à partir de 16h par exemple ce qui pourrait me permettre de passer la matinée et une partie de l’après-midi sans téléphone.

Idée #2: Désinstaller Messenger, poster sur Instagram uniquement via Gramblr

Dans ce cas de figure, j’enlèverais donc les deux applications de mon téléphone. Deux questions me viennent en tête: comment expliquer aux gens sur Instagram que je ne vois pas leur DM ? D’autant plus que c’est la messagerie qui au final est la plus agréable d’un point de vue contenu. J’ai vraiment la sensation que les échanges sur instagram de part leurs caractères bienveillants sont ceux qui me font le plus de bien. Néanmoins, je vois bien que je n’arrive pas à avoir une utilisation saine de cette application. Les notifications sont toutes désactivées mais cela ne m’empêche pas de vérifier toutes les 5 minutes si quelque chose de nouveau s’est passé… Bad habit.

Idée #3: Avoir un téléphone qui sert qu’aux urgences

Bon. C’est sûrement l’option la plus radicale. Changer de numéro, ne donner le nouveau uniquement à sa famille/conjoint·e et donc devenir injoignable pour le reste du monde. Comment ferait-on pour me joindre alors ? Dans ce cas, j’avais en tête de supprimer uniquement les appels et les SMS donc je suis toujours disponible sur les autres plateformes. Messenger, Instagram, mails: on reste loin du mythe de l’ermite.

Je n’exclue pas qu’il devient de plus en plus désagréable de changer de numéro avec tous les comptes qui sont liés ensemble (ex. votre numéro de téléphone est lié à votre compte bancaire, etc). Aussi, je ne sais pas comment je réussirais à ne pas vexer la personne en face de moi lorsque je refuse de lui donner mon numéro malgré notre amitié.

Idée #4: Faire une plage horaire unique où je vérifié mes messages

Ici, nous prenons les choses sous un autre angle. Je ne désinstalle rien, la seule chose qui change est mon self control. Ce n’est donc pas l’option la plus facile à mettre en place paradoxalement puisque je peux retomber à tout moment dans mes travers actuels. Le but serait donc de décider d’un horaire où je ferais le tour de toutes les plateformes et où je répondrais aux messages les uns à la suite des autres sans déroger. Le plus compliqué est de garder la tête froide et de ne pas me dire « ah tiens, et si je vérifiais juste une fois ? ». Je sais qu’il existe des applications qui bloquent carrément l’accès aux applications que nous avons désignées mais j’ai toujours détesté me sentir contrainte… Je pourrais néanmoins tester.

Idée #5: Centraliser toutes mes messageries sur une seule application

Il existe plusieurs applications dont le but est de centraliser tous vos messages pour vous éviter de sauter constamment d’une application à l’autre. Pour ce faire il faut bien sûr donner accès à ses comptes à l’application (j’en vois déjà qui grincent des dents). Pour l’instant je n’en ai trouvé aucune qui répondait exactement à mes besoins. Dans celles que j’avais regardé à l’époque ce n’était au final qu’une fenêtre regroupant plusieurs onglets (Slack, Messenger etc) ce qui n’est pas ce que je cherche. Je cherche quelque chose qui va plus loin et qui par exemple aurait une forme aussi simple que celle des messages textes et qui prendrait en compte TOUT. Les messages seraient donc tous présentés les uns à la suite des autres avec la même esthétique que ce soit mail, sms, instagram, messenger,… En arrivant sur l’application j’aurai donc l’impression d’aller voir mes sms sauf qu’en réalité ce seraient toutes mes interactions réunies.

Avez-vous d’autres idées ? Avez-vous un système qui marche pour vous ? Est-ce que vous ressentez aussi ce poids des conversations simultanées ?

Je reviendrais vers vous si je trouve une manière de faire qui me convient 🙂

A très vite,

Sibylle

Comment ne plus se prendre la tête pour garder ses forces

Alors là, alors là on rentre dans le coeur du problème !

On connaît tous quelqu’un qui prend absolument tout à coeur. Si cette personne fait partie de votre famille proche comme un de vos parents, il est possible que vous ayez pris cette habitude par mimétisme, ou pire que vous détestiez cette habitude chez la personne sans savoir que l’avez incorporé.

Notre manière de partir tête baissée, toutes voiles dehors dès que nous rencontrons un problème nous fait perdre une énergie considérable. Des problèmes, il y en a tout le temps, tous les jours et tous ne se valent pas.

Remettre en perspective

Le problème vous tombe dessus.

Le métro qui s’arrête de manière impromptue, le bus qui est en retard, se rendre compte qu’on a oublié quelque chose, faire tomber quelque chose, casser quelque chose, arriver au bout d’un produit sans avoir de stock, faire un trou dans un vêtement, je n’en sais rien, il peut y avoir mille milliards de petits problèmes.

C’est un moment désagréable, cela ne correspond pas au plan, donc notre premier réflexe est de refuser la situation. Le problème, c’est que si nous dépensons toute notre énergie pour chaque petit problème, nous ne verrons plus que ça, nous nous dirons que l’on est maudit, que nous ne pouvons pas avoir une seule journée tranquille, etc. C’est une spirale négative.

Bien sûr, il m’arrive encore souvent de réagir trop fortement à des situations, mais parfois, lorsque des proches ou des amis réagissent très mal devant des situations où je n’ai plus de réaction négative, je me rends compte du chemin accompli.

Même si j’ai réussi à lâcher prise sur les petites choses matériels, il y a encore des situations où je peux faire mieux. Il y a quelques temps, nous avions des places pour un musée avec mon copain pour une certaine heure. Nous sommes partis en retard et les problèmes sur la route se sont multipliés. Je n’étais pas zen du tout car j’avais peur de ne pas pouvoir rentrer dans le musée et voir notre argent s’évaporer.

Nous pouvons nous habituer à aborder le problème différemment.
Voici des exemples de questions que l’on peut se poser…

À l’échelle de ma vie, est-ce grave ?

Exemple : se rendre compte à minuit que l’on a plus de dentifrice et que le magasin est fermé. C’est vraiment chiant mais à l’échelle de ma vie, ce n’est pas grave. J’irai simplement en acheter un demain matin à la première heure, ça ne vaut pas la peine que je me fustige.

Est-ce facilement remplaçable ?

Exemple : j’ai cassé une assiette et un verre en plus avec ça… Ah ben c’est bien, super ! Attendez… Ce sont des ikeas qui sont toujours disponibles et qui ne coûtent que quelques euros ? Ça ne sert peut-être pas de s’arrêter là dessus non plus…

Ai-je la possibilité d’y remédier ? 

Exemple : non mais là j’ai cassé le beau vase de ma grand-mère que je comptais garder le restant de ma vie et le léguer à mes enfants, c’est une catastrophe. Bon. Il est normal d’être triste à cause du lien sentimental. C’est un objet avec une forte symbolique et c’est un moyen de garder nos proches partis près de nous. Il est aussi normal d’être frustré s’il avait une forte valeur monétaire mais… il est cassé en mille morceaux. Que peux-tu y faire ? Rien. Et s’il est réparable, eh bien tant mieux, tu feras ce qu’il faut pour y remédier. Néanmoins, ce qui est fait, est fait.

Ne plus s’énerver sur chaque petit détail c’est travailler notre acceptation des situations. Lâcher prise sur notre quotidien c’est tolérer que nous n’avons pas l’emprise sur tout, car c’est tout simplement la vérité, qui s’avère cruelle parfois. Nous ne sommes pas parfaits, donc sûrement aurons nous une réaction très forte sur le moment, mais vous pouvez décider d’encourager cette réaction ou pas.

Décider de ne plus se battre contre toutes ces petites choses mais seulement face à ce qui en vaut la peine, c’est aussi se laisser du temps pour respirer. Vous garderez vos forces pour les vrais problèmes, ceux qui demandent toute votre attention. Tous ces moments d’énergie inutilement dépensée augmentent votre stress, donc décider de reprendre la main là dessus, c’est vous autoriser à être mieux dans vos baskets. Petit pas par petit pas !

À très vite,

Sibylle

 

 

25 ans, l’année de tous les changements

Bonjour, bonjour ! 🙂

Aujourd’hui, je prends la plume pour faire le point sur l’année passée et réfléchir sur mes envies pour l’année qui arrive.

Il y a des années plus simples que les autres et celle-ci n’en fait clairement pas partie mais ce n’est pas forcément négatif. Il s’est passé énormément de choses et j’ai fait face à de nombreux challenges. Toutes mes convictions ont été chamboulées et j’ai beau avoir appris de nombreuses leçons, je continue à tâtonner pour trouver mon chemin.

Faisons le bilan…

1. L’année où j’ai démissionné

Cela fait plusieurs fois que j’en parle, donc je m’excuse si certaines sont las. Néanmoins, je ne pouvais pas passer outre car ce fut sûrement L’Étape décisive de cette année. Partir d’une situation qui ne nous convient plus est parfois plus dur que ça en l’air. On se remet en question, on doute, on a peur de l’avenir et puis on fait ses comptes. L’adage est bien connu: on sait ce qu’on perd mais pas ce qu’on trouve. Rien n’est là pour nous rassurer. Étant de nature anxieuse, faire ce pas m’a donné un bon coup aux fesses pour remettre les choses à plat. Ce n’est pas une décision que tout le monde peut se permettre de prendre mais je le pouvais, alors je l’ai fait. J’essaye de faire de cette expérience quelque chose qui me force à grandir et que je ne pourrais pas regretter.

2. L’année où je me suis mise sérieusement au minimalisme

Pour faire peau neuve, j’ai trié. Beaucoup trié. Malgré tout, mes armoires continuent d’être remplies de choses en trop alors je vous laisse imaginer avant… J’apprends à me détacher doucement des choses et à ne plus rendre chaque objet sentimental. Si je perdais la bague de mes 25 ans, il me semble normal d’avoir un contre-coup mais me sentir triste car je ne peux plus mettre un t-shirt que j’ai usé jusqu’à la corde, c’est un peu trop. Mettre trop de sentiment dans des choses inanimées m’amènent à tout accumuler. J’essaye de réguler les objets qui rentrent dans ma vie mais ce n’est pas simple.

Le minimalisme s’est aussi immiscé dans mon état d’esprit. Se remettre en question, se demander « De quoi ai-je besoin ? », « Est-ce nécessaire de s’énerver pour ça ? ». Je m’apaise, petit à petit. Mon copain est là pour me rappeler de prendre les choses comme elles viennent quand je commence à résister. Mes conflits internes sont toujours présents, ce qui est normal, mais ils s’espacent et c’est agréable.

3. L’année où ma conscience écologique s’est réveillée

Je pense que ce changement est lié à tous ces tris que j’ai effectué. Ca chamboule de se rendre compte qu’après 7 ou 8 allers-retours à la benne à vêtements, il y avait encore et toujours des choses en trop. Je me suis rendue compte de la montagne d’objet en ma possession et ce que cela pouvait signifier à l’échelle mondiale.

J’ai remarqué que souvent lorsque je tentais quelque chose qui pourrait être labellisé comme « Bobo/Écolo », les gens étaient prompts à m’interpeller et vouloir me pousser dans mes retranchements. Je ne comprends pas cette réaction teintée d’agressivité. Qu’est-ce que cela signifie ? Pourquoi cette violence ?

Je vous ferais peut-être un article sur les changements précis que j’ai effectué, tous les petits gestes écolos qui se sont intégrés petit à petit dans ma vie mais je ne me sens pas légitime de parler sur ce sujet. Si le zéro déchet vous intéresse, il y a déjà beaucoup de blogs très complets qui vous guideront dans votre cheminement. Vous pouvez en trouver quelques-uns sur mon article concernant le Minimalisme : les blogs & les comptes instagram.

Globalement, mes efforts furent axés sur la réduction de déchet et une revisite de mes habitudes de consommation.

4. L’année où je suis allée voir le psy

Je vous ai déjà raconté comment j’ai réussi à passer le cap sur Amavi. Ce fut un moment crucial. J’ai entamé ce travail il y a 9 mois maintenant et je ne peux que me remercier d’avoir fait ça. J’ai accepté que j’avais besoin que l’on m’aide pour avancer, qu’on ne peut pas toujours tout faire soi-même, qu’on avait le droit de ne pas se sentir bien malgré toutes les belles choses présentent dans nos vies et qu’accepter cela ne fait pas de moi une mauvaise personne. J’apprends doucement que pleurer c’est commencer à guérir et qu’il y a des endroits où je peux lâcher prise.

5. L’année où je commence tout juste à me faire confiance

C’est dur, mon dieu c’est dur. J’essaye de m’écouter, j’apprends que parfois le fait de ne pas m’acharner sur un sujet, laisser reposer quelques temps peut m’aider à mieux y revenir plus tard. J’essaye de ne pas m’en vouloir si je ne suis pas un robot productif et que j’ai besoin de repos, d’aller plus dans le ressenti alors que j’ai l’habitude de continuer contre vents et marées malgré les signaux que mon corps m’envoie.

6. L’année où je l’ai dit: Je suis végétarienne

Oh man. Cela est un long sujet. Mes questionnements ont commencé à l’adolescence puis ont continué jusqu’à aujourd’hui. Le plus dur est de l’affirmer car on sait très bien que l’on aura parfois des réactions pas franchement bienveillantes. Comme pour la fibre écolo dont je parle au dessus, vous ne savez jamais si vous êtes bons pour un interrogatoire. Certaines personnes s’expriment de manière que nous avons l’impression qu’on leur doit des explications, alors qu’au fond, cela ne les regarde même pas. Le fait est que beaucoup de nos moments de convivialités sont autour de la nourriture, il est donc difficile que cela passe inaperçu.

7. L’année où j’ai approfondi ma pratique du yoga

Les semaines où je n’ai pas pratiqué furent rares et j’en suis très heureuse. J’ai souvent réussi à avoir plusieurs moments dédiés à ma pratique dans une semaine et j’ai osé me confronter à des postures que je n’avais pas envie de travailler jusque là. J’ai un sentiment de malaise face à certaines postures car je les voyais beaucoup sur les comptes de yoga sur Instagram ou Pinterest que je suis et elles m’obsédaient autant que j’en faisais un rejet total. J’ai donc surpassé ce blocage et je travaille là dessus à mon rythme.

8. L’année où j’essaye de vaincre ma phobie administrative

C’est simple, si j’en avais les moyens j’aurai quelqu’un pour faire tous les papiers possibles et imaginables. Il suffit de voir un courrier arriver sous ma porte me demandant de joindre 3 documents différents pour que la sensation d’étouffement arrive. Tellement d’organismes qui n’ont aucun moyen de communication les uns des autres, tellement spécificités à chacun… et aucun endroit commun qui pourrait nous aider à naviguer entre tout ça. En gros, c’est une dépense d’énergie que j’aimerais ne pas avoir.

L’année où j’essaye d’ouvrir mon esprit
L’année où j’ai fait un road trip avec mon père
L’année où j’ai fait ma première retraite de yoga
L’année où j’ai réouvert un blog
L’année où j’ai recommencé à écrire
L’année où j’essaye d’aller contre mes craintes

Pour l’année à venir…

Mes envies pour l’année à venir sont à la fois flous et précis, difficiles et pourtant atteignables… Je ne sais pas exactement comment les formuler car j’ai parfois peur de vouloir quelque chose de très concret, d’aller jusqu’à lui et de me rendre compte que ce n’était pas ce dont j’avais besoin. Néanmoins, cela nous permet d’avancer malgré tout, mais vous voyez ce que je veux dire.

Retrouver mon indépendance financière
Être quelque part où je me sens chez chez moi, libre de créer comme il me plait
J’aimerais changer de ville, ce qui n’est pas nouveau
Aller jusqu’au bout et même encore plus loin que ce que j’imagine pour mes projets
Être fière de ce que j’aurai fait
Bonus: avoir trouvé un rythme financier et de travail qui me permette de savoir si je peux accueillir un chat ou un chien dans ma vie.

Allé, c’est parti pour mes 26 ans !

Sibylle

Restreindre mes achats vestimentaires: 1 an après

Dans l’article Minimalisme #3: passer à l’action, je vous parlais de vous donner des objectifs chiffrés concernant vos achats parasites pour vous donner une feuille de route à suivre. En écrivant l’article, il m’a semblé être intéressant pour vous que je partage dans le détail où j’en suis.

Mon problème initial est que je consommais de manière irréfléchie le prêt-à-porter. Mon objectif en septembre 2017 était de n’acheter qu’un seul vêtement/accessoire/etc par mois. Pour beaucoup ce chiffre semblera toujours énorme, mais pour moi c’était un véritable challenge.

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