Les 10 mauvaises habitudes que j’ai perdu (ou presque)

Refaire sa journée en boucle avant de dormir

Cette mauvaise habitude est partie sans même que j’essaye de m’en débarrasser, ce qui est assez étonnant. Je me revois repenser à chacune de mes interactions de la journée en me demandant si j’ai été assez claire, si j’ai pu être brusque malgré moi, si j’aurai pu être plus incisive, trouver une meilleure répartie… Pourtant, cette remise en question permanente ne m’aidait pas à m’améliorer pour le lendemain mais provoquait encore plus de doute et m’empêchait de trouver le sommeil…

À noter: il m’arrive encore d’avoir du mal à m’endormir mais maintenant cela n’est plus focalisé sur le passé mais sur mes plans d’avenir…

Prendre du café en intraveineuse

J’aime le café. Je répète: j’aime le café. Je suis hypersensible, anxieuse et j’ai un (tout petit, no worries) problème au coeur. Vous savez donc ce qui devrait être proscrit de ma consommation ? Oui, le café. J’ai drastiquement réduit, je pense être passée d’une moyenne de 5 cafés allongés par jour à 2. Parfois je n’en prends qu’un, parfois aucun. Lorsque je travaillais dans un bureau, c’est à peine si je me rendais compte des tasses que je m’enfilais. Besoin de faire une petite pause ? Café. Besoin d’une boisson chaude réconfortante dans un moment difficile ? Café. Café ! Café !

Pas de doute: mes angoisses et mon coeur me remercient.

Tout prendre pour moi

C’est dur ! Par exemple, vous allez voir quelqu’un et cette personne vous répond mal, très mal. Comment ne pas le prendre pour soi ? En lui laissant le bénéfice du doute. Peut-être passe-t-elle une journée vraiment difficile dont nous n’avons pas conscience. Comme nous n’habitons pas dans le monde des Bisounours, si après plusieurs essais son attitude ne change pas malgré votre politesse, eh bien… Qu’est-ce-que ça peut faire ? Je sais que j’ai été correcte, que je lui ai laissé plusieurs chances, je ne suis donc pas le problème. Je limite au maximum les rapports avec cette personne, voire je coupe complètement les ponts. (Bien sûr, le problème est plus compliqué si la personne… est votre boss !)

Mal me parler

Ce point, j’en parle dans mon programme 5 jours pour changer d’état d’esprit. C’est un des changements qui a eu le plus d’impact sur ma santé mentale. Quand je parle de mal se parler, je fais référence au bourreau qui peut régner dans notre petite tête. Quoi que l’on fasse, ce n’est pas suffisant pour lui, jamais. Ce qui a changé dans mon rapport avec lui (enfin, moi) c’est que si je souhaitais aller mieux, il n’y avait pas 1000 possibilités. Je devais être dans ma propre équipe. Il m’est impossible d’avancer si je suis dans l’équipe adversaire. Je ne dis pas qu’il faut s’aveugler et penser que nous sommes parfaits et au dessus de tout. Simplement, ça me sert à rien que je me dise que je suis une incompétente pour tout et n’importe quoi. Avoir conscience que l’on peut s’améliorer, oui. Penser que nous ne valons rien, non.

Parfois ça revient. Hier encore, j’ai oublié mon linge dans la machine et mon réflexe a été de me dire « Quelle conne ! » sauf que mon cerveau a bloqué. Je me suis dit « WOW ! Hey ! Tout doux, on se calme ! On est pas sur une fin du monde ». Je ne laisse pas mon tyran intérieur faire la loi.

Penser que tout est pour la vie

Là, on est sur un sujet où j’ai encore beaucoup de travail à faire. J’ai la sensation que quelque soit la décision que je prends, je la prends pour la vie. Même la plus simple décision me donne l’impression de m’engager sur le long terme. Par exemple, une pensée qui m’a déjà traversé l’esprit: « Si je prends un abonnement Spotify et que je le garde à vie, cela représentera une fortune… ». C’est clairement disproportionné. Je n’ai pas besoin de considérer ce genre de choses à l’échelle de ma vie. Quand je pars au galop dans ce genre de pensée, j’ai beaucoup de mal à me forcer à prendre du recul et à me dire que je choisis pour maintenant et que je pourrais changer d’avis plus tard.

Acheter tout et tout le temps

Je vous en parlais déjà dans plusieurs articles: j’essaye de trouver une consommation raisonnable en accord avec mes valeurs plutôt que de me laisser embarquer par la fièvre acheteuse qui m’entoure. Je ne suis pas irréprochable* (et je ne compte pas le devenir) mais j’ai déjà bien avancé dans la réflexion. Avant, aucune question autre que mon budget ne me traversait l’esprit au moment de faire un nouvel achat. Maintenant, je souhaite mettre mon argent là où je l’ai décidé. Qu’est-ce que ça change ? Eh bien, prendre une décision consciente implique un choix, une réflexion entre plusieurs possibilités. Parfois cela peut susciter des questionnements dans l’entourage mais ce n’est pas grave. Tant que je me sens cohérente, tout va bien. La phrase « acheter c’est voter » me revient souvent en tête et prendre chaque jour un peu plus d’ampleur.

*Par exemple, Je comptais acheter mon nouvel ordinateur en reconditionné mais j’ai finalement opté pour un neuf… 

Rejeter quelque chose en bloc

Avoir un avis tranché n’est pas une mauvaise chose en soit sauf que parfois cela m’empêche de découvrir de nouvelles choses car je ne suis pas ouverte à ce que je ne comprends pas. Ces derniers mois, j’essaye d’avoir une approche plus douce en partant du principe que je peux faire confiance à mon instinct: je prends ce qui m’apporte quelque chose, je laisse de côté ce qui ne me parle pas. L’exemple de la religion ou de la spiritualité peut être un bon exemple. Dans mon cas, j’ai reçu une éducation religieuse que je rejette car mes expériences m’ont montré une institution dans laquelle je ne me reconnais pas (du tout, du tout, du tout). Néanmoins, je comprends que la foi puisse avoir une place prépondérante dans la vie des individus, elle peut donner un sens à leur vie, un réconfort, un moteur. Tout ce qui touche à la religion ou à la spiritualité peut donc provoquer en moi un rejet en bloc sauf qu’en faisant cela, je me ferme aux subtilités qu’elle peut impliquer. J’apprends à me faire confiance, à avoir une spiritualité sans nom, sans forme définie, sans mot pour la décrire, protéiforme, libre, quelque chose qui m’est propre et qui ne s’associe à aucun mouvement.

M’imaginer passager au lieu de conducteur de ma vie

Nous sommes beaucoup à vivre notre vie comme spectateur et non pas comme acteur. C’est fou le temps qu’il m’a fallu pour m’en rendre compte… Peut-être car cela est plus simple car c’est un moyen de nous créer des excuses pour ne rien faire ? Je n’en sais rien. Cette manière de voir la vie me donnait la sensation de ne pas pouvoir changer ma situation, que tout était joué d’avance. Nous n’avons pas toutes les cartes en main, c’est évident, mais celles que j’ai, pourquoi les mettrais-je de côté ? Ce serait dommage. Devenir actif demande à dépasser beaucoup de peurs et ça n’est clairement pas confortable mais c’est gratifiant. C’est comme découvrir sa vie sous un nouveau jour.

Repousser les choses qui me font du bien

La bataille ultime ! Nous savons tous ce qui nous ferait du bien, mais passer à l’action, c’est encore autre chose. Nous avons tous entendu une blague sur les personnes qui prennent un abonnement à la salle de sport mais qui n’y vont qu’une fois. Ce que je découvre c’est que le bonheur ça se travaille, ça demande des efforts, c’est décider que notre bien-être fait partie de nos priorités et agir en conséquence. Au final, c’est en lien direct avec le point précédent. Reprendre le contrôle de son navire et se débarrasser petit à petit de cette sensation d’impuissance qui peut nous habiter.

Me focaliser sur le détail qui fâche

Ce point pourrait s’apparenter à l’art de voir le verre à moitié vide. Il n’est pas possible que tout soit parfait, alors pourquoi s’accrocher à cet espoir ? Pourquoi se gâcher une soirée parce que quelqu’un n’a pas pu venir alors que vous avez tous vos autres amis autour de vous ? Je me demande si cette manière de se focaliser sur le négatif n’est pas la partie visible d’un iceberg beaucoup plus grand. En ne voyant que cela, nous renforçons notre idée initiale qu’il ne nous arrive que la vie n’est faite que de déception. Cette croyance est là, tapie dans notre inconscient et elle cherche à se nourrir de toutes les petites choses qui peuvent lui donner raison. Si cette pensée invasive n’était pas là, nous aurions peut-être une vision moins biaisée des événements.

Bonus: imaginer que je suis en proie à une mort imminente

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7 réflexions sur “Les 10 mauvaises habitudes que j’ai perdu (ou presque)

  1. Quand je te lis j’ai l’impression que c’est moi ! On a énormément de mauvais habitudes en commun. Comme par exemple repenser à sa journée et se demander si on a fait les choses bien. Je pensais que j’étais folle avec cette habitude, mais tu me rassures un peu haha. J’aimerais beaucoup changer ce point là qui me gâche la vie ! Je prends également tout pour moi, j’ai toujours l’impression que c’est ma faute et pleins de choses du genre. Il faut que je me débarasse moi aussi de ces mauvaises habitudes qui me pourri la vie pour rien 😉
    Bisous Sibylle.

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    • Coucou 🙂

      C’est fou parce que cette habitude de refaire ma journée avant de dormir, je me suis rendue compte que j’avais totalement arrêté de le faire il y a seulement quelques semaines alors qu’en regardant de plus près, j’ai découvert qu’en fait c’était un processus qui a commencé il y a vraiment longtemps. En fait, maintenant quand je pense à quelque chose qui m’empêche de dormir, je me demande systématiquement « Est-ce que je peux changer quoi que ce soit là maintenant ? Est-ce que ça vaut la peine d’y penser, ne serait-ce pas mieux que je me repose pour mieux l’affronter demain ? » Au début je me forçais à prendre ce recul mais avec le temps ça devient naturel. Après, rien n’est parfait, certains problèmes sont plus durs à laisser de côté pour la nuit. Tout ce que je peux dire, c’est qu’au lycée j’étais insomniaque et que maintenant je DORS ^^ comme quoi, parfois on ne se rend pas compte que les petites graines « positives » grandissent dans notre inconscient 🙂

      Je te souhaite un bon lundi, et merci beaucoup d’avoir pris le temps d’avoir mis un commentaire ❤

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  2. Hello 🙂
    J’ai une question pour toi.
    Quelle relation as-tu avec les réseaux sociaux et en particulier Instagram ?
    En particulier, dans une relation amoureuse ?
    Dans mon cas, je ne suis pas quelqu’un de foncièrement jaloux dans ma vie réelle mais voir je mon copain aime liké des copines à lui en maillot de bain, ça me rend dingue.
    J’essaye de comprendre pourquoi ça me rend aussi faible, pourquoi suis-je aussi touchée par ça.

    À bientôt,
    Louise

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    • Hello Louise !

      J’espère que tu vas bien 🙂
      Je n’ai pas répondu tout de suite à ton commentaire car j’avais besoin de prendre un peu de temps pour y réfléchir. Comment dire… Instagram et les relations amoureuses… Mmmh. C’est d’ailleurs une conversation que j’avais cet été avec une amie. C’est un sujet qui est lié à beaucoup de choses: jalousie, technologie, sexualité, société…

      Ce que tu ressens à cause d’instagram, ce n’est pas la plateforme elle-même qui cause le problème mais plutôt tes peurs qui guident ta manière d’utiliser l’appli, tu ne penses pas ? Par exemple, je ne regarde que très rarement l’onglet avec ce que les gens likent. Cela ne m’a jamais traversé l’esprit de regarder ce que mon mec a liké dessus. Pourquoi ? Parce que très tôt dans notre relation j’ai décidé de lui faire confiance, complètement. Une vraie confiance. Sans compromis. Je suis partie de ce principe: si un jour j’apprends que la confiance a été trahie et bien ce n’est pas à cause de ma jalousie. Une grande confiance amène une grande responsabilité.

      Après, ne connaissant pas ta relation avec cette personne, je ne peux que te dire ce que je ressens vis-à-vis des informations que j’ai grâce à ton commentaire. Je dirais que si tu es autant touchée c’est parce que tu doutes de ta valeur (ou de sa sincérité ?). A cause de ça tu cherches les informations qui te semblent confirmer que tu n’es pas assez bien. Tu regardes les likes, tu vois qu’il a liké une fille en bikini, tu y vois une confirmation. C’est une supposition, tu me diras ce que tu en penses.

      Je pourrais réfléchir sur ce sujet pendant très très très longtemps, donc je vais m’arrêter ici. Si tu souhaites en discuter plus longtemps, tu peux m’envoyer un mail 🙂

      Bon dimanche Louise,

      Sibylle

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  3. Je vais dire la même chose qu’une jeune fille plus haut , on a quelques mauvaises habitudes en commun ^^ l’amour du café malgré les angoisses , le fait de tout prendre pour soi , de se refaire sa journée en boucle ou encore de rester bloquée sur les trucs qui fâchent ahah mais je me prends bien moins la tête depuis qques mois !

    Je tente aussi de me soigner au quotidien en revanche pourtant je suis la première à me dire « il y a plus grave dans la vie  » et ça règle plein de problèmes je te jure 😂😂
    Concernant les achats j’aime les fringues , la déco comme beaucoup mais je n’ai jamais vraiment eu de fièvre acheteuse ^^ déjà je déteste le shopping ça aide lol, je n’ai jamais compris ces gens qui enchaînent les magasins toute une journée sans savoir ce qu’ils cherchent 😂 moi j’ai besoin de savoir ce que je vais acheter et où, je déteste chercher écumer les boutiques au hasard ahah mais alors depuis que j’ai pris conscience de beaucoup de choses c’est pire !Ça prend encore plus de temps de chercher des alternatives éthiques, éco responsables saines voir bio au conventionnel, mais c’est un plaisir de prendre le temps de trouver les bons composants / ingrédients ou tissus je ne me sens pas du tout frustrée alors que je suis arrivée à une garde robe capsule de moins de 50 pièces pour l’automne hiver , je me sens légère !!!

    En tout cas faut y croire on en viendra à bout de ces petits inconvénients ! Ça se travaille au quotidien ❤ et comme tu dis personne ne peut être acteur de notre vie à part nous ^^

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    • C’est déjà génial que tu arrives à prendre le recul nécessaire pour te dire « Il y a plus grave dans la vie ! » (!!!) quand on est une boule d’angoisse on part souvent dedans tête baissée et on a beaucoup de mal à accepter le fait que ce n’est pas aussi grave que ce qu’on ressent.

      Comme j’aimerai ne pas avoir la fièvre acheteuse, hahahaha ! C’est mon véritable talon d’achille de mon côté 🙂 C’était ma plus grosse étape dans le cheminement minimaliste. Se sevrer de ça ! Maintenant, c’est vraiment mieux.

      Bravo pour ta garde robe capsule !

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  4. Pingback: À la Roze — Les 10 bonnes habitudes que j'ai acquises (ou presque)

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