Bienvenue dans une petite série d’articles nommé Les bases ! Les bases de quoi ? De l’acceptation de soi, de l’amour propre, d’estime de soi, appelez cela comme vous le souhaitez. Réfléchir autour de ces sujets vous permettra de repartir sur des bases saines, qui seront essentielles pour prendre les bonnes décisions dans votre vie. (damn, je vois grand)
Nous sommes tous d’accord avec cette phrase en général: « C’est ok d’être différent », nous nous sommes même sûrement déjà entendu dire que oui, nous sommes tous uniques, chacun son chemin, il ne faut pas se comparer aux autres, non, non, non.
Sur le principe, on est tous d’accord.
Mais dans la pratique, dès que vous faites un pas de côté, vous sentez soudain tout le poids des injonctions de la société sur vos petites épaules. Tout le monde, en pensant bien faire, vous rappelle que ce que vous faites n’est pas dans les clous. « As-tu pensé aux risques ? », « Es-tu sûre que tu ne vas pas le regretter ? », etc.
Pour donner un exemple, il n’y a pas spécialement de métiers créatifs dans ma famille. À la dernière réunion de famille, j’avais déjà posé ma démission et je me préparais à être au chômage (finalement un travail s’est présenté après, mais à ce moment là, ce n’était pas encore fait). Vous n’imaginez pas la peur que ça a été. J’étais rongée de l’intérieur par l’idée de leur annoncer que je partais, et que j’allais tête baissée vers le chômage et que c’était mon choix ! J’ai décidé de ne rien dire, que j’avais le droit de ne pas en parler. Je ne sais pas si c’était la bonne décision mais en tout cas ça m’a évité de passer une journée entière à raconter mon histoire toute fraîche et douloureuse à tout un chacun.
Vous n’avez pas à justifier vos choix.
Je ne pense pas que c’était une bonne chose de ne pas en parler à ma réunion de famille, car pour ça j’ai dû mentir mais avec le recul je me rends compte que j’ai le droit de ne pas parler de choses qui me mettent mal à l’aise. Les gens n’ont pas de droit sur vous. Maintenant, quand je sens que je vais vers une conversation qui ne me plait guère, je préfère le dire directement à la personne.
« Je suis désolée, je sais que tu n’as pas de mauvaises intentions mais je ne souhaite pas en discuter maintenant. »
Les gens comprennent. Ils seront sûrement surpris par votre refus, mais c’est une réaction normale ! Si la personne insiste par contre, vous avez le droit de lui expliquer que vous n’irez pas plus loin dans la conversation, point. Je me doute bien que c’est simple à écrire sur papier mais que pour certaines personnes c’est impensable de refuser une conversation mais vous y arriverez, et vous vous sentirez soulagés. Je jure que le monde ne s’écroulera pas, parole d’angoissée ! 🙂
Vous vous différenciez, et ça c’est bien !
On dit de moi que je suis parfois un peu bizarre, on m’a aussi qualifié de lunaire et même deux fois de mystérieuse ?! Je ne l’ai pas décidé. Pendant longtemps j’aurai préféré être « comme tout le monde » (what does it even mean?) car ces différences ne sont que le résultat de mes angoisses, de mon mal être profond qui m’a longtemps empêché d’être à l’aise dans le monde, et avec le temps je me retrouve dans un mélange entre « très à l’aise » et « envie d’aller me mettre en PLS dans un coin de la pièce » non anticipable. Néanmoins, j’ai lâché prise. Je n’y peux rien, donc… Je m’en fous. Même si parfois la situation peut me frustrer.
On arrive pas à me mettre dans un case ? HELL YEAH! C’est plutôt pas mal finalement, si ça peut permettre que l’on se souvienne de moi ! Être différente ça peut aussi permettre d’avoir des liens privilégiés avec les gens: certaines personnes viennent discuter avec toi car tu les as intrigué. Quand je dis cela, je pense aussi aux gens très timides, qui peuvent passer des journées entières sans ouvrir la bouche, car il arrive souvent qu’il y ait une personne qui vienne à votre rencontre pour vous mettre à l’aise et cela donne souvent place à des relations tout de suite très amicales.
La conclusion a cet article, c’est que votre capacité à accepter vos différences est très fortement reliée à votre relation aux autres, puisque les différences n’existent que dans un contexte où il y a plusieurs éléments. Une différence nait d’une comparaison. Ne plus avoir peur de ses différences, c’est aussi ne plus avoir peur de la comparaison avec les autres. C’est dur, je sais… mais vous y arriverez !
À très vite pour discuter d’un nouveau thème dans la rubrique « Les bases » !
Sibylle
Bravo ❤️
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Ohhh ! Merci Mathilde ❤
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Hello Sybille,
Je ne sais pas ce que je suis, je ne peux pas me qualifier d’hypersensible car je n’ai jamais eu de diagnostic médical. Je sais simplement que je ressens les choses très intensément.
Je prends les choses à cœur, je pleure beaucoup, je suis facilement touchée par les choses qui m’entourent.
Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours été comme ça. Lorsque j’étais plus jeune, mes parents disaient que j’étais sensible et cela agaçait ma sœur car elle trouvait que c’était « trop facile ».
Ça ne m’a jamais dérangé, j’accueillais ces émotions et je ne me souviens pas d’impact particulier sur ma vie quotidienne… jusqu’à aujourd’hui.
Mon amoureux ne comprend pas. Il me reproche de prendre les choses à cœur, d’avoir des réactions surdimensionnées. Je ne sais plus comment lui expliquer que c’est comme ça, que j’essaye de maîtriser mes émotions mais qu’au fond, ça ne changera pas. Je peux, bien sûr, apprendre à les accueillir différemment mais c’est tout.
Je ne sais pas trop pourquoi je t’écris cela, peut-être car je ne sais pas vraiment à qui m’adresser. Je voudrais simplement qu’il accepte ce trait de caractère comme j’ai pu le faire de mon côté.
J’essaye de l’appréhender pour ne plus être submerger par mes émotions mais je ne veux plus les effacer, les enfouir, je veux simplement les laisser venir.
En tout cas, merci pour ce que tu écris 🙂
Charlotte
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Coucou Charlotte,
J’espère que tu vas bien 🙂
Je ne sais pas s’il y a un diagnostic médical pour l’hypersensibilité, de mon côté c’est en effet mon médecin qui a apposé ce mot pour la première fois au cours d’une discussion mais ce n’était pas un diagnostic avec observation/tests/procédure précise etc. C’était plus comme si elle faisait simplement référence à une caractéristique comme la couleur de mes cheveux, ce n’est pas une maladie juste une observation.
Nous n’avons pas le même parcours car cette hypersensibilité m’a très vite fait défaut, j’ai commencé à travailler là dessus dès mon adolescence pour qu’elle soit gérable. Je serais toujours hypersensible mais maintenant je ne suis pas à sa merci comme je pouvais l’être avant. Si je n’avais pas fait ce travail, je serais épuisée par ces vagues d’émotions constantes car au lieu de prendre du recul dessus, je partirais toutes voiles dehors à chaque occasion.
Pour ce qui est de ta relation avec l’Autre (et pas uniquement ton copain ndlr) j’ai deux pensées un peu contradictoires mais qui se complètent aussi:
– Oui, oui, oui, il faut accepter l’autre tel qu’il est. Ca se travaille. C’est un long processus pour voir l’Autre comme il est et l’accepter avec ses qualités et défauts.
– Personne ne devrait mettre en sourdine une partie de sa personnalité pour le plaisir de l’Autre. NEANMOINS, cela ne veut pas dire que nous sommes des gens parfaits. Recevoir des reproches c’est dur, ça pique profondément. On a envie de se révolter et justement de dire « Je suis comme ça, c’est tout ! » sauf que je me demande si cette manière de réagir ne nous empêche pas d’évoluer ? Il y a sûrement des choses intéressantes dans ce qu’il dit.
Pour te donner un exemple personnel, quand je perds le contrôle je suis tellement dans ma tête que les gens ne peuvent pas savoir dans quel état ils vont me trouver. Si c’est un moment down, je vais « mordre » juste parce que je suis énervée de tout. Honnêtement, me laisser porter par mes émotions ça m’épuise et je peux être horrible avec le monde entier.
DONC… que l’on m’accepte comme je suis, que l’on fasse preuve de bienveillance à mon égard c’est important PAR CONTRE ça ne me donne pas d’excuse pour être désagréable avec les gens qui m’entourent. Tu vois ce que je veux dire ? C’est donnant donnant en quelques sortes. C’est une réflexion comme une autre, donc prends ce qui te semble utile et laisse le reste 🙂
Je te souhaite une bonne journée
Sibylle
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