C’est la rentrée, vous en avez entendu partout, vous ne pouvez pas passer à côté. Même en étant partie en juillet et n’ayant donc pas de « réelle » rentrée, je vois que le rythme change. La douceur qui s’était installée ces deux derniers mois se fait balayer d’un revers de main. Ca y est, les objectifs reviennent reviennent sur le devant de la scène et le monde se met à prendre de la vitesse.
Pour éviter de partir tête baissée dans cette nouvelle énergie, je me suis demandé quelles habitudes j’avais eu ces derniers mois et qui me faisaient du bien alors qu’elles n’ont pas demandé de grands changements dans mon quotidien ? Parfois c’est bien de faire de grands bouleversements mais si vous ne vous sentez pas très à l’aise dans votre en vie ce moment, vous pouvez vous sentir paralysé face à l’idée de faire un grand remue-ménage.
Je comprends que l’on puisse se dire « mais changer des choses infimes dans sa vie n’aura pas d’impact, c’est impossible » mais me concernant, c’est faux. Changer une petite chose dans son quotidien sans difficulté et ressentir rapidement une amélioration nous encourage à continuer de changer, petit à petit.
La chose à laquelle je réfléchis en ce moment est la suivante: en me coupant les cheveux, j’ai découvert à ma grande surprise qu’ils occupaient une place indéniable dans « mon espace mental ». Pourtant, cela était tellement ancré (puisque je n’ai jamais eu les cheveux courts auparavant) que je ne pouvais pas voir à quel point ils étaient présents dans mon quotidien: Ne plus faire rétro planning mental pour savoir quand les laver, quand ma frange va être grasse, anticiper le temps pour les sécher avant de sortir…
En partant de ce constat, je me rends compte qu’il y a sûrement des dizaines de choses qui, de la même manière, prennent beaucoup de place dans ma vie sans que je puisse avoir le recul nécessaire pour le voir.
Dans cet article, je partage avec vous les quelques points sur lesquels j’ai changé mes habitudes et qui une fois accumulé, me rendent plus sereine.
Instagram sur l’ordinateur
Peut-être vous souvenez-vous de l’article que j’avais écrit à propos de mon utilisation du téléphone. Je n’arrivais pas à trouver de point d’équilibre à ce sujet et ce surtout à cause d’Instagram. J’avais même envie de ne plus avoir de « smartphone » à un certain point.
Entre temps, j’ai tout simplement enlevé Instagram du téléphone et je ne le réinstallais qu’au moment de poster des photos. Ce n’était pas franchement pratique pour être tout à fait honnête.
Maintenant, j’en suis arrivée à ce point là: j’ai installé l’application sur mon ordinateur pour ne pas avoir de vilain geste de scroller et recharger par réflexe. Si j’en ressens l’envie le weekend, je m’autorise à le réinstaller mais le dimanche soir je lui dis bye-bye. Avec le temps, je passe de moins en moins de temps dessus grâce à ce changement de plateforme. Il est clairement moins agréable de naviguer dessus sur mon ordi qu’avec le téléphone. J’ai aussi fait un tri relativement impitoyable dans mes abonnements. Cela n’est pas à sous-estimer puisqu’être abonné à moins de compte réduit le débit de nouveautés.
Relire ses livres
Ma manière de lire des livres est la suivante : j’alterne entre boulimie de livres et des périodes creuses. Ces trois derniers mois ont été justement à l’image de cette envie insatiable de lire plus, plus, plus. Malheureusement je ne trouve pas de livres récents dans ma bibliothèque et encore moins sur les sujets qui m’intéressent… Me voilà donc obligée d’en acheter et je ne trouve pas toujours ce que je souhaite dans les librairies de seconde main. Les livres neufs représentent un sacré budget… surtout lorsque vous avez un rythme d’un bouquin tous les deux jours (sans parler que les livres que je cherche sont rarement des formats poches…).
Et là, étrangement, j’ai eu envie de relire 1 livre qui m’avait beaucoup plus l’année dernière… et puis un deuxième… un troisième… J’ai dû relire 5 ou 6 bouquins déjà présents dans ma bibliothèque et ce fut une expérience étonnement agréable. Je comprends que ce qui m’a inspiré la première fois était toujours là. D’autant plus que ces livres sont ceux qui m’ont aidé à remodeler ma vie pour qu’elle colle mieux à mes aspirations.
Ce que j’apprécie aussi est de remarquer qu’à la deuxième lecture, ce ne sont pas toujours les mêmes informations qui restent avec nous. J’ai la sensation qu’en relisant ces livres, je m’en suis encore plus imprégnée et que ces relectures m’ont permis de confirmer une fois encore que je savais quel chemin prendre.
Marcher dès que possible
Ai-je vraiment besoin d’en dire plus ?
Même 15 minutes.
Juste, le faire. Tranquillement. Faire ne serait-ce qu’un tour de paté de maison.
Être seul avec soi même.
Simplifier
Bon, ce point est assez vague car il peut s’appliquer à énormément de choses dans votre vie quotidienne. Simplifier: faire de le tri dans ses activités quotidiennes: qu’est-ce-qui est nécessaire ? Qu’est-ce-que je fais par obligation alors que personne ne me l’a demandé ? Qu’est-ce-que je peux déléguer ? Si je ne devais faire que 3 choses aujourd’hui, qu’est-ce-que c’est ? Qu’-est-ce qui me fait du bien ? Quels sont les sujets qui peuvent attendre ? Y-a-t-il une date butoir ou peut-on tout simplement l’annuler ?
Je vous en parlais dans un post instagram la semaine dernière: en relisant Dominique Loreau, j’en suis venue à enlever un tapis qui cachait la moquette que je trouve si vilaine dans ma chambre. Cela faisait quelques semaines que je me disais « mmh. Il m’emmerde ce tapis à toujours glisser, à s’enrouler autour du pieds de mon lit, à prendre les saletés dans les franges… » mais je n’arrivais pas à l’enlever car c’était plus joli ainsi.
En relisant un passage du livre en question, je me suis dit que j’allais essayer sans. Juste pour voir s’il se passerait quelque chose… ou pas.
Une fois le fameux tapis sous le lit, je ne faisais bien sûr qu’une fixette sur cette étendue maronnasse de moquette. Et puis mon oeil s’est habitué à voir ma chambre plus épurée. Tant pis pour l’esthétique (qui l’eût cru que je dirais ça un jour). Ce tapis disparu enlevait en même temps une source supplémentaire stimulation pour mon cerveau (idem: qui l’eût cru que j’écrirai cette phrase un jour).
J’ai donc découvert la chose suivante: ce tapis faisait de la liste « des parasites mentaux » comme l’étaient mes cheveux. Ca prend de la place dans mon esprit. Pourtant, ce n’est RIEN à l’échelle de la vie. Rien, rien, rien. Je découvre donc que ces petits cailloux, riquiqui, forment finalement des petits dos d’ânes sur la route de notre vie quotidienne. Ils ne sont pas assez grands pour qu’ils nous empêchent réellement d’avancer mais on doit quand même se concentrer dessus. Moins de dos d’ânes, moins d’encombrement « mental ».
Pas de cheveux, pas d’problème.
Pas de tapis, pas d’problème.
Ce petit exemple très précis est à l’image de notre vie : encombrée de mille milliards de petites actions que nous pensons « inoffensives » (on s’entend, elles ne vont pas se mettre à nous attaquer hein) mais qui finalement ont un impact sur notre mental car elles nous alourdissent.
Cela me rappelle lorsque j’avais décidé de passer mon téléphone en « Ne Pas Déranger » de manière permanente et d’enlever toute notification autre que les appels et les messages. Je m’étais rendue compte à quel point ces micros-demandes constantes polluaient mon environnement. Je pouvais enfin passer des heures ininterrompus sur un sujet. Pas de bruit, pas de distraction. Je retrouvais ma capacité de concentration.
Idem en ce qui concerne les informations que j’avais pour habitude de regarder plusieurs fois par jour. Il y a quelques années déjà, j’avais décidé de simplement écouter à la radio le midi et le soir et maintenant j’en suis rendue à uniquement surveiller les gros titres de Le Monde 1 fois par jour (ou 2) et à lire des articles sur lesquels je souhaite de plus amples détails.
Chose incroyable s’il en est : les informations importantes viennent jusqu’à moi malgré tout. Plus besoin de ce flux d’informations quasi permanente (qui ne faisait qu’augmenter mon anxiété et me mettait la tête dans le guidon de l’information plutôt que de me permettre une prise de recul).
Simplifier, c’est donc un principe que vous pouvez adapter à des domaines très divers de votre vie. Chacun ses besoins et ses envies. Faites-vous confiance. Et surtout, même si ça vous semble ridicule (hello j’ai enlevé 1 tapis et je vous en parle), n’ayez pas honte. C’est votre vie, votre expérience.
10 minutes à soi
Je pense que je vous en avais déjà parlé dans un autre article mais en écoutant une émission de radio il y a quelques années, une personne conseillait de s’octroyer 10 minutes de repos sans rien faire. Pas forcément dans l’optique de méditer mais d’avoir simplement 10 minutes de silence (idéalement), de pause, d’immobilité pour soi. Etre assis dans un fauteuil, sur une chaise et simplement être pendant 10 minutes. Pas d’objectif. Pas de but et surtout pas de stimulii externe… Juste se faire un cadeau, de soi à soi, de dix minutes. Une durée faisable pour tout le monde.
En général je le fais quand je prends mon café. Je suis là, la tasse entre les mains et je regarde dans le vide. Je ne fais rien. Je regarde la lumière, mon environnement, le ciel… Je suis passive et observatrice.
10 minutes, c’est tout (mais c’est déjà ça).
Ecrire ses envies
Dernier point, mais pas des moindres.
Si vous êtes comme moi, rêver n’est pas vraiment un problème. J’en ai pleins et je m’amuse à en parler à qui veut l’entendre. J’ai envie de pleins de choses différentes, parfois même contradictoires. En parler à l’oral me fait plaisir, m’euphorise. Par contre, les noter avec intention dans un carnet, m’est beaucoup plus compliqué. J’ai longtemps eu peur de ne pas utiliser les bons termes, d’être trop vague ou trop précise. J’avais la sensation en prenant mon stylo que je faisais un pacte avec moi même. Bref, j’avais du mal à lâcher prise.
Maintenant, c’est toujours une épreuve à laquelle je m’efforce de m’habituer.
Régulièrement, je prends le temps de prendre un stylo, un carnet qui est dédié aux affaires « personnelles » et je me demande « Qu’est-ce-que je souhaite pour les mois à venir ? », « Les années à venir ? », « Si je pouvais avoir + de quelque chose dans ma vie, ce serait quoi ? », « et en moins ? », « De quoi n’ai-je plus besoin ? », « Quelle est la vie à laquelle j’aspire maintenant ? », « Qu’est-ce-que je veux ?«
Puis je fais une liste.
Sans trop me prendre la tête.
Plus ça va, moins je pèse mes mots, plus je laisse les envies jaillir dans les remettre en question.
Je passe 10 minutes, concentrée sur ma feuille. J’écris, puis je laisse l’exercice germer dans ma tête. Je ne relis quasiment jamais ce qui y est écrit car je pars du principe que les choses importantes feront leur propre chemin jusqu’à mon cerveau. J’ai la sensation que cet exercice m’aide à trouver mon chemin, celui qui me correspond. Si je m’éloigne trop longtemps de ce que je souhaite, je me retrouve à faire seulement ce que j’imagine que les gens veulent de moi.
Bonne rentrée à vous tous,
Prenez soin de vous.
On se revoit vite !
Sibylle
Changer est le propre de la vie, nous nous y sentons en mouvement créatif, en « amélioration », en phase d’expérimentation et de recherche d’équilibre. Donc, tout comme toi, chaque rentrée est propice à établir de petits changements dans le quotidien. Pour moi, cette année fut la pratique du yoga. Je m’y suis lancée à la maison au quotidien pendant mes vacances. Avec la reprise du travail, c’est un peu plus compliqué, mais j’y arrive en moyenne trois fois par semaine. En tout cas, belles avancées bravo 🙂 Pour la dépendance aux réseaux sociaux, j’ai un truc infaillible : je n’ai jamais eu de smartphone, juste un téléphone basique. J’ai adopté beaucoup de libérations sur des choses qui nous semblent « incontournables » car sinon, on se sent décalé mais on est dans l’illusion du « besoin pas si essentiel en fait » 🙂 Je me fous de ce que pensent les autres, ils ne m’envoient pas de mms, si leur photo est si grandiose, ils peuvent toujours me l’envoyer par mail 🙂 beau dimanche 🙂
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